37- Irma/4A (partie 1)

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Salam❤️





Juana





Revenir ici me fait plus de mal que de bien, mais j'ai l'impression qu'une malédiction plane sur nous. Cette affaire me monte à la tête, mais il est déjà trop tard pour faire marche arrière.

Après notre « altercation » avec Rìas, nous sommes en train de fouiller la maison de fond en comble.

Disons qu'on ne sait pas ce que l'on cherche !

Nous sommes dans l'inconnu le plus total. Ce n'est pas comme si nous disposions de suffisamment d'indices pour avancer. Nous avons juste une devinette et deux lettres ou chiffres à trouver.

Merci maman pour ces indications très précises !

Oui, je commence à être en colère contre elle. Si elle avait détruit cette découverte, je ne serais pas dans cette situation. Peut-être aurais-je pu grandir normalement et avoir un travail ordinaire.

Même si, bien sûr, je ne m'imagine pas être derrière un bureau.

Tellement cliché !

- Ça ne sert à rien de continuer ainsi, on ne sait même pas ce que l'on cherche, dis-je en balançant une table qui était à côté de moi, furieuse.

Rìas se retourne vers moi, abandonnant ce qu'il faisait. Son regard est neutre, mais je peux sentir sa frustration. Pas besoin de mots pour le comprendre.

Il soupire, visiblement exténué, puis me tend un verre d'eau fraîche.

- On n'a pas vraiment le choix, Juana, dit-il, mais je l'interromps dans son assaut.

- Si on a le choix, on part, voilà, problème réglé, je lance en buvant d'un trait l'eau qu'il m'a déposée.

Il m'observe, cherchant à savoir si j'ai réellement raison, et je suis convaincue que c'est le cas. Je suis fatiguée, et je me demande si je n'ai pas le droit de penser à moi aussi.

- Depuis quand es-tu devenue lâche ? Demande-t-il sévèrement, me fixant du regard. Sa remarque me fait rire nerveusement.

Si être fatiguée de la misérable vie que je mène signifie être lâche, alors oui, je le suis.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles. Ce n'est pas toi qui as perdu toute ta famille en une nuit et qui survit à la vie chaque jour. JE SUIS FATIGUÉE DE TOUTES CES MERDES ! Si ça, c'est être lâche, alors je m'en fiche, dis-je en perdant le contrôle de moi-même.

J'ai peur qu'après tout ça, il ne me reste plus rien.

J'ai l'impression que je perds peu à peu tout ce qu'il me reste.

Lucìa part et même si c'est égoïste de ma part, mais j'ai l'impression que je la perds.

Je ne veux pas tout perdre au risque de tout ce que j'ai déjà perdu.

Je suis épuisée, émotionnellement et physiquement. La fatigue me pèse comme un fardeau insurmontable, chaque pas est une lutte, chaque pensée un poids supplémentaire sur mes épaules déjà affaiblies. Les souvenirs douloureux de cette nuit fatidique où ma famille a été décimée me hantent, me torturant sans relâche.

Juana: Une vengeance mielleuse [Pause]Where stories live. Discover now