Chapitre 9

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Even in a crowded room, I'd only look at you.

5:12 pm
Bahrain.

Pierre sorti de sa voiture de course, déçu et frustré après sa performance plus que lamentable. Il retira son casque avec empressement, n'ayant qu'une envie, partir se défouler ailleurs que sur le paddock. Malheureusement, il savait qu'il allait devoir encore répondre aux médias aujourd'hui et, s'il avait espoir de ne plus entendre parler de son échec chez RedBull, il était presque sûr que, après s'être qualifié dernier sur cette première course, on allait certainement le lui rappeler. Il se dirigea alors vers l'enclos de média, accompagné de son entraineur Ben qui tentait tant bien que mal de le garder optimiste, en vain.

La seule chose qui pu lui remonter le moral, fut lorsqu'il vit que Charles s'était qualifié deuxième sur la grille de départ demain, signifiant une bataille intéressante pour la première place entre lui et Max. Le fait de voir Charles réussir, le soulageait au moins en partie.

Arrivait devant les médias, Pierre mis son plus grand sourire médiatique et se prépara mentalement à répéter les mots de Ben concernant le fait de rester optimiste et de quand même se battre malgré tout. Les médias n'ont, finalement, pas été si cruel que ça, et non pas insisté sur sa performance, préférant probablement s'attarder sur les pilotes en tête de la grille. En un sens, cela arrangeait Pierre plus que cela ne le dérangeait, puisque cela lui permettrait de rentrer plus tôt à l'hôtel et d'aller s'entrainer. Ben parti durant l'une de ses interviews pour Canal+, lui disant qu'il allait préparer ses affaires et les mettre dans la voiture afin de partir dès que son interview sera terminé.

Mais Pierre n'eut à peine le temps de s'extirper de la zone une fois ses devoirs médiatiques finis, qu'il fut tout aussitôt tiré dans une alcôve à l'abris de tous regards indiscrets. Pierre s'apprêtât à réprimander la personne en face de lui pour son comportement, lorsqu'il se rendit compte que ce n'était personne d'autre Charles, levant un sourcil disant quelque chose comme qu'est-ce que tu comptes faire même ?

Pierre souffla mais ne dis rien pour autant. Avec Charles prêt de lui, la façade qu'il avait bien pu construire précédemment pour les médias s'effondrait complètement. Alors, pour masquer en partie sa fatigue, Pierre pris l'initiative de serrer Charles dans ses bras, passant ses mains dans le dos de son ami et posant sa tête sur son épaule. Surpris dans un premier temps, Charles comprit alors le besoins d'affection du normand, et le rapprocha alors en passant ses bras autour de sa taille tout en s'appuyant sur le mur derrière lui, permettant donc à Pierre de se reposer entièrement sur lui. Charles senti alors son ami fondre dans son étreinte, et ne pu empêcher le sourire affectueux de prendre place sur ses lèvres. Pierre était si fatigué qu'il pourrait presque s'endormir sur Charles. Cela ne passa pas inaperçu aux yeux du monégasque, qui ne s'empêcha pas de taquiner le normand à ce sujet :

- " Alors Pierrot, on est fatigué. Pierre ne s'adonna même pas à lui offrir une réponse formelle, fredonnant simplement en retour. Charles se moqua tendrement du comportement enfantin de son ami, caressant doucement ses hanches en faisant de petits cercles afin de le détendre encore plus. Cela sembla avoir l'effet escompté puisque Pierre s'amalgama encore plus dans son étreinte, soupirant d'aise dans le cou du monégasque. Le souffle de son ami envoya des frissons dans tout le corps de Charles, qui essaya fortement de ne pas se laisser distraire par cela. Petit, comment tu vas ? Pierre souffla mais ne se délogea pas des bras du monégasque pour autant.

- Fatigué, mais ça va. Je suis tellement fier de toi calamar, tu as si bien conduis aujourd'hui. Charles se gonfla de fierté face aux éloges de Pierre, rougissant légèrement à ses compliments.

- Quand rentres-tu à l'hôtel ?

- Maintenant, j'ai terminé mes interviews. Je vais rentrer avec Ben et aller m'entrainer un peu. Charles fronça les sourcils, mécontent des propos de Pierre.

CéladonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant