Chapitre 6 Libre ?

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Je ferma les yeux pour ne pas sentir la balle traverser mon dos.
Mais rien.
Je me retourna et vit Erza tenant l'arme d'un garde qui était à terre; elle la pointait sur le deuxième.
-C'était quoi ce liquide ?! hurla t-elle.

Le garde poussait des gémissements, et Erza lui mit un coup de pied dans les côtes.
- De la drogue ! Pour... Pour vous endormir !
Erza lui colla le pistolet contre la tempe, et s'approcha à ras de son visage apeuré.

- Pour quoi faire ? articula-t-elle en hachant chacun des mots.
Un bruit de fracas vînt du couloir; les gardes avaient sûrement donné l'alerte.

J'attrapai le poignet de Erza pour la forcer à me suivre. Elle se dégagea et ramassa une deuxième arme, puis me la tendit.
Nous traversâmes alors la porte en courant.
C'était une course contre la montre; les gardes ne devaient pas nous trouver, sinon ce serai retour à la case départ.

Et qui sait ce que ferai Mark ? Ils n'aimait pas les rebels, et je ne souhaitait pas subir le même sort que Sym.

C'était étrange, le bruit avait cessé; le silence régnait. On entendait seulement les crissements de nos chaussures.

Ce couloir, long, sombre, et qui semblait interminable. Nous suivions cette ligne droite sans fin, en marchant.

- Et s'ils sont planqués ? me demanda Erza inquiète.

Je n'y avait pas pensé.

- He bien... On improvisera.

Elle haussa les épaules et me regarda comme si j'avais dit la phrase la plus idiote au monde.

- Improviser devant une cinquantaines, ou plutôt une centaine de gardes ? Je n'aurai pas trouvé mieux !

Elle sourit. C'était la première fois que je la voyais sourire.

Nous arrivâmes en face d'une immense porte blindée. Malheureusement, il fallait une carte magnétique pour l'actionner.

- Tu penses que c'est la sortie ? demandai-je.

- À prioris.. Mais nous n'avons rien pour l'ouvrir.

À vrai dire, ce n'était pas cela qui me préoccupais... Ce qui m'embêtait, c'était cet étrange silence qui régnait. Pourquoi les gardes ne se montraient-ils pas ? Pourquoi n'y avait-il aucune sécurité ?

Je me retourna vers Erza qui me regardait, l'air interrogateur.

- Tu ne crois pas c'est un peu trop facile ?

Elle regarda autour d'elle et haussa les épaules.

- De quoi tu parles ?

- Pas de gardes, pas d'alarmes, pas de...

Je m'interrompis en entendant un bruit qui provenait du fond du couloir. Erza se retourna elle aussi.

On aurait dit des bruits de pas.

- Merde, ils nous on retrouvé !

Erza me fit signe de me taire.

- Non écoute, on entend qu'une seule personne qui court, on devrait pouvoir le neutraliser.

J'hochai la tête en signe d'accord. S'il était seul, nous y arriverons facilement.

Les bruits de pas se rapprochaient; Erza sortit son arme et la pointa vers le long du couloirs; je fis de même en me mettant à ses côtés.

- Qui est là ?

Les bruits de pas s'arrêtèrent.

- Montrez vous !

Je ne disais rien et laissais Erza parler; elle avait suffisamment de cran pour se faire écouter.

Je me concentra sur la silhouette que je voyais approcher.

- Ne tirez pas ! cria l'inconnu.

Erza lui ordonna de se montrer, et un homme trempé de sueur se présenta à nous.

Ses cheveux noir de jais étaient mouillés, ses yeux rougis, et son tee shirt dans un piteux état.

Il leva les mains au ciel en signe d'innocence.

- Je vous en supplie ne tirez pas.

Ce n'était pas un garde. Erza baissa son arme.

Alors que je m'approchais du jeune garçon, elle m'intercepta.

- Imagine qu'il est l'un des leurs et qu'il bluff.

L'inconnu tentait de reprendre son souffle.

- Arrêtez vos histoire, je suis.. suis comme vous, dit-il.

- Comment ça, comme nous ? demandai-je.

Il soupira, et essuya son front.

- Je suis immunisé.

J'entendis Erza murmurer des injures en jetant son arme au sol.

- On est donc pas les seuls...

L'homme nous expliqua qu'il avait lui aussi réussi à s'enfuir. Il nous expliqua également qu'il y avait son ami qui était avec lui, mais qu'il n'avait pas réussi à suivre.

Il nous tendit une carte en disant qu'il l'avait prise au garde.

Erza lui prit des mains et s'approcha de la porte.

- On ne connais même pas ton nom.

- Dereck, je m'apelle Dereck.

Je lui serra la main et nous suivions Erza qui avait ouvert la porte à l'aide de la carte magnétique.

L'air libre.

Je ne l'avais pas sentit depuis des jours. Mais je n'étais pas totalement... soulagé.

- Non, ça ne peut pas être aussi simple.

Dereck me regarda l'air interrogateur, et Erza se retourna en colère.

- Putain Aram, arrête de te poser des questions ! On est libre maintenant !

Elle avait raison. Libre.

Si seulement Sym avait été là.

Ce bâtiment était entouré d'un immense grillage. La terre était sèche et aride.

Nous nous approchions tout les trois du portail grillagé, et nous entendions un grognement.

- Salut...

Je sursauta et me retourna.

La femme qui venait de parler était dans un piteux état. Cheveux gras, maigre, égratinures, balafres et plaies en tout genre recouvraient son visage.

Une contaminée.

Erza me fit signe de sortir mon arme, je m'executa et la pointa sur la malheureuse.

Celle-ci éclata de rire, un rire glaçant.

J'avala ma salive et tenta de garder mon calme.

- Je n'ai pas peur de vous.

Elle s'avança de moi, et paru beaucoup plus sérieuse.

- Ah oui ? Pourtant tu devrais.

ImmuniséWhere stories live. Discover now