-глава- 3

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À présent ;

[ Fyodor ]

Chambre d'appartement, Yokohama, 06:56 ;

Les bruits assourdissants du réveil me font ouvrir doucement les yeux avec agacement. Je râle avec de légers murmures tout le long, jusqu'à ce que je sois difficilement debout, puis j'éteins mon portable pour que ce fichu réveil s'éteigne -enfin- et qu'il arrête de me lancer des rappels toutes les trois minutes.

Chemin du lycée de Yokohama, 07:41 ;

Je longe le long chemin caillouteux du lycée passant par deux-trois petites ruelles pour arriver plus rapidement devant l'immense bâtiment issu d'un portail à l'entrée.

Salle de cours C-4, 08:56 ;

Installé contre le dossier de ma chaise, je croise mes bras derrière ma tête en observant -à travers la fenêtre- des oiseaux s'envoler tour à tour de l'arbre.

La sonnerie retentit et je m'installe correctement à ma place regardant nonchalamment le cahier d'exercice sous mes yeux.

La porte s'ouvre enfin -après plusieurs minutes d'attentes- et laisse place à la professeur avec une autre personne qui, je ne distingue pas instantanément. Sûrement parce que je n'avais même pas pris la peine de lever ma tête sur le moment.

Je finis par lever le regard par ennui lorsque les deux individus ce sont mis devant le tableau.

Quant à moi, j'écarquille les yeux en croisant le regard du jeune garçon aux cheveux blancs devant le tableau.

Mon cœur rate un battement alors que mon regard reste fixe dans le sien. Je déglutit difficilement en clignant des yeux, me demandant intérieurement si cela était réel.

— Je vous présente le jeune Nikolaï. J'espère que vous l'accueillerai comme il le faut, clama la voix de la professeur, me procurant un léger déclic alors que je porte mon regard ailleurs.

Des murmures résonnent au fond de la salle lorsque ce dernier prend place au côté opposé de où je me situais.

Hall d'entrée du lycée, 11:49 ;

Mes mains enfouies dans mes poches, je borde les travers des couloirs et me retrouve -finalement- dans le hall de l'entrée du lycée.

Une fois immobile dans un coin, je sors mon téléphone et pianote dessus pour faire passer le temps, parce que oui, je ne côtoie pratiquement personnes, que ce soit dans ma vie personnelle ou mon quotidien en cours.

Soudainement, une main s'agrippe à mon pull et me tire derrière par l'avant-bras. Lorsque je me retourne pour regarder la personne qui venait de me m'importuner, je me surprend moi-même en scrutant cette dernière.

— Salut, Dostoy, s'exclama t'il en me souriant grandement.
—Fyodor, le corrigeai je d'un ton neutre.

Il semblait surpris par ce que je venais de prononcer, mais il se corrigea de lui-même juste après :

— Fyodor. Comment vas-tu ?
— Bien, répondis je simplement en détournant la tête ailleurs.
— Hm, murmura t'il comme s'il attendait autre chose de ma part. Tu ne va même pas demander comment je vais, moi ?
— Ça ne m'occupe pas, dis-je au tac au tac.

Il prit une fausse mine boudeur en répliquant :

— Orh.. toujours aussi froid Dos- euhm.. Fyodor.

De mon côté, je pris un air contrarié en fronçant -à peu près- mes sourcils.

— Quoi ? Demandai je en le voyant me fixer sans cligner des yeux.
— Pourquoi es-tu aussi froid avec moi ? Je croyais que.., commença t'il sa phrase en baissant le regard.
— Que ? L'incitai je à continuer, avec une lueur d'espoir dans les yeux.
— ..Non rien, laisse tomber, finit-il par dire en soufflant bruyamment.

L'espoir dans mon regard disparaît à la seconde et une allure indifférente réapparaît. Je lâche un rictus moqueur en secouant la tête.

— "Rien", hmm, murmurai je avant de le contourner pour m'en aller après avoir jeter un dernier regard vers sa direction.

Je sentais son regard emplit de culpabilité derrière mon dos mais je n'y pouvais rien. Il avait disparu sans même me prévenir des années auparavant et il était maintenant réapparu comme une fleur.

Je lâche un râle discret et sort du lycée pour me réfugier dans un coin calme, comme à mon habitude.

Dans un coin juste à côté du bâtiment du lycée, heure du midi 12:27 ;

— Tu manges pas ? Demanda la petite voix qui venait à me sortir de mes pensées avec un petit hoquet de surprise.

Je relève frénétiquement le regard vers ce dernier et fronce mes sourcils en lâchant un soupire d'ennui.

— Ça ne te regarde pas, répondis je avec nonchalance.

— Hmm.
Il se marmonne des choses à peine audibles et s'assoit juste à mes côtés, se laissant glisser contre la paroi du mur en rejoignant rapidement le sol.

— Fedya, dit-il après un long moment de silence malaisant.

Je le regarde, surpris, et me met à cligner des yeux, fatigué. Il m'appelle que rarement de ce nom, ce qui m'étonne énormément. Il emploie ce nom seulement quand il est radicalement sérieux.

— Je voulais pas..
— Parle pas comme une énigme, ordonnai je d'un ton catégorique.

Je l'aperçoit baisser la tête et fixer le sol, comme si il n'avait vraiment pas le courage de me faire face. Alors je le regarde silencieusement, lui laissant accès à la parole.

— Je me suis senti tellement inutile, ce jour-là. Lorsque tu m'a ignoré, je me suis senti entièrement abandonné. J'étais démuni, je ne pouvais absolument plus rien. Alors j'ai préféré ne rien dire. Je pensais -dans tout les cas- que tu m'avais déjà barré de la liste, je..

— T'étais juste le pire des idiots, marquai je sans le laisser terminer son monologue.

Puis il se tut, nous laissant abandonner -de même- dans nos pensées les plus amers.

Kalopsìa || FYOLAÏHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin