Chapitre 20: Désoler...

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20 avril 2011, Washington :

Mark :

Je suis devant la librairie de Louise. Il est environ 10 heures, et je viens lui faire une surprise, un bouquet de fleurs dans la main droite et le petit déjeuner dans la main gauche. Je rentre dans la bâtisse d'un pas assuré, mon cœur bat la chamade, mais ce n'est pas de l'excitation. C'est plutôt du stress, un stress qui pourrait bientôt causer ma perte...

— Bonjour !

Je regarde un peu autour de moi et vois Louise derrière un bureau, me regardant avec de grands yeux. Elle est tellement magnifique dans sa tenue de travail... Mon regard la détaille de haut en bas, un sourire aux lèvres.

— Chérie ? Mais que fais-tu ici ?

Son regard étonné me fixe. Je souris en m'approchant d'elle et l'embrasse tendrement en lui tendant le bouquet de fleurs et le petit déjeuner.

— Je voulais te faire une surprise, étant donné que je passais par là pour une mission...

Elle me saute dans les bras en souriant.

— Merci mon cœur, tu es adorable... Mais il ne fallait pas...

Je la rattrape doucement et la repose tout en posant sur le grand bureau les petites surprises que j'ai apportées. J'ai bien sûr pris ses viennoiseries préférées avec un bon café latté.

— Ça me tenait à cœur. En plus, quoi de mieux que de te voir avant une dure mission...

Je tourne mon regard vers elle, un petit sourire charmeur aux lèvres, mais au fond, mon cœur se serre, comme s'il allait se briser...

— Tu es vraiment trop mignon, Mark...

Elle m'ébouriffe doucement les cheveux et me regarde.

— Comment va Alia ? Je sais qu'elle s'est disputée avec Alex il n'y a pas longtemps...

— Eh bien, ça va mieux, hein, tu connais les jeunes. En parlant des petites amourettes, elles sont en mission au Mexique... Elle a dû t'en parler, non ?

Elle hoche doucement la tête.

— Oui, elle m'en a parlé il y a deux jours. Elles sont parties hier matin si je ne me trompe pas. En espérant que tout se passe bien.

— Ne t'inquiète pas, je pense qu'il n'y a pas besoin de s'inquiéter...

Dis-je en la regardant avec douceur, mais on peut voir une petite once de tristesse dans mon regard. Je remarque qu'elle aussi cache quelque chose derrière son regard... Je la prends doucement dans mes bras et lui embrasse doucement le front, sans raison particulière... Juste parce que j'en ai besoin. Je sens ses bras m'entourer aussi ; elle en a tout autant besoin que moi...

Soudain, une alarme retentit dans toute la librairie. Je vois les occupants paniquer et partir précipitamment. Louise s'écarte de moi en vitesse et me regarde dans les yeux avec crainte. Je baisse le regard en serrant le poing...

— Je suis désolé, chérie...

Suite à cette phrase, je la vois partir en courant vers la réserve avec deux employés qui la suivent de près.

Alia :

(Quelques minutes auparavant)

On regarde le plan de la librairie, puis j'examine les bibliothèques de la réserve et me dirige vers l'une d'elles, suivie de près par Alex. Je lui fais signe que c'est bien celle-là où se trouve le passage pour le sous-sol. On commence à retirer plusieurs livres et, après une petite minute, un mécanisme s'active. La bibliothèque s'ouvre et donne accès à un escalier. Je prends le micro.

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