The Titanium Agent

Chapitre 2: Rumeurs

20 mars 2011, Washington :

Mark :

Cela fait déjà quelques jours qu'Alia est partie en mission et, suite aux dernières nouvelles que j'ai reçues, je ne suis pas très rassuré. Mais malgré cela, je ne dois rien laisser paraître, car c'est mon rôle, être impassible. Le soleil est déjà bien haut et à l'agence, tout le monde est aux aguets.

J'ai donné rendez-vous à tous les espions disponibles dans le grand hall pour une annonce, ce qui est rare. Les dernières assemblées portaient sur les différentes crises qu'il y avait eues dans le pays ou bien quand il y avait un décès dans l'agence. Je pense alors que certains espions pensent à un décès, d'autres s'attendent à ce qu'on leur annonce une crise dans le pays et les plus rêveurs s'imaginent déjà obtenir des vacances.

À 11h00, une espèce de cloche sonne, signifiant que j'arrive. Toute personne présente dans le hall se tait pour ensuite se tourner vers le haut du grand escalier central. Je suis présent, j'ai un œil sur toute la salle. Rien que ma présence autoritaire attise le respect de tous les membres de l'agence.

— Chers espions, merci d'avoir répondu à cette annonce malgré quelques absents qui sont en mission. Je marque une pause puis reprends avec une voix plus sérieuse, aucun sourire n'étant présent sur mon visage. — Plusieurs rumeurs courent, et différentes informations rapportées par certains de nos espions confirment la véracité de ces dernières. Depuis quelque temps, un groupe se fait remarquer. Nous ne connaissons pas leurs intentions, mais leurs activités sont assez inquiétantes. Je sais, cela n'a pas l'air si grave, mais leurs activités commencent à se répercuter aussi sur nos missions.

Un silence de mort règne dans la grande salle. Une main se lève parmi la foule, c'est un homme brun d'une trentaine d'années.

— Je t'écoute, dis-je en le regardant.

— Vous dites que leurs activités se répercutent sur nos missions, mais quelles sont leurs activités ? Enfin, je vais me rectifier, l'homme marque une pause et se gratte la gorge. — Quelles sont les activités observées pour le moment, car je me doute que pour l'instant, nous n'avons que très peu d'informations sur ce fameux groupe d'individus.

Je détourne le regard de l'homme pour finalement observer toute l'assemblée devant moi.

— Très bonne question...

Je sors une télécommande de ma poche et allume un rétroprojecteur. L'image se reflète sur le mur derrière moi. Des images de cadavres apparaissent, avec d'autres images tout aussi surprenantes, comme une habitation en feu ou bien une personne avec les deux mains amputées et la bouche agrafée dans un fauteuil roulant. Certains espions détournent le regard suite à ces horreurs.

— Toutes ces photos ont un lien avec nos missions. Certaines de ces victimes mortes sont des personnes que nous devions interroger ou espionner pour obtenir des informations. La maison brûlée appartenait à une star que nous devions surveiller, elle était suspectée de viol. La dernière personne mutilée et en fauteuil roulant devait nous donner des informations sur une session d'enchères illégales, expliquai-je en fermant les yeux et plaçant mes mains derrière mon dos.

— Maintenant, cette personne est entièrement paralysée et ne peut plus parler ni communiquer de quelque manière que ce soit. Sur chacune des affaires montrées précédemment, nous avons retrouvé le même indice qui relie toutes les atrocités commises à ce fameux groupe dont nous ne connaissons absolument pas l'existence : une fleur, la lycoris radiata. Elles avaient été retrouvées pas loin des corps de certains défunts ou inhalées par les victimes. Pour l'instant, nous avons seulement constaté ces deux cas de figure, mais qui nous dit qu'il n'y a que cela ?