Chapitre 13

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Esther

25 mai 2019

C'était à se demander si l'été n'était pas déjà arrivée en ville. Il faisait si chaud que nous ne pouvions plus sortir sans porter de t-shirt. Le commun des mortels adoraient ce temps. Moi, j'aimais un peu moins. J'aimais le fait de pouvoir être sous des pulls et des plaid en plein hiver, de voir la neige tomber sur les toits en laissant couler le temps d'un cour de littérature anglaise.

Les élèves étaient tous plus excité qu'ils ne l'avaient été ces derniers mois. Les professeurs eurent du mal à contenir et pour une fois j'eus droit à des sourires et des remerciements de leur part : j'étais la seule à tenir encore en place.

Il faut dire que le week-end approchait et le mois de juin en même temps. A mon plus grand bonheur les cours allaient enfin cesser. L'année de terminale touchait à sa fin. J'eus beaucoup de mal à le croire. On se préparait à passer une grosse période d'examen. Notre professeur de philosophie aimait faire ses blagues sur l'importance de sa matière. « C'est le commencement » aimait-il dire. Ainsi, il nous rappelait que c'est avec sa matière que l'on commencera cette dur semaine puis par la même occasion que nous devrions apprendre que la philosophie doit être le commencement de tout dans notre vie. Que tout est à méditer.

« Bonjour, Esther c'est ça ? Me demanda une élève que je ne connaissais pas lors de la pause de midi.

- Oui c'est moi. Tu es ?

- Solène. Je suis une amie de Elias et la déléguée de la classe. Tu es sa grande soeur je suppose ? On s'inquiète tous de ne pas le voir depuis le début de la semaine. Es ce qu'il va bien ?

- Oh c'est gentil, je lui dirais lorsque je le verrai. Il a chopé une grippe. Mentis-je.

- Oh mince, je ne vais peut-être pas lui donner ses cours alors. Tu pense qu'il aura la force de rattraper ?

- Je lui donnerais, c'est gentil de ta part.

- Elias est le second délégué. Tout le monde l'apprécie alors c'est normal. Il ne tombe jamais malade alors quand ça arrive on peut bien être là ! »

Je la remerciai, me pinçant les joues et contrôlant mon regard pour ne pas qu'elle s'aperçoive de mon malaise et de mon mensonge. La vérité est surtout que je n'ai pas la moindre idée d'où est Elias. Je ne l'ai pas vu depuis la veille. Louis m'avait dit qu'il irait en cour mais visiblement il n'y est pas ? Alors où est Elias ?

Il fallut attendre quelques heures que la journée s'achève pour retrouver Lou, aussi paniqué que moi car il m'avait dit avoir accompagné mon frère ce matin. Mais il a trouvé un moyen de s'échapper. Mais Elias ne s'échappe pas. Elias n'est pas du genre à fuir. Mais Lou me rappela qu'il était du genre à vouloir être parfait dans toute les circonstances. Alors si il ne se sentait pas suffisamment bien pour venir au lycée, il n'irait pas jusqu'à pouvoir remettre son masque d'enfant parfait.

C'est ainsi que je me suis retrouvée chez Louis à établir un plan d'attaque pour le retrouver. Elias ne répondait à personne et il n'était pas à la maison. Il était nul part.

« Louis pourquoi ya deux bouteilles de bières vides dans ta chambre ? Lui ai-je demandé.

- Oh oui, se défendit-il. Hier soir on s'est mit devant les jeux et on a bu un petit coup pour détendre l'atmosphère.

- Mais, on est en semaine c'est ridicule ! Tu es peut-être majeur mais il a à peine dix sept ans !

- Mais il allait très bien, elles sont légères et on a manger. Ça va c'est pas un sucre non plus. A son âge je me suis pris plus qu'une simple cuite et ce n'était pas à la bière. »

L'amère fin d'EstherWhere stories live. Discover now