Chapitre 18

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Je regarde le chefe appuyer tant bien que mal son haut sur sa blessure en bas du dos.
Il ne montre aucun signe de souffrance.
À sa place, je serai entrain de me tordre de douleur parterre.
J'espère que ce n'est rien de grave.
C'est quand même un peu de ma faute si on est dans cette situation.
Plusieurs secondes plus tard, il déplace sa main sous son siège et sort un grand t-shirt.

- tient

Il me tend le t-shirt.
Je l'attrape en ne comprenant pas.

- tu comptes te balader comme ça ?, me demande t-il en regardant mon corps

Je me rendre compte que je suis toujours en sous vêtements.
Prise de honte, je mets immédiatement l'habit qui me fait une robe.
Le reste du trajet se passe en silence.




Il fait déjà nuit, on se gare devant un immeuble délabré.
Je ne connais pas cet endroit.
On se retrouve rapidement dans l'ascenseur qui nous mène au troisième étage.
On s'arrête devant une porte et le hefe me fait signe d'entrer.
Il reste avec Isaï dehors, sans doute pour lui dire quelque chose.
J'entre dans la pièce, c'est grand, il y a deux chambres, une petite cuisine mais c'est ce qu'il y a sur la table qui retient mon attention.
Il y a un nombre incalculable d'armes et de grenades.
Rien d'étonnant à vrai dire.
Je trouve un canapé dans un coin et m'assois dessus.
Quelques secondes après le chefe entre, me dépasse et rentre dans l'une des chambres présentes.

À peine quelques secondes plus tard, je l'entends jurée.
Curieuse, je m'approche de la pièce, la porte est entrouverte donc je peux le voir.
Il est assis sur un lit, face à la petite fenêtre de la chambre donc dos à la porte et essaie d'enlever la balle de sa blessure en bas du dos.
Il a vraiment l'air de galérer.

- entre

Je sursaute et recule de la porte, il sait que je suis là.
Je pèse le pour et le contre, si j'entre il va me faire quoi ?

- tu es conne ou quoi ?, je t'ai dit d'entrée, s'agace t-il

Ne voulant pas l'énerver, j'entre rapidement dans la pièce et me poste devant lui.

- tient, enlève moi la balle, me dit-il en me tendant une pince chirurgicale

- qu...quoi ? non !

Je me recule apeurée.
Il se retourne vers moi l'air énervé

- enlève moi cette putain de balle ou je te jette par cette fenêtre, menace t-il

Je vois dans ses yeux qu'il est sérieux donc je lui prends rapidement la pince des mains en tremblant.
J'ai peur d'aggraver sa blessure car je n'ai jamais fait ça.
Il se retourne pour me montrer son dos.
Je me baisse en avalant difficilement ma salive et entre la pince dans sa blessure en priant pour ne pas aggraver les choses.
Je peine à attraper la balle pourtant je la vois.
Le chefe serre les dents à cause de la douleur mais ne bouge pas et ne dit rien.
Plusieurs secondes plus tard, par miracle j'arrive à sortir la balle.
Je le dépose sur la petite table à côté.
Il me tend ensuite une petite bouteille d'alcool, du coton et un pansement.
Je nettoie la plaie et lui met le pansement dessus.
Je souffle de soulagement en me relevant.
Le chefe s'allonge juste après sur le lit.
Son ventre est contre le lit et son visage est tourné vers la fenêtre.
Il a l'air fatigué, c'est la première fois que je le vois comme ça.
Je reste planter là à le regarder.
Son dos se soulève à chacune de ses respirations.
Même de dos, ça se voit que c'est un bel homme.

- arrête de me regarder et va manger, dit-il soudainement sans se retourner vers moi

- je ne...je ne te regardais pas !, affirmé-je en sortant précipitamment de la pièce

Je l'entends pouffer tout de même.
Je me sens honteuse.
Je trouve rapidement la cuisine et ouvre le frigo.
Il y a tout donc je décide de faire des spaghettis.
Je prépare rapidement et me nourris, j'avais vraiment faim.
Après avoir fini, je vais dans la deuxième chambre et trouve heureusement une salle de bain, je prends une douche.
Je sors et fouille un peu partout pour trouver un truc à me mettre.
Par chance je trouve un vieux t-shirt propre et un jean.
Je les mets même si c'est des vêtements d'hommes et que je ne ressemble à rien dedans.
Je retourne dans la cuisine et prend le plat de spaghetti que j'ai gardé exprès pour le chefe.
J'espère qu'il ne va pas me chasser si je lui amène.

MORRO DO ALEMÃO : Paloma  ~Tome 1~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant