Chapitre 5

174 7 0
                                    

J'atteins la maison, une demi-heure après la discussion avec Nabil. Quand j'arrive devant la porte, je pose ma main sur la poignée mais j'hésite à l'ouvrir. Comment ont-ils pu me faire ça ?! Est-ce que Laura sait que je suis la princesse du principal ennemi de la France ? Je pourrais me vanter mais à quoi bon ? Je prends alors mon courage à deux mains et ouvre la porte.
Papa et Maman sont assis sur le canapé pendant que Laura se remaquille devant le miroir du salon. Quand ils me voient arriver, Papa et Maman se lèvent comme en signe d'"honneur" et Laura retrousse le nez.

Laura : Il n'y a bien que les gamines pour fuguer !
Maman en s'approchant de moi : Ma puce, tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé de grave, j'espère !
Moi : Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ?!

A ce moment-là, Laura se retourne comme effrayée de ma réaction tandis que Papa et Maman reculent de quelques pas.

Laura : Calme-toi un peu, ma petite ! Il n'y a pas de quoi s'énerver !
Moi en colère contre tout : "Il n'y a pas de quoi s'énerver" ?! Tu te moques de moi ?! Tes parents viennent de m'annoncer que je ne suis pas leur fille et "Il n'y a pas de quoi s'énerver" ?!!!

Alors je vais dans ma chambre furieuse et claque la porte. Il faut que je parte de cette maison ! Ma vraie famille doit m'attendre dans son luxueux palais où il ne manquera que Nabil pour être comblée ... Je regarde l'heure : il est 13h. J'ai quand même marcher longtemps avant de trouver Nabil et nous avons parlé assez longtemps également. Je prends mon portable et cherche le site de TF1 pour trouver le numéro du palais, quand je vois un papier plié en quatre sur mon bureau. Il y a un mot écrit à l'intérieur : "Le numéro du palais se trouve au dos de ce papier. Excuses-nous pour tout le mal que notre mensonge t'a fait. Ton père qui t'aime."
Alors je compose le numéro qui se trouve bien au dos du papier et j'appelle.

Une voix d'homme : Princesse, nous attendions votre appel.
Moi : Puis-je savoir à qui je parle, s'il vous plaît ?
La voix d'homme : Bien sûr, princesse ! Je suis Alexander, votre homme de confiance ! Je serais à votre disposition ainsi que vos 5 femmes de chambre, dès votre arrivée au palais.
Moi ahurie : 5 femmes de chambres ?!
Alexander : Oui, princesse ... Puis-je me permettre de vous demander dans quelle catégorie sociale vous vivez ?
Moi : Je n'en suis pas sûre mais je dirais dans la classe moyenne.
Alexander : Votre nouvelle vie va beaucoup changer alors ! J'envoie une voiture, vous cherchez. Elle sera chez vous, dans deux jours vers 14h. Cela vous va ?
Moi : Oui, mais comment allez-vous trouver ma maison sans l'adresse ?
Alexander : Géolocalisation, princesse !
Moi : Oui, bien sûr ! Merci beaucoup de votre gentillesse, Alexander.
Alexander : C'est bien normal, princesse !

Je raccroche alors. Alexander a une voix grave mais on dirait qu'il est enrhumé car sa voix était un peu enrouée ...
Tout d'un coup, un sentiment de colère et d'envie de vengeance m'envahit. Pas une vengeance physique, non ! Je serais incapable de faire du mal à ma fausse famille mais je sais qu'ils vont vouloir savoir si j'ai appelé le palais alors je replis correctement le papier et le repose au même endroit. Alors j'entends quelqu'un arriver. Je prends mon portable avec moi et me couche dans mon lit.
Papa entre, Maman n'aura pas le cran de venir me voir de toute façon !

Papa : Je suis désolé, Mélissa. On aurait jamais dû te le cacher si longtemps !
Moi sèchement : Vous l'avez quand même fait !
Papa : Oui, pour te protéger ! Tes vrais parents ne voulaient pas que tu viennes les rejoindre en pleine guerre ...
Moi : La guerre entre la France et Covatia n'a pas cessé ! {Hourra ! J'ai enfin retenu le nom de mon pays}
Papa : Elle n'a pas cessé mais elle s'est atténuée ! Et tu es assez grande pour comprendre qu'elle ne s'arrêtera jamais si personne ne fait d'efforts ...
Moi : Je n'arrive pas à croire que vous ayez pu me faire ça !
Papa : Je vais te laisser ...

Je le regarde, du coin de l'œil, prendre le papier avec le numéro du palais et soupirer de soulagement : certainement parce qu'il croit que je n'ai pas composé ce numéro, que je n'ai pas parlé avec Alexander et que personne ne va viendra me chercher après-demain à 14h pour m'emmener dans mon nouveau chez moi ...
Pendant ma réflexion, Papa est parti de ma chambre, le pas lourd et lent.

Ce soir-là, je m'endors vers 22h sans manger.

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant