-глава- 4

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Toit du lycée, 14:56 ;

Le noiraud était seul, appuyé contre la balustrade, il avait coincé une cigarette entre ses dents. Il inspirait la fumée grise en lui pour la rejeter ensuite par ses lèvres entrouvertes et son nez assez fin et rosie à cause de la fraîcheur de la météo.

Ses pensées allèrent loin, étonnamment loin. Il ferma ses yeux pour contenir une petite larme qui perlait son œil. Les remémorations de son passé lui affligeait un mal énorme. À un point où il aurait le souhait de pouvoir tout effacer jusqu'au petit dernier.

Une main le fait s'évader de ses aphorismes les plus profonds et le fait revenir à la triste réalité en maintenant son épaule.

Le jeune soviet tourna soudainement la tête pour apercevoir la personne de qui, émanait un sentiment de compassion et de soutient. L'expression de son visage prit une teinte déconcertée en croisant le regard de son ancien ami Ukrainien.

Celui-ci porta une main vers son visage  pour essuyer la petite gouttelette de larme qui figurait sur la joue pâle de Fyodor. Il souriait largement en glissant son pouce de droite à gauche sur cette dernière.

Le noiraud le regarda avec toujours autant d'étonnement mais une fois s'en aperçut, il tourna la tête a l'opposé pour, en quelque sorte déguiser sa tristesse, qu'il ne voulait nul le montrait aux autres, et encore moins à lui.

— Pourquoi pleures-tu, Fedya, résonna la voix du jeune garçon aux cheveux tressés.

Fyodor retira sa cigarette de sa bouche pour la coincer entre son pouce et son index en rejetant la fumée toujours aussi grisâtre.

Il ne voulait pas partager ses pensées tumultueuses, gravées en lui, qui portaient une saveur des plus aigre.

Alors, il se tut.

Il se sentait terriblement seul, terriblement mal, terriblement triste. Mais nul ne le remarquait, car il avait appris à les masquer depuis petit.

Il se sentait incompris. Incompris dans ce monde éperdument inconnu à lui.

— Le malheur est aussi éphémère que le bonheur, dit Nikolaï après un long moment de silence. Si tu restes coincé dans le passé, tu n'avanceras pas, Fyodor.

Le concerné réfléchit à cette phrase mais celle-ci ne faisait que lui échauffer le sang.

— Arrête avec tes phrases philosophiques insensées, dit ce dernier avec le peu de courage qu'il lui restait après avoir refouler sa fierté en pleurant devant son ancien ami.

Le jeune homme tressé, ricana d'une voix légère et se gratte l'arrière de sa nuque par embarras.

— Je m'excuse, je ne voulais pas t'offenser, réclama t'il en levant ses mains en signe de reddition.

Il s'accoude de même sur la balustrade, sans lâcher la personne -qu'il a toujours considéré comme ami- du regard avec un demi-sourire en coin.

— Ton regard n'a pas changé, dit Nikolaï d'un ton nonchalant.
— Où est-ce que tu veux en venir, demanda le noiraud en le regardant du coin de l'œil.
— Rien de spécial, je voulais juste te le dire.

Ce dernier, ne voulant pas aller plus loin sur cette discussion de son regard, ne dit rien. Il regarde seulement le beau paysage entouré d'arbres qui avaient perdus leurs feuilles à cause de la saison.

D'ailleurs, l'hiver allait bientôt prendre sa fin.

Fyodor n'appréciait strictement pas les autres saisons, telle que l'été. Il détestait cette période autant qu'il détestait son corps.

Il se trouvait démesurément maigre. Sa peau sèche et pâle. Ses poignées fins, ses épaules moins large que les autres jeunes hommes de son âge, qu'il voyait autour de lui. Son visage blanchâtre, ses yeux occupés de poches de cernes marquées. Ses lèvres desséchées et gercées.

Enfin, il pouvait s'en passer de décrire la chose qu'il le dégoûtait le plus au monde.

— D'ailleurs, je peux te poser une question ? Demanda l'ukrainien.
— Hmm, murmura le concerné, d'un ton indifférent.
— T'es super maigre.. t'es sûr que tu manges assez..
— La ferme, le coupa Fyodor d'une voix catégorique.

Les larmes du jeune soviet coulaient de l'intérieur, mais en vain il n'était improbable pour lui de montrer à quel point ce sujet lui faisait plaie.

— ..pardon, je m'inquiétais juste.., soupira tristement Nikolaï.

Suite à cela, le noiraud jeta sa cigarette sur le sol et l'écrasa systématiquement avec la pointe de son pied tout en fuyant le regard de son ami.

Il soupira longuement et se tourna à l'opposé pour ensuite lentement disparaître dans l'horizon.

Kalopsìa || FYOLAÏWhere stories live. Discover now