𝓑𝓮𝓵𝓵𝓪 | Original [En Correction]

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Assise devant mon miroir, je contemple mon reflet, silencieuse.

Tu me manques.

Terriblement.

Hier, ma mère nous a quittés, emportée par une maladie rare. Même maintenant, cela semble irréel...

Les larmes coulent une fois de plus, comme tant d'autres fois depuis son départ. Une main se pose doucement sur mon épaule.

Femme : Ma chérie...

Bella : Tante.

Tante Berta, la meilleure amie de ma mère, vit avec nous depuis longtemps. Elle est devenue un membre de notre famille. Malgré notre pauvreté, nous avons toujours su trouver le bonheur.

Tante : Laisse tes émotions sortir. Ne garde rien dans ton cœur. Si tu veux parler, je suis au salon.

J’acquiesce, essuyant rapidement mes larmes. Je reste dans ma chambre, allongée sur mon lit, laissant mes pensées dériver.

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Point de Vue de :  ???

Homme— Vraiment ? As-tu fait ça ?

???— Ouais, et alors ? Il ne devinera jamais que je lui ai piqué un carton ou deux.

Homme— Tu n’as pas peur pour ta vie ? Et s’il le découvre ?

???— Je m’en fous.

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Point de vue de : Bella

Je me réveille en sursaut, le cœur battant. Mon ventre gargouille, mais je n'ai aucune envie de manger. Je me traîne jusqu'au salon et vois ma tante endormie sur le canapé.

Je m'assois dans un fauteuil, mes yeux se posant sur le mur en face. Là, une photo. La photo de ma "famille" brisée en mille morceaux.

Mon grand frère a quitté la maison dès ses 18 ans. Mon père est parti peu après.

J'avais seulement sept ans à l'époque. Depuis, c'est juste moi, ma mère, et tante Berta.

Tante Berta : Ma chérie ? Tu es réveillée ?

— Oui.

Tante : Dis-moi que tu as mangé quelque chose.

— Non.

Tante : S’il te plaît, Bella, mange quelque chose, je t’en supplie.

Elle se lève pour aller à la cuisine, mais je me lève aussi, l’arrêtant d'un geste.

— Je veux savoir pourquoi mon père et mon grand frère sont partis. Et est-ce qu'ils sont ensemble ?

Tante : Ma fille, pourquoi ouvrir ce sujet maintenant ?

— J'ai le droit de savoir, non ? Maman ne m’a jamais rien dit, mais toi, tu peux. De plus, ils ne sont même pas venus à son enterrement.

Elle hésite, réfléchissant un instant.

Tante : Je vais te le dire, mais à une seule condition.

— Laquelle ?

Tante : Que tu manges.

Je soupire profondément.

— Très bien.

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