Chapitre 13 Dans la peau d'un autre

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Je sentis la seringue, puis le liquide s'injecter dans mon coup; Kaleb semblait prendre son temps, comme s'il voulait que je souffre le plus possible. Une seringue, ce n'est rien par apport à tout ce que j'ai vécu évidemment...

Son visage devînt flou, je l'entendit murmurer vaguement une phrase dont je ne capta que quelques mots.

Mes paupières lourdes, se fermèrent, peut être pour de bons; comme pour les animaux, qui ne se reveilleront jamais.

À vrai dire, pourquoi pas en finir comme ça ? C'est mieux que de se faire tuer par un contaminé.

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J'ouvris lentement mes yeux et tenta de regarder autour de moi. Toujours la même salle; je chercha Kaleb du regard. Il se trouvait au fond de la pièce, dans un coin, recroquevillé sur lui même et semblait apeuré. De quoi avait-il peur ? Il me fixait, terrorisé.

Je baissa mon regard, et vis mes poings se serrer tellement fort que du sang en coulait.

Je tenta d'arrêter, mais c'était impossible.

Je ne controlais plus rien.

Je tentais d'arracher mes sangles, tant bien que mal, avec une telle force, que je n'avais jamais eu auparavant; puis je me mit à hurler.

Mon corps ne m'appartenais plus, comme si quelqu'un prenait les commandes.

Kaleb sembla encore plus effrayé, il me déviseaga.

Je criais à en perdre haleine. Mon regard s'arreta sur le jeune garçon, et je me sentit soudain remplit de haine.

⁃ C'est toi ! Hurlais-je.

Je tira encore plus sur mes sur mes entraves. Mes poignets étaient rougis par le frottement du cuir contre ma peau, mais bizarement je ne ressentais plus la douleur.

⁃ C'est toi qui l'a tué !

Kaleb se déplaca vers la gauche, et saisit sa carte qui lui avait permis d'ouvrir la porte.

⁃ Tu as tué Sym !

Je ne savais même plus ce que je disais, les mots sortaient de ma bouche à une vitesse incontrolable, du sang coulait sur les sangles. J'hurlais encore et encore. Une sangle céda, au niveau de ma cheville.

Kaleb, pris de panique commença à ouvrire à toute vitesse la porte mais n'y arrivait pas.

Puis d'un coup je m'arrêta, aucun son ne voulait à présent sortir de ma bouche, je ne bougeais plus.

Je le fixait, les yeux rougis, et me mis a esquisser un sourire, sans même le vouloir.

Je voulais que tout cela s'arrête.

Je n'avais plus qu'un seul objectif.

Une seule chose à faire.

Je devais le tuer.

Kaleb réussi enfin à ouvrir la porte, et s'enfuit en courant. J'entendis des cris venant des couloirs.

Ma haine ne s'estompa pas, au contraire, elle ne faisait que grandir, de plus en plus.

J'entendais comme une petite voix dans ma tête, «Tue-le, tue-le».

Une sensation se propageait dans tout mon corps, d'une force inimaginable, d'une intensité incalculable que je n'avais ressentit auparavant.

Une troupe d'hommes arrivèrent en courant dans la salle, médecins, gardes, et au milieu Mark.

Kaleb arriva en dernier et s'approcha de lui.

⁃ J'ai fais tout ce qu'il fallait, mais il n'a pas bien réagi, il a commencé à..

⁃ Depuis le temps, cela aurait du s'arrêter , murmura Mark.

Il s'approcha lentement de moi, et me scruta. Ma haine devînt immense, mais je ne quittais plus Kaleb du regard. Je devais l'éliminer.

⁃ L'effet aurait dû s'estomper il y a déjà trop longtemps. Comment comptez-vous le calmer ? demanda un médecin.

Mark me regarda puis, regarda Kaleb.

⁃ Resserez les sangles.

Un vague d'étonnement parcourue la salle.

⁃ Pardon ?

⁃ Resserez les sangles !

Mark sourit en regardant Kaleb.

- Je veux voir jusqu'où il peut tenir.


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