Chapitre 2

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Le coup résonne dans la pièce, chargé d'une colère renouvelée. Valentino vacille sous l'impact, son visage passant de la surprise à une rage débridée. Un sourire cruel étire ses lèvres fines, révélant une dentition acérée dans une expression de pur sadisme.

- Tu oses me défier, vermine ? crache-t-il, sa voix résonnant comme un grondement menaçant. Tu vas le regretter, Angel. Tu vas regretter d'avoir croisé ma route.

Je maintiens mon regard, déterminé, malgré le frisson de peur qui court le long de mon échine. Je ne reculerai pas, pas cette fois. Trop longtemps ai-je été l'esclave de ses caprices, le jouet de ses désirs les plus sombres. Il est temps de briser ces chaînes, de prendre mon destin en main, même si cela signifie affronter la colère implacable de Valentino.

- Je ne regrette rien, répliquai-je d'une voix ferme, mes yeux brûlant d'une lueur de challenge. Tu peux me menacer autant que tu veux, Valentino, mais je ne me laisserai pas intimider par toi. Plus jamais.

Un silence pesant s'installe entre nous, chargé de menaces et de tension. Pourtant, même dans ce face-à-face tendu, je perçois une lueur d'espoir scintillant dans les ténèbres. Peut-être que je ne suis pas seul, peut-être que je trouverai la force de me battre pour ma liberté, pour un avenir meilleur.

Je me redresse, résolu à affronter tout ce qui viendra, une nouvelle énergie pulsant à travers mes veines. Car même si la route est semée d'embûches, même si les épreuves seront nombreuses, je refuse de flancher.

Le calme revient dans la pièce lorsque je quitte ma chambre, laissant Valentino seul, livré à ses pensées sombres. Je m'éloigne avec assurance, laissant derrière moi l'ombre menaçante de Valentino, une ombre qui s'amenuise face à ma résolution grandissante.

Une bouffée d'air frais m'accueille alors que je m'aventure dans les couloirs obscurs de notre repaire lugubre. Une lueur d'espoir brille dans mon cœur, née de ma décision de ne plus me laisser écraser par les caprices de Valentino.

Peu importe ce qu'il pense, peu importe ce qu'il fait, je refuse d'être réduit à un simple pion dans son jeu cruel.

Dans l'obscurité, mes pas deviennent plus légers, plus assurés. Chaque pas est un pas de plus vers ma liberté, vers un avenir où je pourrai enfin être maître de mon destin. Et même si la route est sinueuse, même si les défis à venir sont nombreux, je choisis de croire en moi-même, en ma capacité à surmonter les obstacles qui se dressent sur mon chemin.

Pendant ce temps, dans la pièce que j'ai quittée, Valentino reste seul, son arrogance vacillant devant ma détermination croissante. Son regard froid brille d'une lueur de colère contenue, sa frustration palpable dans l'air étouffant qui l'entoure. Mais même s'il tente de dissimuler sa défaite sous un masque de mépris, je sais qu'au fond de lui, il comprend. Il comprend que le respect existe, même dans les profondeurs de l'Enfer, et qu'il ne peut pas continuer à traiter les autres comme de simples pions dans son jeu cruel.

Alors que je m'éloigne, laissant Valentino derrière moi, je sais que j'ai pris la bonne décision. Je sais que même dans les ténèbres les plus profondes, une lueur d'espoir brille toujours, prête à illuminer notre chemin vers un avenir meilleur. Tant que je continuerai à croire en moi-même, en mes rêves, en ma capacité à changer les choses, je sais que rien ne pourra jamais m'arrêter.

Je quitte l'appartement dans l'obscurité enveloppante du crépuscule, mes sens en alerte alors que je m'enfonce dans les rues désertes de l'Enfer. La fraîcheur de l'air nocturne caresse ma peau, dissipant en partie la tension qui pesait sur mes épaules. Je respire profondément, savourant la liberté retrouvée loin de celui qui a tenté de me dominer.

Les ténèbres sont mes alliées, mon refuge dans un monde où les ombres dissimulent bien des secrets. Chaque pas me rapproche un peu plus de la boîte de nuit, un havre de lumière et de musique dans cette mer de ténèbres. J'avance d'un pas décidé, mon cœur battant au rythme de la musique lointaine qui résonne déjà dans mes oreilles.

Les lumières de la ville scintillent comme autant de joyaux dans la nuit, éclairant mon chemin d'une lueur incertaine mais réconfortante. Je laisse derrière moi les souvenirs douloureux, les démons du passé qui hantent encore mes rêves, et je me laisse emporter par le flot de la vie nocturne.

À mesure que je m'approche de la boîte de nuit, l'excitation monte en moi, électrisant chaque fibre de mon être. Dans l'obscurité, je me sens vivant, libre de toute contrainte, prêt à me perdre dans la danse et l'ivresse de la nuit.

Et de la sorte, je franchis les portes de l'établissement, les battements de mon cœur résonnant en harmonie avec la musique enivrante qui envahit mes sens. Un sourire s'étire sur mes lèvres, une vague de soulagement m'envahit. Pour cette nuit, du moins, je suis loin de celui qui a cherché à me briser, libre de danser sous les étoiles de la nuit, loin des chaînes du passé.

Tandis que je navigue à travers la foule ondulante de la boîte de nuit, je sens une présence familière dans l'air, un frisson électrique qui parcourt ma peau. Mes yeux scrutent la pénombre, cherchant la source de cette sensation étrange, mais seules des figures indistinctes et des silhouettes dansantes se dessinent dans mon champ de vision.

Cependant, en ce cas, je me faufile entre les danseurs enfiévrés, une présence émerge soudainement à mes côtés, une ombre familière émergeant de l'obscurité. Je tourne la tête, mes yeux s'élargissent de surprise en reconnaissant la silhouette familière de Husk, son air nonchalant et son regard acéré balayant la foule avec un détachement apparent.

- Hé, Husk ! m'écriai-je, un sourire radieux étirant mes lèvres peintes. Qu'est-ce que tu fais ici ?

Husk tourne la tête dans ma direction, un sourire paresseux étirant ses lèvres.

- Oh, salut, Angel, répond-il d'une voix rauque, ponctuée d'une pointe de sarcasme. Je pourrais te retourner la question. Qu'est-ce qu'un ange comme toi fait dans un endroit comme celui-ci ?

Je ris, secouant la tête avec désinvolture.

- Eh bien, tu sais ce que c'est, Husk. Parfois, même les anges ont besoin de descendre sur terre pour se dégourdir les ailes.

Husk hoche la tête, un éclair d'amusement dans son regard.

- Je suppose que tu as raison, concède-t-il. Profite de ta nuit, Angel. Et essaie de ne pas te mettre dans trop de problèmes, pour une fois.

Pourtant, même alors que je me laisse emporter par la musique et la ferveur de la nuit, je ne peux m'empêcher de me demander ce que le destin nous réserve, à Husk et à moi. Une chose est sûre : où que la nuit me mène, je suis prêt à faire face à l'avenir avec un sourire insolent et une répartie cinglante. Vivre chaque instant comme si c'était le dernier, sans regret, sans remords.

L'air qui s'assembleWhere stories live. Discover now