Vampire Académie (Olone Nero t. 1) [TERMINE]

Chapitre 8

  Je me trouve dans l'arène à m'échauffer tranquillement les muscles, uns à uns. Tout autour de moi, une foule monstre s'est rassemblée pour voir le combat. Je crois que la Directrice à annulé exprès tous les cours du matin, afin que l'entièreté de l'Académie assiste à cet événement. Les élèves se pressent entre eux. Certains sont même assis les uns sur les autres, essayant de partager une place à plusieurs. J'essaye de respirer calmement et de ne pas succomber au stress que me procure ce nombre énorme de spectateurs. Inspire Olone. Expire. C'est une des étapes vers ta destinée. Tu ne dois pas foirer. Je fouille des yeux les gradins, dans l'espoir de tomber sur un indice qui m'indiquerait par où vont entrer mes futurs opposants. En vain. Sur ma gauche, ainsi que ma droite, seulement des tas d'élèves. Devant moi, une loge vide, située à plus grande hauteur que le reste.

  J'entends mon nom, et tourne la tête. Hélios me fait de grands signes de main, dans l'espoir de capter mon attention. Il me sourit, et je lui fais un signe de tête. Dans l'attente, mon stress est à deux doigts d'atteindre son paroxysme. Je ferme les yeux, et me masse le cou pour essayer d'oublier que plusieurs centaines de paires de yeux sont rivées sur moi à cet instant.

  Soudain, plus aucun bruit. J'ouvre les yeux, et lève la tête vers la loge qui était vide il y a quelques minutes. La Directrice y fait son entrée, toujours aussi dramatique comme à son habitude. Elle est suivie de deux hommes Chevaucheurs, et une femme de Caste inconnue, dotée d'oreilles pointues comme ceux d'un Elfe et des cheveux très courts, d'un rouge très intense.

  Ils prennent tout leur temps pour s'asseoir, pendant que la Directrice, elle, reste debout. Son regard parcourt l'assemblée. S'arrête sur moi. Un sourire cruel se dessine sur son visage, et un frisson glacé me parcours l'échine. Dans quoi est-ce que je me suis encore fourrée, sérieusement? Je suis presque sûre qu'elle m'a trouvée ses trois meilleurs combattants, avec des Créatures les plus démoniaques possibles. Elle m'a vu galérer contre le Kelpie, alors ce ne serait pas étonnant. Un vampire, je peux le battre. Mais une créature...il va me falloir beaucoup de technique, d'intelligence et surtout de chance.

- Nous sommes tous réunis en ce beau jour, afin de célébrer le début de cette année scolaire, tonne la voix du cobra impérial.

  Foutaises. C'est clairement pour moi qu'on est là.

- J'ai décidé, continue-t-elle, de faire une introduction à nos Arènes Sanglantes, pour vous rappeler que seuls les plus méritants d'entre vous y ont leur place, et ce que risquent les décadents.

  Je suis donc un exemple. Un rat de laboratoire. Génial. Je suis super contente. J'espère juste réussir à massacrer ses trois Chevaucheurs et montrer à tous que n'importe qui à le droit d'être entrainé pour rejoindre l'Armée, et pas juste la caste des Chevaucheurs.

  Après un silence atrocement calculé, la Directrice frappe dans ses mains, et lance les mots tant attendus :

- Que le combat commence !

  Mon cœur ralentit, jusqu'à produire d'infimes battements. Sous l'effet de l'adrénaline, ma vision se précise. Je me concentre pour entendre mieux. Prédire d'où mon premier assaillant va arriver.

  Un mouvement dans les gradins attire mon attention. Je vois une Chevaucheuse se lever, enjamber la rambarde de sécurité et atterrir en un élégant salto devant moi. Pas mal. Peux mieux faire, à mon avis.

  Elle s'élance vers moi, mais n'est pas assez rapide. Je la vois venir de très loin. Je sais déjà qu'elle va me porter un coup haut droit, au vu de la position de son corps. Bien évidemment, il ne vient jamais, car je l'esquive avec une facilité déconcertante. Elle fronce les sourcils, essaye de m'en porter un deuxième, que j'évite également. Pendant quelques secondes, son visage est à découvert. Parfait. C'est exactement ce qu'il me fallait. Je plisse les yeux, et en une fraction de seconde, je suis sur elle. Je lui tords le cou d'un mouvement rapide et calculé, et elle s'effondre devant moi comme une poupée molle.