40 ~ Les règles

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Charlie

Je mettais déshabillée devant lui. Bordel, je mettais foutue à poil sous ces yeux juste en référence à sa vanne en voiture. Je ne me reconnaissais plus. De moi-même, j'avais débarqué dans sa putain de chambre, je lui avais demandé de m'aider à enlever cette putain de robe, que j'avais foutue en boule au pieds de son lit comme il me l'avait si bien suggéré, puis j'étais entrée dans sa putain de douche. Et tout ça ? Sans qu'il ait à me le réclamer de lui-même.

Charlie, tu n'es qu'une putain de trainée. 

L'eau chaude qui coulait le long de ma peau aidait mes membres à se détendre, mais malheureusement pour moi, elle aidait aussi mes pores à se ramollir, et ainsi à évacuer l'alcool que j'avais ingurgité à cette soirée. L'effet de la drogue dans mon cerveau s'était déjà estompé, il ne me restait plus que l'alcool comme excuse, et bientôt je n'en n'aurai plus aucune.
Mon ventre se noua, je regrettai déjà ce que j'allais faire, passer la nuit dans son lit, avec lui, après l'avoir embrassé beaucoup trop souvent ces deux derniers jours. Pourtant, je restai la, mes jambes semblaient ancrées à ce putain de sol. Mon cerveau ne donnait aucune information pour que je m'en aille.

Est-ce que c'est ce que je veux ? Est-ce que c'est ce que je suis ? Une salope qui fout tout en l'air alors qu'elle a déjà tout ce dont une femme peut rêver ? La carrière, un homme gentil, intelligent et fidèle, la santé, un chien incroyable et l'argent ? Pourquoi fallait-il que je me bousille moi-même ? Pourquoi fallait-il que je me mette des bâtons dans les roues à ce point ?

Perdue dans mes pensées, je ne vis pas le temps passé, quand un bruit sourd contre une porte m'en sorti, je mis ma main sur ma bouche comme pour m'empêcher de faire du bruit.

—   Qu'est-ce tu veux ? Gronda Alessio.

Les voix m'arrivaient lointaines, mais quelqu'un semblait avoir toquer à la porte de sa chambre.

—   Je voulais savoir si tu étais rentré...

Rentré ? Rentré d'où ? 

—   ... Mais attend, si toi tu es la, habillé en train de te sécher, qui est sous cette douche ?

Mon cœur se stoppa, en même temps que ma respiration.

Bordel, bordel, bordel...

—   Personne. C'est bon tu as ce que tu veux, je peux aller dormir maintenant ?

—   Personne... Donc si je vais dans la chambre de Charlie, je vais la trouver paisiblement allongée dans son lit ?

Merde, merde, merde...

—   Dégages Juliann.

La porte claqua. J'arrêtai l'eau, je pris une serviette que j'enroulai autour de moi puis j'entrepris de sortir de la salle de bain.

Ales se retourna lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir et son regard brulant se posa sur ma peau. Il avait enfilé un short et il tenait un tee-shirt dans ces main. Ces cheveux encore mouillés s'égouttaient sur son torse musclé.

Ce torse...

Sans m'en rendre compte j'avais arrêté tout mouvement et je le reluquai sans gêne. Il arqua un sourcil, alors qu'un rictus s'afficha au coin de ces lèvres. Je secouai la tête pour recouvrer mes esprits.

—   On est grillés ? Lui demandai-je en détachant ma queue de cheval.

—   Depuis le début avec lui. Mais je ne vais pas te mentir, je m'en cogne complètement.

Evidement.

—   T'as un tee-shirt pour moi ? je n'ai rien pris pour cette nuit...

—   Si je dis non, tu dors à poil ?

Stelle T1Where stories live. Discover now