Prologue

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  J'aurais souhaité être une autre personne, une autre femme.
Être comme ces jeunes femmes qui sont remarquées par leur divine beauté, qui ne manquent de rien.

J'aurai souhaité ne jamais être la femme que je suis maintenant. Alors je ne serai pas brutaliser de cette manière. Je n'aurai pas des cicatrices dans mon corps. Mais aussi dans mon cœur. Je pourrais me regarder dans la glace sans me dégoûter.

J'aurais souhaité ne pas être l'erreur dans l'histoire, celle que tout le monde méprise. Celle que tout le monde hais. Celle qui n'existe pas à leurs yeux. Celle qui ne peut quitter un endroit sans souffrir.

Mais j'appartiens aux exilés , aux oubliés.Ceux qu'on ne peut pas comprendre. Ceux qui ne méritent pas leur place dans la société, avec le peuple. La survie n'est pas facile .On abondonne facilement cette idée. Car les autres nous en empêche. Nous sommes considérés comme des personnes sans vie , mais c la vérité. Nous sommes aussi considérés comme des animaux.

Des animaux qu'on maltraite, qu'on tue, qu'on humilie, qu'on punit.

Je ne peux me plaindre. Ce que je vis est mérité. Alors qu'on pensait-vous des gens qui se font malmener sans raison ?Qu'on pensait-vous de la souffrance qu'il doivent subir. ?
Vous ne pouvez pas la décrire. Pour la simple raison que vous n'avez pas vécu la même souffrance.

Ma vie ne signifie rien au autres. Et elle a arrêté de signifier quelque chose depuis que j'ai appris que je serai réellement l'héritière du trône en Turquie.

           Mais je ne regrette rien.

Puisque je suis incapable de dire ce qui me rendrait plus heureuse.
Personne ne peut savoir ce qui peut le rendre véritablement heureux. Vu qu'à un moment donné , notre passé est notre seul cadre de référence .

Je pose mon regard sur le drap qu'on ne peut qualifier de blanc à cause de la quantité de sang qui recouvre l'intégralité de mon corps qui ne tient presque plus debout. Mon corps est la seul chose que j'aimerais changer. Il m'écoeure à en vomir les tripes.

Mais la vraie question est pourquoi on me maltraite  ?

Mon père le sultan veut me préparer.
    Il veut me reconstruire
Mais il me détruit

Il veut me préparer à combattre mes ennemies. Il veut savoir si je mérite ma place .Il veut faire de moi sa marionnette qu'on contrôle. Il ne veut pas de moi mais il m'a eu. Il ne supporte pas l'idée que je sois une fille. Mais il n'a pas le choix. Il y aura une Sultana qui va règner dans ce pays. Et ça sera moi .

Un des hommes de mon père entre dans la cellule et me posa mon maigre déjeuner. Je lui offris un faible sourire malgré que l'on visage doit être sale et crasseux.

Adil modghir

Je n'oublierai jamais cet homme.
Il m'a aidé dans cet vie misérable où je me noie. Il m'a sauvé de ma mélancolie. Il a vu mes faiblesses, ma lâcheté à me défendre, mes larmes.

Il est le frère que je n'ai jamais eu.

Il me regarde avec un regard qui représente toute la compassion qu'il a envers moi. Il me regarde avec le même regard que ma mère me regardait.
Il a un coeur pur et aimable. Je ne pus m'empêcher de m'attarder sur son visage qui respire l'innocence.

Adil: Je t'ai apporté à manger,Bassma. Et dès que je le pourrai, je t'apporterai un drap neuf.

Moi: Merci beaucoup, je ne pourrai te remercier assez pour ce que tu fais.

Il ne dit rien , mais je sais que ça le touche que je le considère comme mon ami , mon frère.

Il sortit de la pièce en me jettant un dernier regard. Ce regard qui en dit bien plus que de la bonté. Ce regard exprime aussi sa pitié pour moi. Mais je n'ai besoin de la pitié de personne et il le sait. Du fait que la pitié n'existe pas. Et elle n'existera jamais. Si elle existait, je ne serai pas là à me lamenter dans cette cellule .

Je n'ai pas vraiment faim mais si je ne mange pas maintenant, je ne mangerai pas le reste de la semaine.

Je bus d'un trait le verre d'eau qu'il m'a apporté. Je repose mon verre sur le plateau, et je pus voir mon visage.

Ma peau bronzée est recouverte de sang séché, mes lèvres pulpeuses sont déshydratées, Des cernes se sont creusées au dessous de mes yeux , ce qui normal puisque je ne dors pas . Par peur de me faire violer ou pire tuer .

Mes yeux verts clairs qui ont encore une tâche marron au centre ne reflètent plus de la joie , ni de l'espoir. Ils sont vides , tout comme moi.
Je ne suis qu'un corps, mais sans âme, sans vie , sans objectifs.

Mes longs cheveux brun était tout aussi soyeux ce qui m'étonnait fortement.

Mes paupières commençaient à peser lourds et j'avais vraiment besoin de quelques minutes de repos.Ça a été plus fort que moi , alors mes yeux se fermaient petit à petit. Jusqu'à ce que je sombre dans l'inconscience...

                  
        

El secreto de sultana Where stories live. Discover now