72 : Je l'aime à mourir

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- OH MERDE ! S'exclama Héloïse choquée.

Désormais en troisième, cela faisait un an qu'elle patinait en couple avec André, qui, lui aussi, était ahuri.

Elle avait crié tellement fort que Axel s'était tourné vers elle alors qu'elle était loin dans les gradins, et il n'était pas le seul.

Sa voix avait résonné dans toute la patinoire malgré la musique.

Effectivement, Noé était en train de patiner sur son programme libre lors des Championnats du Monde Junior de patinage artistique.

Toutefois, après le deuxième triple axel du programme, son genou s'était violemment tordu lors de la réception, et Noé avait entendu un craquement.

Il se retient de hurler de douleur même si une larme ne put s'empêcher de rouler sur sa joue.

- Pourquoi il se relève ?! Il est complètement dingue ou quoi ?! S'affola la brune.

- Arrête ! Rétorqua son partenaire en attrapant sa main, car prête à se lever. Ce sera encore pire s'il arrête ! Laisse-le continuer, il ne se serait pas relevé sinon !

Héloïse se résigna, laissant Noé pati...

- AHHHH ! Hurla Noé en se réveillant en plein milieu de son cauchemar.

Il fit de grands mouvements pour sortir de sa couverture, paniqué.

Soudain, la lumière s'alluma : c'était Astrée, par terre, qui avait actionné le bouton de la lampe de chevet.

Toute décoiffée et légèrement secouée, car elle avait été éjectée au sol par son ami, elle remonta immédiatement sur le lit.

Tout paniqué et à peine réveillé, il prit sa tête dans ses mains, tentant de s'ancrer dans la réalité, la respiration totalement affolée.

Le corps dégoulinant de sueur, il retira soudain son t-shirt, mais n'y arrivant pas, son cœur s'énerva un peu plus, jusqu'à ce qu'Astrée l'aide à le retirer.

La main sûr na nuque trempée, il regarda enfin Astrée, inquiète.

Il plongea son regard dans le sien, et la clarté de ses yeux l'apaisa énormément.

Soudain, elle se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras.

- Je transpire... S'excusa-t-il.

- Je m'en fous. Rétorqua l'adolescente, caressant doucement son dos pour le rassurer.

Soulagé, il eut un petit soupir et répondit finalement à son étreinte.

- Tu es là, tu es avec moi, dans ta chambre, en sécurité, il ne va rien t'arriver, promis. Chuchota Astrée.

Il serra son corps contre lui, et sentir son cœur battre et ses respirations régulières le rassurèrent.

Noé serrait Astrée dans ses bras, et c'était probablement une de ses sensations préférées que de la sentir contre lui.

- Merci... Murmura Noé.

- J'ai dit que j'allais rester avec toi, je reste avec toi. Chuchota-t-elle en s'éloignant.

Elle passa gentiment sa main dans ses cheveux noirs tout décoiffés avant de la poser sur sa joue.

- Tu as la main fraîche, c'est agréable...

- Pour une fois que c'est l'inverse... S'amusa Astrée.

Après encore un instant, ils virent l'heure : il était plus de trois heures.

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