J'aime bien

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La lumière du soleil filtrait à travers les rideaux blancs, plongeant la chambre dans une atmosphère chaleureuse, caressant toute surface qu'elle atteignait. Les oiseaux chantaient leurs hymnes matinales, se mariant aux doux murmures de deux amants toujours au lit. A voix basse et dans l'intimité de leur étreinte, les hommes discutaient.

« Et voilà comment on en est arrivé ici »

Maxime expliqua les évènements de la veille, tout en traçant des formes du bout de ses doigts sur le torse nu de son amant.

Sidjil resta bouche bée un long moment, la tête légèrement redressé par son bras replié derrière sa nuque.

« Alors, ce que tu me dis là, c'est que c'était tout du théâtre ? »

Maxime pouffa de rire, ne pouvant pas se retenir face au visage trahit de son ami.

« Mais- mais vous m'avez manipulez ! »

« Dis pas ça, je pensais pas que ça allait marcher moi »

« Et quand il a crié derrière la porte pour que tu viennes le rejoindre ?! »

« J'en sais rien, c'était sa touche personnelle »

« Bande de bâtards ! »

« Avoue que c'est un peu drôle »

« Mais on n'avait pas besoin de son aide, on y serait arrivé tout seul » dit Sidjil d'un ton légèrement énervé.

« N'empêche qu'il a fait accélérer les choses »

« Gna gna gna, j'men bat les couilles ! Il t'a quand même fait un suçon ! C'est un peu fort ça ! »

« C'est son côté ''Actors studio'' » répondit Maxime en riant, plaquant sa main sur les abdominaux de son partenaire dans une caresse qui se voulait réconfortante. 

Le Toulousain, malgré son ton indigné, sourit en observant le visage de son compagnon se tordre sous sa joie, appréciant la sensation de son touché sur sa peau nue.

Il plongèrent ensuite les deux dans un silence, pas inconfortable, chacun simplement perdu dans ses pensées.

Sidjil observait le haut de la tête de Maxime, qui avait la joue collée à l'un de ses pectoraux. Il se sentait bien. Il sentait que malgré la duperie qu'il avait subi, il était pleinement et complètement heureux. Une douce couverture de chaleur recouvrait son cœur, se remémorant les évènements de la veille. De la manière dont Maxime l'avait embrassé. De la façon dont ses mains avaient trouvé leur place naturellement sur ses hanches. Du goût de sa peau contre ses lèvres. Le bruit des ses halètements dans le silence. L'odeur enivrante de son parfum dans sa nuque. Il revivait avec tous ses sens la nuit qui avait ponctué la pire soirée de sa vie.

Il fut récupéré de ses museries par la douce voix de son amant.

« Sid »

Le plus grand caressa le haut de son crâne, passant ses doigts dans les douces mèches de cheveux bruns qu'il aimait tant. Il lui répondit d'un simple bruit curieux, trop abandonné à son bien-être et à sa paresse pour trouver des mots.

« Ce qui s'est passé hier... C'était quoi ? » marmonna le plus jeune, le visage enfouit contre le torse de Sidjil, ses paroles légèrement étouffées.

Le barbu contempla la question, ne comprenant pas vraiment ce que le Corse voulait lui demander.

« Comment ça ''c'était quoi ?'', je pensais que c'était assez clair pourtant » dit-il en glissant sa main du haut de sa tête pour la loger dans sa nuque, caressant du bout des doigts les marques violettes qu'il avait marqué sur sa peau.

Jalousie me dit...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant