Chapitre 2 : Isabelle

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Le réveil à l'aurore le lendemain est compliqué, surtout quand le sommeil à tardé à venir. Je ne suis pas arrivée à mettre mon cerveau en pause, à me calmer malgré un bon bain chaud qui à durée plus que de raison.

Alors que je traîne au lit, pesant le pour et le contre pour me lever finalement, on gratte à ma porte de chambre et des pleures me parviennent. Mince, tellement peureuse, j'ai tout fermé. D'habitude, je laisse la porte entrebâillée.

Je me lève finalement. Lorsque je j'ouvre la porte, Princesse s'engouffre dans ma chambre et saute sur mon lit, se roulant sans retenu dans les draps, sa queue remue allégrement. Quand je suis rentrée dans la nuit, elle était endormie sur le canapé et je ne voulais pas la réveiller. Normalement, elle dort avec moi dans le lit.

Une fois sa fête finie, elle s'assoit et aboie, impatiente.

- Oui, oui, ma belle, je sais, désolée.

Elle aboie une nouvelle fois. Après une séance de câlin ou je sais qu'elle a fini par pardonner mon affront de lui avoir fermé la porte au museau, je me dirige dans la cuisine pour faire sa gamelle du matin pendant que je me prépare mon petit déjeuner.

Princesse est un doberman de quatre ans. Elle à été recueillie par une association, sauvée d'un élevage ou elle été maltraité, simplement réduite au fait de porter des chiots. Dans cet élevage, il y avait au moins une vingtaine de chiens et chiennes de différentes races. Parfois, j'aimerais retrouver la personne responsable et lui foutre mon poing dans la figure. Ce ne serait qu'une maigre vengeance au regard de ce que ces animaux ont vécu.

Parfois, je me dis que les animaux sont supérieurs aux humains, ils sont plus intelligents, plus forts, plus débrouillards que nous, faibles humains qui avons besoin d'outils pour se sentir supérieurs et se retrouver au sommet de la chaîne alimentaire. Leur seule faiblesse est de ne pas avoir la parole.

Princesse et moi, j'ai su qu'on allait devenir les meilleures amies du monde au moment où nos yeux se sont croisés. Personne ne voulait d'elle car elle était trop "vieille" et trop "effrayante". Bref, la bêtise humaine. C'est pour ça que je l'ai nommé comme ça, je me suis dit que le contraste entre son apparence et son caractère était plutôt comique. Elle a malheureusement la queue et les oreilles coupées, ce qui n'aide pas à adoucir son apparence, je le conçois.

Moi, je l'ai aimé dès le moment où je l'ai caressé. Ou plutôt, au moment où elle m'a laissé la caresser. La propriétaire de l'association à dit que Princesse avait des problèmes de confiance envers l'humain et que donc, il était rare qu'elle se laisse approcher, encore plus caresser. Autant dire que j'étais très fière.

Au début, ça n'a pas était facile, elle ne voulait pas trop m'approcher, elle me grognait souvent dessus, les balades n'étaient pas faciles. Mais, avec le temps, quand elle a vu que je lui laissais de l'espace, que je ne la forçais pas, elle s'est relaxée. La première fois qu'elle a grimpée sur mon lit, j'ai cru faire un arrêt cardiaque tellement j'étais heureuse.

Elle ne peut pas parler mais ses actions parlent pour elle, en s'endormant la première fois dans mon lit, elle m'a accordé sa confiance et je ne la trahirai pour rien au monde.

Pendant que Princesse continue de manger dans sa gamelle anti-glouton car madame finit son plat entièrement à peine posé par terre, je me dirige dans la salle de bain pour me préparer pour notre balade matinale.

Avoir un animal, plus précisément un chien, c'est comme avoir un enfant. Fini les grasses matinée, fini la liberté de partir où on veut quand on veut. Mais je ne m'en plains aucunement. C'est sûrement égoïste mais j'ai besoin de Princesse, sans elle je me sens désorienté, pas complète, elle me rassure et je n'imagine pas ma vie sans elle.

Diamant NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant