Chapitre 25

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Dove Cameron - Boyfriend

La honte et la frustration étaient si intenses qu'elles semblaient corroder et détériorer mes entailles, accentuant ainsi mon malaise en sa présence.

Je n'avais jamais ressenti un embarras semblable en vingt-cinq ans d'existence.

Ressentir ce sentiment de rejet, lorsque nous mettions tout notre bon sens de côté afin de suivre cette deuxième voix dans notre esprit qui nous hurle de combler nos envies et de se foutre de ce qui pourrait arriver par la suite, était la pire des choses.

Certaines personnes, après un rejet aussi gênant que le mien, préfèreraient éviter et s'éloigner de la personne elle-même, par peur ou par honte.

C'était un mécanisme de défense inné. Notre cerveau agissait en notre nom, nous préservant ainsi des situations embarrassantes.

Dans mon cas, j'aurais certainement fait la même chose : éviter William après qu'il m'ait rejetée lorsque je lui ai demandé de m'embrasser.

C'était la meilleure chose à faire, sauf que je me trouvais actuellement en vacances avec lui pendant une semaine et sous un même toit.

J'ignorais complétement ce qu'il m'avait pris de lui demander cela, cette soudaine montée de courage pour exprimer tout ce qui me traversait l'esprit, cette résurgence inattendue de désir que j'avais enfoui en moi depuis un certain temps.

Le trajet jusqu'à la maison de vacances que William avait louée, se déroula dans le silence. Nous marchâmes côte à côte, et il était vêtu seulement de son jean, son tee-shirt négligemment rejeté sur son épaule.

Malgré la tension sexuelle qui planait encore dans l'air, je m'efforçais de l'ignorer, serrant mes cuisses même en marchant, alors que mon short dégoulinait encore d'eau.

Je m'interdisais de détourner mon regard vers ma gauche, par peur d'être encore une fois dépassée par mes envies et de mes désirs incontrôlables.

Mais que m'arrivait-il, bon sang ?

Je ne pouvais pas éprouver cela, non c'était interdit.

C'est le père de l'enfant que je garde, mon patron, pour l'amour du ciel !

Peut-être que je ressentais cela depuis notre arrivée en Jamaïque ? Peut-être que je le voyais soudainement comme quelqu'un de très proche ?

Je ne voulais pas que les choses dérapent entre nous et prennent une mauvaise tournure, et surtout pas que je sois la cause de tout cela.

Il y a quelques semaines, lorsque William m'avait embrassée dans sa cuisine, je lui ai clairement fait comprendre que c'était une erreur à ne pas répéter.

J'avais demandé à William de refaire cette prétendue erreur tout à l'heure, voulant ressentir à tout prix les mêmes sensations que cette nuit-là.

Je voulais ressentir, désirant de ressentir les mêmes sensations que cette nuit-là. J'avais aimé ça et je voulais ressentir ses lèvres une seconde fois sur les miennes.

Bien sûr, ce que nous avions fait ce soir-là était mal, j'étais fiancée et il le savait très bien.

Pourtant, il semblait s'en moquer complétement et maintenant que je ne le suis plus, il refuse !

𝐋'𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant