Chapitre 31

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Sydney:

La chaleur de Bradley irradie mon corps par nos mains jointes.

Mais, ce contact me répugne plus qu'il ne me réjouit.

Autrefois je cherchais ce contact entre nous, aujourd'hui je le fuis.

Alors qu'il est en pleine conversation avec son père, je remplis mon rôle d'épouse en me tenant là à faire semblant d'écouter sans que l'on m'adresse la parole.

Des journalistes qui se veulent discrets nous photographient comme des bêtes de foire.

J'aperçois mon propre père plus loins avec ma mère.

Elle retire une poussière de son costume ce qui le fait sourire. Mes parents sont tellement clichés en public que parfois j'ai du mal à me dire qu'ils ne jouent pas la comédie.

Même s'ils affirment s'aimer, je garde toujours un doute.

Je tente de faire lâcher la prise qu'a Bradley sur ma main mais me sentant glisser il me maintient plus fermement.

Je passe ma main dans ses cheveux ce qui semble plaire aux journalistes puisqu'ils se rapprochent.

J'approche mes lèvres de son oreille afin que lui seul m'entende.

–Il faut que j'aille aux toilettes.

Ce prétexte n'est qu'une excuse pour échapper rien que quelques minutes à cette soirée.

À mon grand soulagement, Bradley ne tente pas de me retenir et ne cherche pas à m'accompagner.

Il finit par lâcher ma main et je disparais dans le couloir qui mène aux escaliers.

Le manoir Collins est un peu plus récent que celui des Cooper.

Les couloirs y sont plus étroits, la décoration de meilleur goût et les portraits de familles de remontent pas jusqu'aux arrières grand parents.

Les couleurs noires et blanches sont les principales dominantes.

Je m'enfonce dans le long couloir jusqu'à la salle de bain personnelle de mon mari.

Ici aussi les souvenirs irriguent chaque coin de la pièce et se reflètent dans mon esprit.

Je m'assieds par terre collant mon dos à la baignoire et soupire.

Je profite de ces quelques secondes de calme pour réfléchir à ma conversation avec Bradley.

De son point de vue je suis celle qui à causer les problèmes et je suis celle qui doit les régler.

Je dois trouver un moyen de régler le problème sans avoir d'enfant avec lui.

L'idée vient de sa mère, c'est elle que je me dois de convaincre.

Même si mon entourage m'a forcée à grandir trop vite, je refuse d'aller aussi loin.

Il y à forcément une solution. Deux coups sont portés à la porte. Je demande qui est ce mais ne reçois aucune réponse.

Lorsque la personne insiste je me lève en colère et ouvre la porte à la volée avant de me figer totalement.

Tous les muscles de mon corps se crispent à m'en faire mal.

Ma main se serre sur la poignée comme si ma vie en dépendait tandis que mes yeux sondent ceux qui leur font face.

Je n'entend que ma respiration saccadée, celle de Victor est imperceptible.

C'est à ce demander s'il respire.

–Que faisais-tu? Me demande-t-il d'une voix froide semblable à celle qu'il utilise lorsqu'il est en colère. Pourtant il n'y a aucune colère dans son regard, seulement de la curiosité.

My dear husband (My dear intern T.2)Where stories live. Discover now