Chapitre 1: La reprise

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17 mars 2011, Washington :

Alia :

Le sac de frappe fend l'air sous mes coups répétés, résonnant dans toute la salle d'entraînement de l'agence. Il y a 6-7 personnes présentes avec moi qui me regardent du coin de l'œil. Cela fait déjà plus d'une heure que je m'entraîne non-stop, c'est une façon de m'occuper l'esprit pendant un petit temps étant donné qu'il divague souvent vers d'autres pensées non voulues.

Oh la blondasse, fais gaffe de ne pas te faire mal à tes petits poings.

Cette remarque vient d'un petit groupe de personnes présents dans la salle, tous morts de rire maintenant, mais je m'en fiche.

J'ignore donc la remarque qui m'est bien sûr destinée, habituée à ce que certains de l'agence me rabaissent. Je finis enfin ma séance après plusieurs minutes et m'hydrate avant de plier toutes mes affaires et partir pour le bureau des missions, l'endroit où comme son nom l'indique, tout espion peut choisir une mission. Après une dizaine de minutes, toutes les démarches sont terminées et une mission m'a été attribuée pour mon plus grand bonheur. J'en avais vraiment besoin après ce mois sans rien faire, il fallait que je bouge.

Alia, attends, tu peux venir à mon bureau avant de partir s'il te plaît ?

C'est bien sûr la voix de Mark, je l'ai reconnue sans hésitation. Je hoche la tête en me retournant vers lui.

Oui, bien sûr Monsieur Grint.

Je suis l'homme jusqu'à son bureau, sachant bien qu'après mon départ, les gens autour vont rajouter leur petit grain de sel suite à cette scène, qui est pourtant toute banale. Mais bon, cela m'importait peu.

Arrivée dans le bureau, l'homme nommé Grint Mark se pose devant moi. Un insigne est fièrement posé sur son bureau où il est inscrit : « Chef de l'agence des espions ». Je reste debout en le regardant. Il a une prestance digne de son titre, personne ne peut le lui reprocher.

Pourquoi vouliez-vous me voir, Monsieur le Directeur ?

Son regard bleu gris croise le mien, il est aussi profond qu'un ciel d'orage, prêt a se déchaîner à tout moment.

Assieds-toi, je t'en prie. Tu sais que dans mon bureau, tu peux être un peu plus familière.

Un sourire se dessine sur son visage dur et carré, ses traits s'adoucis et ce fameux regard ressemblé plus au calme d'une tempête ou on peut trouver calme et liberté. Je m'installe donc sur la chaise en face du bureau et soupire.

Tonton, je t'ai toujours dit de m'envoyer un message quand tu veux que je vienne. Il y a déjà assez de rumeurs comme ça. Et par contre, le repos forcé, plus jamais !

Je mets mes mains dans mes poches étant un peu frileuse avant de reprendre la parole.

Mais bon, passons. Pourquoi voulais-tu me voir ?

Le sourire de mon oncle, que je considère comme mon père, disparaît, laissant place à une apparence plus sérieuse. Ce qui ne fit pas inaperçu surtout pour moi. J'ai un sens de l'observation très aiguisé depuis petite.

Certaines rumeurs courent ces temps-ci. Plusieurs événements suspects se produisent, et les missions deviennent de plus en plus risquées. On ne sait pas d'où viennent ces événements mystérieux, comme si cela passait sous le nez de nos espions. Je t'ai donc appelée pour te prévenir, mais aussi pour te conseiller de faire attention. Les jours, semaines, et peut-être même mois à venir pourraient devenir de plus en plus difficiles.

Il fait une pause puis me regarde d'une façon plus douce.

Alors je t'en prie, fais attention à toi. Je n'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose, Alia.

Je le regarde et lui fais un petit sourire, chose très rare, je ne souris presque jamais, sauf à quelques exceptions comme celui-ci.

Ne t'inquiète pas, tonton. Tu me connais, je suis forte, je serai sur mes gardes. Il ne m'arrivera rien.

Une de mes mains sort de ma poche et se pose sur la sienne.

Je te le promets.

Après de longues minutes passées dans son bureau, je sors de la pièce en refermant derrière moi. Je me dirige vers le bâtiment de l'internat, qui n'est pas collé au bâtiment principal de l'agence. À quelques pas de ma chambre, je me fais bousculer par quelqu'un que je reconnais immédiatement.

Tu ne peux pas faire attention ! dis-je d'une voix froide en regardant l'individu du coin de l'œil.

Tu n'as qu'à regarder où tu marches, Minimoys. Sa voie était monotone et froide.

La personne s'arrête et me regarde à son tour. Elle est plus grande que moi, alors elle doit baisser un peu la tête pour me regarder, ce qui m'énerve encore plus.

Comment m'as-tu appelée ? Le fait de ne pas te voir était l'un des seuls avantages de mes congés.

Je fusille du regard la grande brune qui m'observe avec ses yeux verts perçants, un petit sourire en coin qui, pour moi, signifie de la provocation de sa part. Je ne peux vraiment pas la supporter, elle a quelques choses en elle qui m'énerve, mais quoi ? Je ne sais pas..

La vérité blesse, n'est-ce pas, princesse ? Et pourquoi n'ai tu pas rester chez toi hein ?

Là, c'est trop, elle avait toujours réponse a tout et cela était l'une des raisons qui m'énervait chez elle. Je pose mon index sur son torse en la dévisageant, malgré ma petite taille, je n'ai aucun mal à arriver jusqu'à ses yeux, puis une petite idée traverse mon esprit, je vais jouer a son jeu et on verra qui perdra au fil du temps.

J'allais trop te manquer, tu t'ennuierait sans moi cherie.. Glissa mon doigt sur sont torse et l'enleva.

Je pars vers ma chambre, ouvre la porte et entre en la claquant, mais avant de fermer la porte complètement, j'entends une de ses nombreuses remarques.

— Dans tes rêves Ferrand !

Je ne savais pas pourquoi j'avais agit comme ça mais la provoquer pourrais bien devenir l'une de mes passion. Pourtant, cette femme me sort vraiment par les yeux. Je ne peux vraiment pas la supporter. Encore les autres, j'arrive à les ignorer, mais elle, je ne peux pas, pour une raison que j'ignore, depuis le premier jour de notre rencontre, ça a été la guerre. Mais bon, au bout d'une petite heure, je suis enfin prête pour la mission. Je quitte ma chambre et vais dans le bâtiment principal pour avertir de mon départ au bureau des missions.

J'aperçois la grande brune, assise à une table avec d'autres espions. Elle me regarde en levant les yeux au ciel. Je réponds à son regard avec un doigt d'honneur magistral et quitte la pièce pour me mettre enfin en route pour ma mission de quelques jours.

La mission consiste à espionner un petit groupe de trafiquants de drogue pour ensuite voler les archives prévues pour leur prochaine livraison et faciliter l'arrestation de ces trafiquants. Mais ce que je ne sais pas, c'est que pendant les prochains jours, une annonce importante va être faite à l'agence... et cela ne signifié rien de bon.

The Titanium AgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant