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(Jeong Seon-Hui)

PREMIER CHAPITRE

PARTIE 5

Après même pas trente minutes, notre protagoniste ne s'est pas encore remise des tragiques événements qui se sont déroulés pendant sa matinée un peu tardive. Elle s'était donc dirigée tout calmement vers la destination promise, et s'était tout simplement posé sur une table à l'extérieur de l'épicerie en face du job de son ami, et s'est enfin réduite à une minuscule source de vie et a commencé à fixer son récipient de ramen fumant qu'elle avait acheté avec les toutes dernières pièce qui lui restait, toujours en remettant son existence en question. Après avoir fixé ce qui est supposé être son petit-déjeuner, déjeuner, et dîner, tout au même instant, son ami sort au même moment par la porte du restaurant en face de l'épicerie tout en souriant à sa vue comme à son habitude et se dépêchant pour la rejoindre.

"Tu ne manges pas ?" la noiraude encore depressée pour l'argent qu'elle ne possède plus, reste accoudée sur la table en soutenant sa tête, et se pétrifie dans cette position même quand le beau brun s'est mis à ses côtés et pour la première fois de sa vie a pu commencer la discussion sans être interrompu, ce qui est un miracle surnaturel. "Je suis fauchée." Quelques secondes après sa question, des larmes pitoyables aux coins des yeux, elle se décide enfin à montrer une quelconque réaction et finit par pousser le bol de nourriture à sa direction. Elle finit par croiser ses bras pour mettre sa tête dessus encore choquée de ce coup bas que sa seule et chère tante s'est permise de lui infligé. Le fait de la voir rejeter de la nourriture, le laisse la considérer comme une occasion à ne pas gâcher, il prend donc l'initiative et se met directement à manger en la remerciant du fond de son cœur.

"Comment as-tu passé ta journée ?" Après avoir posé sa question encore de ce ton inanimé et sans même daigner lui lancer un regard, il lui lance un coup d'œil avant de se concentrer sur la bouffe qui ne lui appartient même pas. Après avoir digéré ce qu'il avait en bouche, il commence à lui raconter ce qui s'est passé au travail d'une manière si innocente et calme, heureux de raconter sa journée à sa meilleure amie.
Son regard braqué sur la ruelle dans son périmètre, elle écoutait désespérément la narration de son ami. La voix de ce dernier raisonne dans ses oreilles de moins en moins jusqu'à ce qu'elle devienne juste un son de fond lointain, une fois que toute son attention s'est concentrée sur cette scène en train de se dérouler devant elle. La voiture noire teintée s'était arrêtée quelques secondes devant le portail d'une des maisons alignées dans cette mini ruelle à sens unique. Même pas une fraction de seconde après, une présence humaine a fait son apparition de nulle part avant de s'incliner pour former un angle de quatre-vingt-dix degrés en avant. Le bras plâtré jusqu'au coude et le tatouage voyant sur l'entièreté du bras, attire de plus en plus son attention sur ce petit spectacle inattendu. La séquence des événements était vraiment glauque mais au même instant d'une simplicité et banalité presque ennuyante. Le mec à l'œil au beurre continuait tout simplement à hocher de la tête déjà baissée ce qui fait que son regard était viré sur un point fixe sur le sol. Tout d'un coup, comme à l'arrivée de la voiture, même à sa partie, le mec tatoué s'est incliné à son maximum respectant ceux ou celui qui se trouvait dans la voiture d'une manière peureuse.

La sonnerie d'un téléphone interrompt notre protagoniste dans son observation et notre co-protagoniste dans son monologue. Sun-Hi a ainsi tourné sa tête vers son ami en l'entendant décrocher son appel et commencer à parler avec son interlocuteur anonyme. Il s'est réduit cette fois à poser des questions brèves mais d'un ton plus dur et protecteur que celui qu'il utilise pour s'adresser à sa compatriote. Juste en voyant la manière dont il parlait, notre noiraude a compris de quel destinataire s'agit-il et a légèrement froncé les sourcils en voyant ceux de son meilleur ami faire de même.

Il suffisait d'un seul "on arrive, ne bouge pas" pour qu'il raccroche son appel en se levant immédiatement de sa chaise, provoquant ainsi la même réaction à la fille au teint pâle. Cette petite scène a provoqué la fin de sa phase "remettre ma vie en question parce que je suis fauchée" et a laissé place à la Sun-Hi habituelle. Les questions sur sa conversation au téléphone n'ont pas tardé à voir le jour une fois que les deux étaient côte-à-côte à marcher vers une destination qui semblait beaucoup fréquentée par nos deux personnages.
"Qu'est-ce qu'il a fait encore ?" sans même passer par quatre chemins et tourner autour du pot à l'infini, elle s'est permise de lui poser la question qui lui tournait en rond dans la tête dès qu'elle s'est rendue compte avec qui il parlait. "J'en ai aucune idée. Il veut juste nous faire voir quelque chose, je suppose." Le brun aussi a systématiquement répondu à sa question sans lui laisser le temps de la finir sachant davantage qu'elle allait la poser.

Après avoir obtenu sa réponse comme attendu, et s'être assurée que la personne dont ils parlaient n'a rien fait de con, elle s'est reprise à lui raconter sa vie, et sa matinée tout en se moquant d'elle même comme si elle n'avait pas vécu toutes les cinq étapes de deuil en moins d'une heure de temps.

Et comme on dit "une chose mène à une autre", son monologue a commencé par l'anecdote de sa matinée et a fini par arriver à la scène de tout à l'heure. Montant les escaliers d'une maison à quelques blocs de leur point de départ, elle lui racontait son choc de voir une personne qui se prenait pour le propriétaire de la ville, à se soumettre comme un chien abattu devant quelqu'un qui ne daignait même pas sortir de sa voiture. Quand elle finit son récit, voyant qu'elle va finir par se tuer et l'entrainer dans son massacre, il s'arrête en se tournant vers elle et ne pense pas deux fois avant de lui lancer une phrase qui la vise directement dans le coeur pour le lui detruire en milles morceux irréparables.

"Petit conseil d'un ami, prochaine fois fait l'aveugle si tu veut pas faire une mauvaise fin", sa réponse était une simplification de la phrase "mèle-toi de ton cul si tu ne veux pas mourir jeune", et semblait comme une peine capitale pour notre protagoniste qui ne sait pas sortir son nez des affaires qui ne la concerne pas.

Après être arrivés devant une porte au deuxième étage, le brun ouvre la porte encore sous le brouhaha de son amie, cette dernière comme à son habitude, elle marche sans regarder devant elle, ce qui l'a porté à foncer dans quelques chose qui semblait au début être un mur, mais a fini par être le dos de Song-Joong, pétrifié devant elle.

Cette dernière ne manque pas l'occasion pour en faire un spectacle et se lamenter sur son propre sort, mais en voyant que le brun ne prêtait attention à aucune de ses plaintes et ne bougeait pas de cette position qui ne lui permettait pas de voir ce qui se passait dans la chambre, elle décale sa tête à gauche pour enfin la faufiler entre l'encadrure de la porte et le corps de son ami encore cloué au sol. Cette dernière voyant juste les deux individus qu'elle s'attendait à voir, elle fronce les sourcils ne comprenant pas la réaction de son ami, mais en regardant de plus prêt et voyant les deux garçons assis sur le canapé avec ce sourir jusqu'aux oreilles, elle baisse la tête vers leurs mains qui la conduisent directement à voir la montagne de liasses se trouvant sur cette table basse en bois. Et c'est juste en ce moment même que ses sourcils se froncent encore plus, sachant déjà que ça sera une longue nuit.

 Et c'est juste en ce moment même que ses sourcils se froncent encore plus, sachant déjà que ça sera une longue nuit

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𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐭𝐨𝐢, 𝐞𝐧 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐬𝐞́.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant