chapitre 3: Carlos

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À ma demande, deux de nos hommes ont suivi Alma pendant quinze jours. Ils n'ont rien trouvé de compromettant. La belle brune est clean, elle est serveuse au Pongo, gagne plutôt bien sa vie et sa dernière relation amoureuse remonte à quatre mois. Concernant son amie, c'est une tout autre affaire. Cette rouquine n'a pas de travail, vit dans un hôtel qu'elle quitte uniquement pour aller courir ou retrouver Alma à son appartement. Selon mes sources, Samy Costa paye la location de sa chambre en cash. La question que je me pose actuellement est de savoir, comment elle arrive à se fournir une telle somme ? Est-elle une infiltrée d'un gang concurrent, une dealeuse ? Je n'en sais rien et bordel, ça me saoule ! Je vais devoir être vigilant et rusé sur ce coup-là. Ces deux femmes peuvent très bien cacher leur jeu. Je l'ai déjà vécu dans le passé. Pourtant, mon instinct me pousse à revoir Alma. Pourquoi ? Je n'en connais pas la raison, ou peut-être que si finalement. Elle est manipulable comme l'était Blanca, tout ce que j'aime chez une femme pour pouvoir la briser par la suite.
Bon, mec, cesse de réfléchir et appelle-la.
Après trois sonneries, sa voix résonne dans mon oreille.
— Allô ?
— Salut Alma, c'est Carlos, tu te souviens de moi ?
Si elle me répond non, je donne l'ordre de l'abattre.
— Oui, bien sûr ! Comment vas-tu ?
Bon point pour cette petite.
— Bien, merci. Dis-moi, serais-tu disponible demain soir ?
— Euh… oui, pourquoi ? me demande-t-elle d'une voix hésitante.
— J'aimerais te revoir et t'inviter à manger au restaurant, précisé-je, alors que dans mon cerveau, c'est à tout autre chose que je pense : une bonne baise et basta.
Un silence s'abat pendant quelques secondes, avant qu'elle reprenne la conversation là où elle en était restée.
— C'est d'accord.
— OK, je passe te chercher à vingt heures.
— Mais comment connais-tu pour mon adresse ? Non, laisse tomber, je suis stupide parfois.
   Elle trouve la réponse à cette question, ce qui me fait sourire.
— À demain Alma, passe une bonne journée.
— Merci, à demain.
La communication rompue, je quitte ma piaule, rejoignant Alvaro et ses pions au salon pour le déjeuner. Les discussions vont bon train, pas d'incident à déclarer venant des cartels voisins. Une fois le repas terminé, je file au gymnase voir comment se démerdent les futurs soldats. Après plus de quatre heures d'entraînement, à les observer combattre les uns contre les autres, c'est épuisé mentalement que je rentre à l'hacienda. Ma douche prise, habillé d'un putain de costard, je pars voir le grand chef pour lui faire mon rapport. Hormis trois gars qui se détachent du lot, rien d'exceptionnel à lui rapporter.

    Une heure plus tard, en compagnie d'une dizaine d'hommes, nous prenons la route à bord de nos imposants 4x4 blindés, direction le centre-ville. J'ai besoin de me défouler ce soir et rien de tel que les quartiers pauvres pour assouvir ma soif de sang. Arrivés à destination à Paraisopolis, situé à 15 km de Sao-Paulo, nous pénétrons dans la favela, armés, guettant le moindre bruit suspect. Le chef qui la dirige doit du fric à Torrente depuis une quinzaine de jours. Il est temps pour lui de rendre des comptes. Nous grimpons les escaliers qui nous mènent au point le plus haut, quand un groupe de jeunes se précipitent sur nous. Ils n'ont pas le temps d'agir, que nos balles atteignent leurs cibles avec précision. Nous continuons notre avancée jusqu'à atteindre la maison de Chino Silva. Ses larbins nous attendent de pied ferme. Un rictus se fige au coin de mes lèvres, face à la scène qui se déroule devant mes yeux. Ils ne feront pas long feu, leurs mains tremblent, la peur dégouline de leurs pores.
— Où est-il ?! hurlé-je en faisant naviguer mon regard sans m'arrêter précisément sur l'un de ses hommes.
Aucune réponse. Je réitère ma question en gueulant plus fort. Cette fois-ci, la porte s'ouvre sur celui qui m'intéresse, un grand gaillard, crâne rasé, pupilles dilatées, les yeux rougis par sa consommation de cocaïne, se présente fier comme un coq.
— Si c’est pour le fric, tu peux repartir tout de suite, se marre-t-il en reniflant.
L'enculé ! Il me cherche, c'est parfait. Cet idiot est tombé dans le panneau. Exactement ce que je souhaitais, je lui colle mon poing sur sa tronche pour m'avoir manqué de respect. Mon deuxième coup suit le premier sans attendre. Son nez craque, il recule sous l'impulsion et chouine comme une gonzesse en se protégeant de ses deux mains. Pour autant, ça ne m'arrête pas. Je continue jusqu'à ce qu'il tombe à genoux, le visage en sang. Ses larbins ne bougent pas d'un pouce, impuissants face aux fusils pointés sur leurs fronts. Je le repousse du pied, pénètre dans la baraque avec trois de mes hommes. Après avoir fouillé chaque pièce, nous découvrons l'argent dans une chambre, sous le matelas. Nous ramassons les billets et les déposons dans un sac, sur la table de chevet. Mission terminée ! J'ordonne à mes soldats de tous les buter et de foutre le feu.
Satisfait et détendu, j'observe la fumée s'élever dans le ciel en rejoignant la sortie de la favela. J'ouvre la portière arrière du Range Rover, change de tenue rapidement puis donne les directives au chauffeur.
Sur le retour, nous faisons un arrêt dans le quartier des prostituées. Je trouve celle qui me convient, la fait grimper dans le véhicule. C'est en compagnie de cette femme que je rejoins ma piaule au milieu de la nuit. Je débouche une bouteille de tequila, bois au goulot la dose suffisante afin de me tenir éveillé, pour baiser la garce qui se trouve déjà à poil sur mon lit.

                                ***

Dix-neuf heures trente, je grimpe dans mon bolide suivi par deux gardes pour mon rendez-vous avec Alma. J'arrive sur le parking de son immeuble, me gare sous les regards curieux du voisinage. Elle apparaît deux ou trois minutes plus tard, vêtue d'une robe moulante bleu marine, les cheveux tressés. Elle est vraiment bien foutue, il me tarde de découvrir ce qu'il se cache en dessous. Je quitte ma bagnole pour lui ouvrir la portière passager.
— Salut, tu es magnifique.
— Merci, tu n'es pas mal non plus, me répond-elle, les joues rougies en s'installant sur le siège.
Je referme, me remets au volant, fais rugir le moteur en direction des quartiers huppés de Sao-Paulo.
Devant le restaurant « Varanda Faria Lima », réputé pour sa cuisine locale, je me présente à l'hôtesse d'accueil, qui me dévisage de la tête au pied sans aucune vergogne. C'est Alma qui la fait redescendre de son nuage en râlant. Je me retiens de rire devant la mine gênée de l'employée.
Installés à notre table, un serveur nous apporte les menus, quand la femme qui se trouve en face de moi l'ouvre, je pourrais presque voir ses yeux sortir de leurs orbites. À la vue des prix, ça ne me surprend même pas.
— Tu as choisi ?
— Euh… Oui, ce sera une salade caesar.
— Alma… C'est moi qui t'invite donc fais-toi plaisir.
— Je t'assure que ça me convient parfaitement.
— Très bien, je n'insisterai pas.
Je hèle l'employé qui accourt pour prendre notre commande, à laquelle je fais ajouter une bouteille de vin rouge et de blanc de leur plus grand cru. Nos plats servis, j'apprends à découvrir ma future proie, celle qui dans quelques heures se trouvera dans mon plumard. Si Alma est domptable tout comme je le pense, elle vivra ou crèvera en fonction de mon humeur du jour. La soirée suit son cours. Après le repas, je l'emmène dans l’un des pubs les plus réputés de la ville, il appartient à Torrente. Elle se déhanche sur la piste, frottant son petit cul bombé contre ma queue. Bordel ! Mon membre réagit aussi sec. Sans lui laisser le choix, je l'entraîne derrière moi, grimpe à l'étage et vire le gérant du bar de son bureau.
— Retire ta robe, tes sous-vêtements, puis installe-toi sur le canapé ! lui ordonné-je, impatient de la pénétrer.
— Ici ?
— Oh, oui, tu m'as chauffé sur la piste, tu vas prendre cher.
Sans plus attendre, elle s'exécute, tremblante de plaisir. Ses yeux pétillent d'excitation alors que je baisse mon pantalon et me branle devant ce corps aux formes généreuses. Alma prend le relais de ma main avec ses lèvres pulpeuses, tandis que je malaxe ses seins volumineux en lui imposant mon rythme. Je l'arrête juste avant l'extase, enfile un préservatif et la pénètre sans aucun répit jusqu'à la jouissance.
Mon affaire terminée, je me retire de son antre, me rhabille, ne pouvant pas supporter davantage le contact de sa peau contre la mienne. Elle ne semble pas s'en soucier. Bon point pour cette latina.

beauté Mortelle Tome 2 (auto-edité Amazon Kindle)Where stories live. Discover now