Chapitre 3

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Le lendemain, Draco se réveilla une nouvelle fois à l'infirmerie. Il se sentait un peu faible mais la douleur avait disparu. Il n'avait aucune envie de passer ne serait-ce qu'une minute de plus dans cet endroit et ressentait le besoin de régler la situation avec son équipe. Mme Pomfresh vint d'abord vérifier son état avant de le laisser sortir. Draco eut un peu de mal à se mettre debout car sa tête tournait. L'infirmière voulut lui servir le petit déjeuner sur place mais il insista pour aller le prendre dans la Grande Salle. Ne pouvant le retenir plus longtemps, elle le laissa donc sortir.
Le Serpentard entra dans la Grande Salle et sentit immédiatement de nombreux regards sur lui. Il ne voulait pas se sentir faible devant les autres alors, son égo prenant le dessus, il bomba le torse et marcha fièrement jusqu'à sa place, comme à son habitude. Pansy Parkinson se précipita vers lui et poussa le première année qui était assis à côté de Draco pour prendre sa place.

- Comment tu te sens ? Je me suis fait tellement de soucis, s'écria-t-elle en lui agrippant le bras
- Tu te donnes en spectacle, lâcha-t-il d'un ton froid, tout en se dégageant de son étreinte. Tu as vu Goyle ? Il faut que je lui parle.

Le silence se fit autour d'eux. Tous craignaient que Draco ne perde son sang-froid face à celui qui l'avait mis au tapis. Personne ne voulait être la personne qui lui livrerait Goyle. Draco leva les yeux au ciel. Comme s'il avait l'intention de le frapper ! Et ces gens prétendaient le connaître et être ses amis. Le Serpentard se demanda alors s'ils n'étaient autour de lui que par intérêt ou par crainte. Probablement les deux, se dit-il. Agacé, il mangea son petit déjeuner sans rien ajouter puis se leva et, ne voyant pas Goyle à la table, il décida d'aller voir dans leur salle commune.
En se dirigeant vers la grande porte, il croisa le regard de Hermione, assise à la table de Gryffondor. Elle avait encore de la fatigue dans les yeux et ses cheveux ébouriffés étaient semblable à la crinière d'un lion. Elle lui adressa un sourire discret, soulagée de le voir debout. Il sortit de la Grande Salle sans lui rendre son sourire même si, intérieurement, cette interaction plus que rapide lui avait un peu réchauffé le cœur.

***

Draco arriva dans la salle commune des Serpentards et tomba nez à nez avec Goyle, qui déjeunait dans un coin. En le voyant entrer, ce dernier se redressa brusquement.

- Draco, je suis vraiment désolé, je te le jure ! Je me suis raté, tu sais que je ne suis pas très doué !

Le blond se rapprocha de lui et s'assit à ses côtés.

- Dis-moi ce qui s'est vraiment passé, Goyle.
- Je peux pas, Flint va me tuer.
- Fais moi confiance, il ne saura pas que tu m'as dit quoi que ce soit. Je l'ai entendu te menacer hier. Je ne dirais rien.

Goyle fut surpris. Il ne pensait pas que quelqu'un le croirait et, surtout, il ne s'attendait pas à ce que Draco soit de son côté.

- Il t'a vu mater les Gryffondors et ça l'a enragé. Il m'a demandé de te rappeler à l'ordre sauf que j'ai raté mon coup. Je voulais seulement frôler ta jambe, je suis désolé.

Draco se releva et posa sa main sur l'épaule de son ami. Il savait que ce n'était pas de sa faute et Flint était juste un abruti. Il valait mieux oublier cet incident pour ne pas causer plus de tort à qui que ce soit.

- Je suis désolé pour ton exclusion de l'équipe. Vraiment.
- Merci, répondit Goyle, qui semblait abattu. J'espère qu'elle en valait la peine.
- Qui ça ?
- La fille que tu regardais durant le match.

Draco haussa les épaules, l'air indifférent. Puis, il se retourna et sortit faire un tour avant que son ami ne remarque la teinte discrètement rouge que prenaient ses joues.

***

Draco ressentait le besoin d'aller prendre l'air et se rendit donc dans la grande cour de l'école. Sur le chemin, il croisa Marcus Flint. Celui-ci se dirigea droit sur lui.

- Tu es enfin sur pied. Tu peux jouer ?
- Je vais mieux, merci de t'en inquiéter, Marcus, répondit-il, narquois.
- Ne te fous pas de moi, Malfoy, où tu vas finir comme Goyle.
- Tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas me remplacer, personne ne joue aussi bien que moi à ce poste. Je peux jouer, je vais bien.
- Parfait, alors on rejouera ce match demain. Je vais prévenir Rogue.

Flint repartit aussi vite qu'il était arrivé, laissant Draco bouche bée. Il avait failli le faire tuer mais s'excuser n'était pas dans les habitudes de Flint. Malgré tout, il ne s'attendait ni à se faire menacer, ni à rejouer si vite. Heureusement que Mme Pomfresh était douée dans son domaine, sinon il aurait probablement eu plus d'ennuis.

***

Le lendemain matin, le petit déjeuner fut aussi mouvementé que celui deux jours auparavant, juste avant le premier match. La veille, Dumbledore avait annoncé au déjeuner que le match aurait bien lieu le lendemain pour ne pas prendre de retard dans la saison. Hermione remarqua que Ron était encore plus angoissé que pour le premier match. Elle tenta de le rassurer comme elle put, en lui rappelant notamment qu'il trouvait lui-même qu'il s'en était bien sorti la première fois. Après avoir encouragé ses amis, elle sortit de table pour aller se préparer pour le match. Luna avait prévu un couvre-chef en forme de tête de lion et avait besoin de son aide pour l'installer. Elle souhaitait l'ensorceler pour qu'il rugisse à chaque point marqué par les Gryffondors.
Hermione se leva donc de table. Au moment où elle arriva près de la porte pour sortir de la Grande Salle, Draco y entra et passa devant elle. Elle ne sut pas pourquoi mais elle s'attendait à ce qu'il lui fasse un signe ou lui dise bonjour. Ce ne fut pas le cas. Draco passa devant elle comme si elle n'existait pas et rejoignit Pansy Parkinson et Blaise Zabini à sa table. Hermione rougit et sortit de la salle. Quelle idiote ! pensa-t-elle. A quoi s'attendait-elle de la part de Draco Malfoy ? Elle s'empressa de rejoindre Luna, se sentant honteuse.

***

Le match avait commencé depuis une demi-heure et les Gryffondors menaient la partie. Le couvre-chef de Luna fonctionnait à merveille et était apprécié de tous les gradins. Hermione se sentait totalement exaltée par le match et l'ambiance qui y régnait. Elle était entourée de ses amis et ne pouvait aller mieux. Elle se sentait chez elle et c'était une sensation drôlement agréable.
Alors qu'elle observait ses amis sur le terrain, un jeune homme à la carrure imposante s'assit près d'elle. Elle regarda le grand brun et reconnut le septième année qui avait postulé pour être gardien. Elle se souvint alors lui avoir lancé un sortilège de Confusion pendant les essais pour que Ron soit pris dans l'équipe. Elle rougit discrètement, très peu fière de ce qu'elle avait fait pour son ami.

- Cormac McLaggen, se présenta-t-il en lui tendant la main.
- Hermione Granger, répondit-elle en lui serrant la main.
- Un très joli nom pour une très jolie fille.

Hermione eut un rire faux pour ne pas le vexer, même si elle se sentait déjà mal à l'aise en sa présence. S'ensuivit alors les dix minutes les plus longues de sa vie, durant lesquelles Cormac la dragua plus que lourdement. Elle tenta de fuir cette conversation en se replongeant dans le match.

Draco jeta un œil dans les gradins et remarqua McLaggen discutant avec Hermione. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? se demanda-t-il, avant de se reprendre. Il devait arrêter de se laisser déconcentrer par cette fille où il risquait d'avoir des ennuis. Il se ressaisit rapidement mais, lorsqu'il revint au match, il réalisa que Potter était déjà à la poursuite du vif d'or. Et, avant qu'il ne puisse se lancer après lui, le brun attrapa la petite balle dorée. Gryffondor gagna le match.

Always [Réécriture]Where stories live. Discover now