Chapitre 57

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Au cours de l'après-midi, une idée me vient à l'esprit et je décide d'aller en parler avec Max.
Je ne vais pas lui donner rendez-vous : ce serait trop formel ; donc je décide de le chercher moi-même. Je n'ai pas beaucoup de chemin à faire car arrivée en bas des escaliers, je le vois sortir de la salle de bal.

Moi : Je te cherchais justement !
Max : En quoi puis-je t'aider, ma chère et majeur sœur ?
Moi en souriant : Pourrions-nous parler dehors ?
Max : Avec grand plaisir.

Je descends les quelques marches qu'il me reste à descendre et engage la marche en direction des jardins.

Max : Tu as besoin de moi pour quelque chose de particulier ?
Moi : As-tu parlé avec son père ?
Max : Le père de qui ?
Moi : De Stacey, idiot !

Je salue certaines personnes avec un sourire fermé et un signe de tête.

Max : Pour quoi faire ?

Je m'arrête net. Il ne sait vraiment pas comment si prendre, le pauvre ... Je soupire et reprend la marche.

Moi : Pour lui demander la main de sa fille !
Max : Quel intérêt ?!
Moi : Imagine un instant, tu fais une demande public à Stacey qui va à coup sûr accepté et son père pour une raison ou pour une autre, par la suite, refuse de te "laisser" sa fille et annule le mariage ! Tu feras quoi à ce moment-là ? On te prendra pour un idiot !!! Le monde entier découvrira la facette idiote de ta personnalité qui aurait dû rester cachée ...
Max : Depuis tout à l'heure, tu me traites d'idiot, là !
Moi : C'est ma journée ! Je fais ce que je veux !
Max avec sarcasme : Je l'aurais presque oublié ...
Moi avec ironie : Ah ah ah ! Très drôle ! Je te parle sérieusement, là, Max !
Max : Je vais essayer de lui parler dans la soirée ...
Moi : Avant l'ouverture de bal, n'oublie pas !
Max : À ce sujet, tu sais avec qui tu vas l'ouvrir ?
Moi : J'ai ma petite idée ...
Max : Précise !
Moi : Tu verras !

Une bonne chose de faite ! Il me reste encore quelques heures avant le bal. Aucun dîner n'est prévu et heureusement, je serais épuisée avant même d'avoir commencer à danser si jamais ça avait été le cas ! Je monte les escaliers jusqu'au cinquième étage et me rend dans l'appartement des Dames. Il paraît désert. Je m'installe donc sur le rebord de la fenêtre et observe toutes ces personnes en bas. Ils font comme s'ils s'aimaient depuis toujours alors qu'ils ne peuvent pas se voir. Quelle hypocrisie ! Je croyais qu'en arrivant ici, ma vie changerait du tout au tout, que je deviendrais une sorte d'idole - ou du moins je l'espérais ... mais c'est bien tout le contraire ! Je ne suis qu'une personne normale pour la plus part dès personnes habitant cette planète ... ou celle n'y habitant pas. Les jupons, les bijoux, le maquillage, tout ça n'a pas changé ce que je suis mais est-ce que ça pourrait être le cas dans un futur plus ou moins proche ? Je n'ai pas envie de devenir une de ces aristocrates narcissiques et mesquins. Je veux rester moi. Peut-être aurais-je dû rester Mélissa encore un peu ... Maintenant, la question ne se pose plus. Mélissa est morte : elle n'existe plus ! Sauf pour une poignée de personnes.
Je n'ai rien à faire ici. Je devrais être en bas, entrain de discuter avec mes convives mais au lieu de ça, je reste là à ne rien faire ! Quelle hôte horrible, tu fais ma pauvre Célestia !
Je descends les quatre escaliers et une surprise m'attend en bas. Au loin, j'aperçois distinctement Les LeBlancs au complet. Je m'avance doucement pourtant il me remarque. Ils étaient entrain de parler avec ma mère - la reine, bien sûr ! Vanessa ma peut-être élevée mais mentir à ses enfants nous retire le statut de mère. À tout jamais !

Vanessa : Ma chérie ! Tu es splendide !
Laura à ma mère : Je pourrais en avoir une comme ça, moi ?
Moi : Tu n'es pas une princesse aux dernières nouvelles alors tu pourras bien te passer de robes !
Thomas : Ma puce ! Je n'aurais jamais pensé que la robe t'irait aussi bien !
Moi : As-tu déjà pensé que je pourrais revenir dans mon pays ou était-ce trop te demander ?
Mère : Célestia ! Ma chérie, calme-toi ! C'est le jour de ton anniversaire aujourd'hui ! Il faut que tu restes rayonnante !
Moi en souriant : Vous avez raison, Mère ... Pardonnez-moi ! J'ai simplement été surprise de voir les personnes avec qui vous discutiez présentes, ici ... à Covatia !
Mère : Je penses que vous avez de nombreuses choses à vous dire. Je vais vous accompagner jusqu'à petit salon où vous pourrez discuter calmement.

C'est ce qu'elle dit. Elle nous escorte jusqu'à petit salon où Louise amène le thé tandis que je me place à côté de la fenêtre, observant mes invités sous les tonnelles.

Laura : Quelle lenteur pour servir trois tasses de thé !

Ces mots ont blessé Louise, je le vois.

Moi : Primo, si tu apprenais à compter Laura, tu saurais qu'il n'y a pas trois mais quatre tasses et secundo, si jamais tu déplores le service, tu n'as qu'à le faire toi-même !

Louise est prise de cours mais elle esquive un petit sourire que nul autre que moi ne remarque.

Louise : Princesse, pourrais-je avoir la clé, s'il vous plaît ? J'aimerais faire un brin de ménage pour que la poussière ne s'installe pas dans la pièce.
Moi : J'ai demandé à Leonardo d'ouvrir les fenêtre ce matin pour aérer. La porte doit encore être déverrouiller. Si jamais ce n'est pas le cas, tu pourras trouver la clé dans la boîte à côté de la porte.
Louise en me tendant la tasse : Vous me l'aviez dit, c'est vrai. J'avais oublié, excusez-moi ...
Moi souriante : Il n'y a pas de mal, Louise. Tout le monde peut oublier, même moi ! Il faudra peut-être remplacer les fleurs mais je m'en occuperais moi-même, demain.
Louise en faisant la révérence : Très bien ...

Elle sort rapidement.

Laura : Tu fais le ménage, toi ? C'est nouveau ça ! Il faut que tu apprennes que tu es une pseudo princesse pour commencer à nettoyer derrière toi ! Tu ne sais pas qu'il y a des gens pour ça ?
Moi en contenant ma colère : Et toi, tu ne sais pas qu'il existe le mot "respect" quand tu parles à une princesse. Non pas une "pseudo princesse" mais une vraie comme moi !
Laura en pouffant : C'est ça, ouais !
Vanessa : Nous voulions te souhaiter un bon anniversaire, ma chérie ...
Moi : Et bien, merci.
Thomas : Nous voulions aussi te parler d'autre chose ...
Moi : Qu'est-ce qu'il se passe encore ?!

Je m'installe sur un des quatre fauteuils - les trois autres étant occupés - et croise les jambes.

Moi : La dernière fois que vous avez fait cette tête, c'était pour me dire que j'étais la princesse du principal ennemi de la France alors qu'est-ce que vous allez me sortir aujourd'hui ?
Thomas : Rien d'aussi important ... Nous voulions que tu ...

D'une vie normale à une vie royaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant