Prologue

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Elya

Début juillet,

J'ai encore échoué, je n'ai pas réussi à le repousser. Comment repousser l'inévitable ? Comment peut-on fuir quelque chose qui se trouve dans notre environnement au quotidien ?

Et comme souvent, ou plutôt chaque jour, je subis, mais ce n'est rien. Je me dis toujours que...quoi qu'il arrive, ça se terminera tôt ou tard et je pourrais reprendre le cours de ma vie, normalement.

— Ce n'est rien. Répété-je en vain pour me consoler.

Aujourd'hui, ça ne marchait pas comme à son habitude. C'était trop violent, trop humiliant, trop dévastateur pour ne rien ressentir.

Les larmes s'écoulaient sur mes joues à présent rouge de honte, je me détestais plus que je ne détestais le véritable coupable dans cette histoire.

Après m'être calmée comme je le pouvais, je décide d'envoyer un message à ma meilleure amie.

À sarah :

< Hey, ça va ? Il faut absolument qu'on se revoit ça fait longtemps !

Après plusieurs minutes d'attente, je m'aperçus qu'elle ne m'avait toujours pas répondu, un soupir s'échappa. Elle me manquait terriblement...depuis notre changement d'établissement je n'ai plus personne sur qui compter, on ne s'envoie que de simples messages de politesse. Mais je suppose que ça s'arrangera.

Une notification apparut sur mon téléphone.

De Sarah :

Salut !! Je vais bien et toi ? Je suis désolée Elya mais ces derniers temps je suis débordée, tu sais j'ai mon bac à passé cette année ! >

Une nœud se forme dans mon estomac, me rappelant que l'année prochaine ça sera mon tour.

À sarah :

< Oui je vais très bien, je vois, je te souhaite de bonne révision alors, à plus !

De Sarah :

À plus !! >

"Je vais très bien" ces mots étaient parfaitement faux, du mensonge à l'état pur mais personne ne s'en apercevait jamais.

Je me rendis dans la cuisine, piochant les premières gourmandises qui s'offraient à moi. Mes parents n'étant pas là, je pouvais en profiter un peu, de toute évidence je n'avais aucune envie de cuisiner et encore moins pour que mon frère en profite.

Il profite assez de moi ainsi.

Sérieusement à 20 ans, il est encore obligé de squatter ici. Que ferait-t-il sans son jouet préféré ? Bien évidemment qu'il reste bien sagement ici. Mes parents ne voient jamais rien, ils sont trop occupés par leurs boulots respectifs, un militaire et une vétérinaire. Quoi de mieux ?

En arrivant dans ma chambre, les bras remplis de sucreries, je me pose dans mon lit et allume mon ordinateur pour regarder une série.

♬♬♬

La sonnerie de mon réveil tambourina auprès de mes oreilles, ce qui avait le don de m'agacer de bon matin.

Ce jour que j'attendais tant et que je redoutais à la fois. Le dernier jour de cours avant les vacances d'été, une bouffée d'oxygène en réalisant que je vais enfin quitter cette classe désastreuse, mais je n'étais pas prête pour l'enfer qui m'attendait à la maison...

Les secrets de nos âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant