Lettre à l'Oppresseur

I

Ma chère,

Je m'adresse de cette manière envers toi car, tu ne mérites pas que je te nomme avec un nom. Non. Pour moi, tu n'es que l'oppresseur de mon esprit et la cause de ma souffrance. Même si tu ne le sais pas, sache que tu as été la personne qui m'a le plus blessé. Tu es la première personne à m'avoir trahi. En réalité, je ne savais même pas ce que le mot « trahison » voulait réellement dire. En regardant dans un dictionnaire, tu peux te rendre compte qu'il existe deux sens à ce mot. Le premier étant « Crime d'une personne qui trahit, qui passe à l'ennemi ».
Autrement dit, ce serait le fait de devenir l'ennemi d'une personne de qui on était autrefois proches. Le deuxième sens étant « Action de trahir de manquer au devoir de fidélité ». Et alors, je connaissais ses définitions. Pourtant, je me demandais ce qui pouvait être aussi dure dans le fait de se faire trahir. Maintenant, je le sais. Malheureusement, je le sais. Je l'ai appris à mes propres dépends ce jour. Ce jour fatidique et funeste où tu m'as trahi. Ce jour maudit où tu m'as accusé de vol. Ce satané jour où notre amitié s'est arrêté. Comment as-tu pu ? Je pensais que tout allait bien entre nous et effectivement, tout allait bien entre nous. Déjà quelques années que nos chemins se sont séparés et tout ça, a cause de toi. Tu m'as accusé de vol il y'a de cela quelques années, qui me semblent encore être hier, alors que j'étais censée être "tout pour toi" et ta meilleure amie.

Est-ce que les meilleures amies se lancent des accusations comme ça ? De plus, sans preuves ? Tu te prétendais ma meilleure amie, étais contente de me voir quand tu me voyais, me faisais rire, m'avais proposé de venir chez toi et tout cela pour une odieuse trahison. Notre amitié n'était qu'un mensonge. Un rêve. Une utopie. Ce n'était qu'une belle, douce et amère illusion. Je te faisais confiance. Je te confiais tout. Je te racontais mes secrets. Pourtant, tu as réussi à briser ma confiance en quelques minutes en m'accusant d'une chose que je n'ai pas faites. Pourquoi ? C'est la question que je me pose jusqu'à maintenant. Pourquoi m'as-tu trahi de cette manière qui ait l'une des plus lâches dans ce bas monde ? Pourquoi ? C'est la question que je me pose chaque soir avant de m'endormir. Pourquoi ne voulais-tu plus être amie avec moi ?

Pourquoi ? C'est la question que je me posais quand mon cœur se brisait lentement pendant que tes mots le poignardait. Pourquoi ? Un seul mot, une seule question, mais une dont je n'aurai pas la réponse. Je ne l'aurai jamais. Pourtant, je le mérite. Avec le recul, je me rends compte de la toxique personne que tu étais. Je suis plus mature, j'ai mûri. Mes yeux étaient probablement grands fermés quand nous étions amies, quand tu faisais encore partie de ma vie. Maintenant, l'innocence a disparue, la naïveté aussi. Tes paroles mielleuses ne me referont pas revenir. Tu auras beau me dire que tu as changé mais maintenant, je me rends compte que l'Humain ne peut qu'exister sous une forme d'être-humain mauvais. Les gens ne changent pas et ne méritent pas une seconde chance car, en leur laissant une seconde chance, vous les laissez vous décevoir encore plus et jouer avec vos émotions.

La trahison est l'une des pires douleurs. Je l'ai appris à mes dépends, ce jour-là. Ce jour du mois de juin, le soleil était étincelant tel une étoile, le ciel bleu azur sans aucun nuage, une si belle journée. Une journée ordinaire comme les autres, un autre jour d'école comme les autres. Cette journée restera gravée dans mon cœur comme l'encre reste marquée sur la peau. Ma première amitié se brisa. Je vis la fin de notre amitié aussi vite qu'elle avait commencé. J'avais les yeux grands fermés face à ce que tu me disais. Tes paroles ont poignardé mon cœur si fragile et l'ont déchiqueté. Tu m'as ouvert les yeux sur tes véritables intentions à mon égard. Aujourd'hui, j'ai la réponse, elles étaient horribles.

Tu m'as jeté comme le pire des pains rassis. Encore aujourd'hui, j'estime mériter une réponse. Cette question est pourtant si simple. Pourquoi ? Elle ne consiste qu'en un seul mot. Et savoir que je n'aurai jamais la réponse me désole encore plus. Je pense que cette fameuse question je me l'a poserai toujours. Ces souvenirs... Nos souvenirs à deux... J'ai effacé ton numéro de mon téléphone, nos photos ensembles... Mais, nos souvenirs, je les ai presque tous oubliés. Tu ne méritais pas de rester ici dans un coin de ma tête. Hélas, je pense presque toujours à toi. En réalité, grâce à toi, j'ai développé un complexe. J'ai souvent peur. Oui, j'ai peur. J'ai peur de perdre mes nouvelles amies. Tu m'as fait développé une peur horrible que je ne pensais jamais avoir. Je me suis toujours considérée comme une bonne amie. Une amie douce, généreuse, humble, compréhensive, modeste, qui écoutait et qui donnait de bons conseils. Mais, après ce qu'il s'est passé avec toi, je m'étais dit pendant de nombreux mois quelque chose. Et si c'était moi le problème ? Et si c'était moi la raison de pourquoi notre amitié a volé en éclats ? Pauvre moi... J'étais jeune, naïve et me demandais pourquoi tu m'avais abandonné. À croire que j'aimais me faire souffrir et souffrir sans raison.

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Coucou mes Lovelies (oui, pour la troisième fois de la journée 😂).
Voici donc mon nouveau roman, une autofiction : Lettre à l'Oppresseur.
J'espère que vous aimerez ce livre sur ma vie 🫶🏻