Chapitre 6| Rentrée

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Elya

Maison des Santarosa.

— Lève-toi idiote. Crache mon frère à quelques mètres de moi. Tu vas être en retard pour ta rentrée. Et après tu t'étonnes que personne ne veut de toi. Mais si tu n'y mets pas du tiens pour faire bonne impression...Poursuit-il.

Bah oui, toi tu fais peur être bonne impression mais la réalité en dégoûterais plus d'un.

Il sort de ma chambre et je me résigne à me lever. Étais-je prête à endurer cette journée de torture ? Non. Malgré moi, je me dépêche de me préparer. Après avoir sécher et coiffer mes cheveux bruns, je dessine des boucles grâce à mon fer à boucler. Les boucles m'allaient si bien que je regrettais mes cheveux lisse et fin, sans volume. Je dépose du gloss sur mes lèvres ainsi que du mascara sur mes cils. Je me regarde une dernière fois dans le miroir en ajustant ma tenue. Un jean taille haute noir ainsi qu'un crop top de couleur Lila. Le Lila et le Parme étaient mes couleurs favorites.

Ma mère n'avait pas le temps de me déposer au lycée alors je devais prendre le bus. Une fois monter dans le car, j'essaie de trouver une place mais il était bondé. Alors je m'assieds à côté d'une fille qui semblait plus sympathique que toutes les personnes réunies ici. Je vois qu'elle me fixe, je déglutis, gênée par la situation.

— Tu..tu vas au lycée ? Demande-t-elle d'une petite voix.

— Oui, c'est étrange je ne t'ai jamais aperçu ici. Réponds-je.

— C'est normal je suis nouvelle, je suis un peu stressée. Me confie-t-elle.

— Oh je vois, moi aussi, même si je ne suis pas nouvelle, la rentrée c'est...

— Un cauchemar. Lâchons-nous à l'unisson.

On se regarde sans savoir quoi dire avant de rire toutes les deux. La suite du trajet se passe dans le silence.

Une fois arrivée au lycée nous descendons du bus et je lui fais visiter les lieux avant de la laisser seule, je n'ai jamais cherché à me faire des amies ici. Ce sont tous des traîtres, tôt ou tard ils finiront par nous planter un couteau dans le dos. Sarah en était la preuve. Je lui avait accordé la place de meilleure amie pour qu'elle me trahisse. Comme tout le monde auparavant.

La cloche retentit, les portes de l'enfer s'ouvrent et le début du cauchemar s'annonce proche.

Je me dirige vers la salle 107 pour notre cours de maths. C'était Mme Meyer et tous les garçons bavaient sur elle. Répugnant. Parfois je me demandais si on se trouvait au lycée ou au collège. Je rentre dans la salle, et je prends place sur une table au dernier rang, je détestais être devant. Je m'ennuyais plus que jamais ici. J'enfouis ma tête dans mes bras, les mauvaises habitudes me regagnent. Rattraper mes heures de sommeil en cours de maths était mon passe temps préféré. Quelqu'un vient m'interrompre et me demande :

— Je peux venir à côté de toi ?

C'est...la fille du bus !

Surprise que quelqu'un veuille s'asseoir à côté de moi, je cherche mes mots.

— Je...euh o-oui.

— Merci ! Me dit-elle le sourire jusqu'aux oreilles.

Cette fille respire la joie de vivre. Finalement, c'est agréable de discuter avec elle.

Le cours se déroule normalement, hormis les garçons qui faisaient probablement un concours de « Qui va choper le numéro de la prof en premier » des vrais gamins. l'heure s'écoulait d'une lenteur épouvantable. J'ai abandonné les maths à partir du moment où il y ont mis des lettres. Je suis plus douée pour déchiffrer une partition plutôt qu'une équation.

Les secrets de nos âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant