Chapitre 38

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L'aura d'Alec est meurtrière, glaciale, terrifiante.

— Elle s'appelle Isabella, corrige-t-il froidement.

Elie sépare la distance qui les sépare, et empoigne le manteau d'Alec.

Alec ne lui rend pas son geste, l'entourant ainsi de toute sa supériorité.

Je jauge du regard ces deux hommes plus effrayants l'un que l'autre, ne sachant quoi faire d'autre.

Ils sont comme deux prédateurs prêt à attaquer.

Alec lève légèrement un sourcil, pendant qu'Elie se contient autant qu'il le peut.

— Appelle la comme tu veux j'en ai rien à foutre, le deal avec Lya ne comprenait pas ça, lui crache-t-il au visage.

Elie ne m'a jamais autant effrayée...

Je m'en veux de ressentir de la peur envers lui, je sais que sa réaction ne m'est pas destinée.

Je sors enfin de ma transe, et les rejoint en quelques enjambées.

— Lâche le Elie, lui ordonne-je fermement en posant ma main sur son bras.

Mais il ne m'écoute pas, aucun de ces deux hommes ne semble m'entendre.

— C'est sa décision, claque la voix d'Alec alors qu'il relève hautainement son visage.

La fureur d'Elie ne fait qu'accroître, mais il l'écoute.

— Tu vas me poser ton cul sur ce canapé, et on va parler business, ordonne-t-il d'une voix calmement terrifiante.

Ils se fixent encore quelques instants, puis Elie lâche enfin le manteau d'Alec, avant de s'asseoir, le bras allongé sur le dossier, dans le canapé, comme lui a ordonné Alec.

Les yeux toujours rivés sur Elie, Alec s'assoit à son tour sur le fauteuil.

Un échange silencieux vient d'avoir lieu, et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils viennent de conclure.

— Rentre Lya, m'ordonne sèchement Elie. Je te donnerais les infos demain.

— Non, je dois participer à cette discussion.

La fureur d'Elie est à son paroxysme.

— Tu participeras aux autres, on a des ajustements à faire.

— Mais... proteste-je.

— Rentre, m'ordonne-t-il de nouveau.

Je regarde ces deux hommes, attendant une quelconque explication, mais rien ne vient.

Ils attendent que je parte, pour parler business.

Je déteste ça...

Je n'obtiendrais rien ce soir, je pars donc, sans un mot ou un regard supplémentaire envers mon ami.

Il a intérêt à bien se rattraper demain.

Je passe la porte de la chambre d'Alec, puis arrive sur le balcon.

Mes mains empoignent le garde-corps, alors qu'un soupir de frustration sort de mes poumons.

Je me saisis de mon téléphone, tentant ainsi de distraire mon esprit.

Un message d'Adèle m'attend.

Et dire que tout ce qui arrive part de l'homme qu'Adèle a choisi...

* Tu reviens toujours dans deux semaines ?*

Je souris malgré moi devant son message, puis tape une réponse rapide tout en avançant vers ma chambre.

* Je raterais jamais ton anniversaire.*

Just Why ? 1&2Where stories live. Discover now