Chapitre 11

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         KENAN

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KENAN.


Je monte doucement les escaliers, faisant attention à ne pas faire aucun bruit. En arrivant au haut, je dévisage le long couloir sombre qui mène à la salle de bain, River est actuellement en train de se doucher. Plus je m'approche, plus j'entends le bruit de l'eau qui s'écrase contre le sol. Je m'avance encore plus, collant presque mon visage à la porte. Cette salle de bain est immense, la douche à l'italienne est face à la baie vitrée qui donne une vue sur la piscine, à l'arrière, un grand mur noir en marbre sépare la douche du reste. Un endroit parfait pour observer la personne qui se douche.

J'ouvre lentement la porte qui n'était pas verrouillée à mon grand étonnement, assez étrange pour une femme avec deux hommes qu'elle connaît à peine dans une villa perdue dans le fin fond de Los Cabos. J'entre à l'intérieur, la buée envahit la pièce. Mon appareil photo claquant contre ma poitrine résonne légèrement, mais inaudible pour elle avec le bruit de la douche.




~


Je ressors de la pièce, le sourire aux lèvres et mon appareil entre mes mains. Une porte grince, ce qui me sort de mes pensées, Alex quitte sa chambre, il entre dans le couloir avec un short de bain bleu marine et sa serviette autour du cou.

- Putain, qu'est-ce que c'est long, les meufs à la douche... murmure-t-il en se grattant l'arrière de la tête.

Il rabat sa serviette sur son autre épaule et ajoute :

- Si dans 5 minutes elle n'est pas sortie, je vais dans la piscine.

Je le scrute l'air blasé, il me remarque, il baille et commence à rigoler en s'approchant de moi.

- Devine ce que j'ai retrouvé dans ma chambre... commence-t-il à dire, les yeux pétillants prêts à exploser.

- Non, je ne peux pas deviner. Dis-je sèchement.

- Une vieille photo de moi à poil dans ta salle de bain, tu t'étais servie du vieux appareil photo que tu avais volé à une abuela. Dit-il en s'adossant au mur.

Il ajoute :

- D'ailleurs, pourquoi tu l'as autour du cou, il marche toujours ?

- Justement, je vérifierai si ça marchait, je voudrais récupérer quelques photos. Dis-je simplement.

Oh non, Alex, cette fois-ci, tu n'es pas dans le coup. Avec ta maladresses, tu risquerais de tout faire foirer, et loin de moi l'envie de te tuer pour le moment.

- Bon, je vais aller dans ta salle de...

- Non. Dis-je en le coupant.

Il souffle.

- Bon au moins j'ai tenter...

- Tente même plus, parce que la prochaine fois, je t'encastre dans le mur. Prononçais-je d'un ton menaçant.

Il ravale sa salive et porte sa main à sa nuque.

- D'accord, je vais aller dans la piscine alors...

- Et mets un t-shirt, y a une femme ici, on n'est pas tout seul. Dis-je.

Il fait une drôle de tête, comme si j'avais dit quelque chose de grave, mais il ne parle pas, il se contente de hocher la tête positivement.

Je m'éclipse dans ma chambre au bout du couloir, j'entre à l'intérieur et hume l'odeur. Ça me rappelle des souvenirs : la première fille qui est entrée dans cette chambre est passée par le balcon. Malheureusement pour elle, elle est décédée quand son crâne a heurté le sol, brisant sa colonne vertébrale. Comme quoi, il y a du bon dans les souvenirs.

Mon regard tomba sur une pile d'albums, les artistes que j'écoutais, ça pouvait varier de Romeo Santos et Elvis Crespo à Nirvana et Metallica. Je prends l'un des albums vinyle et en sort un document avec REYES marqué en rouge, des photos de moi et de mes frères sur le terrain. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le putain de code que j'avais glissé dans l'enveloppe. Si je ne le récupère pas, je ne pourrais pas accéder au placard. Je commence à ouvrir toutes les pochettes une par une, sans rien trouver. Elle est ou merde ! Je fronce les sourcils en voyant un vase mal placé. Il n'est pas comme je l'avais laissé. Je m'avance doucement près de celui-ci, le reflet de la lune à travers la baie vitrée brille sur le métal du vase, je le soulève et effectivement, en dessous, il y a un papier plié en quatre. Je l'attrape et commence à déplier le papier. Un code est marqué au stylo noir. Le code que je cherchais. J'ai dû le mettre là en vitesse avant de partir, je suppose.

Je m'assois sur le bord de mon lit et place ma main sur le rebord de la table de chevet. J'appuie sur le petit bouton qui ouvre un tiroir caché sous mon lit. Je me lève et ferme la porte de ma chambre à clé, ce serait trop risqué de la laisser ouverte avec Alex dans les parages.

- Comme on se retrouve... murmurais-je.

Je dépose mon appareil photo en prenant soin de ne pas être brusque, il est déjà vieux et je ne voudrais pas perdre mes photos. Je sort mon ordinateur de ce placard et quelques feuilles importantes qui me serviront à l'avenir. Je l'allume et entre mes plusieurs codes, en tout il y a six codes. Avant d'accéder au logiciel d'accueil, il faut être prudent dans ce milieu, surtout si on a des informations qui pourraient détruire n'importe quels bastardos qui se prennent pour les rois de la pègre. Je compte bien en faire disparaître autant que possible, et pour commencer, les putains de Rodriguez.





~



- Demain à El Burdel ! ? S'exclame Alex.

J'allume ma cigarette et réponds entre deux souffles :

- Ouais, et toi, tu restes ici, avec elle.

Il fronce les sourcils et se place devant moi.

- Kenan, je ne vais pas rester ici quand même, je ne suis pas son garde du corps ! Cris-t-il.

Je froisse ma cigarette dans ma main droite, ce qui laisse une trace noire dans ma paume. Je plante mon regard dans le sien, un nuage noir tourbillonne dans ma gorge.

- Qui t'a autorisé à hausser le ton ?

Ma voix paraît calme et reposante, mais il sait bien ce qui se cache derrière cette image calme. J'ajoute en serrant les poings :

- Tu refuses un ordre ?

Cette question tranche l'atmosphère chaude du soleil tapant contre nos peaux. A-t-il la moindre idée de quelle force je lui exploserais le crâne à main nue ?

- Non. Dit-il en baissant la tête.

J'ouvre ma main et lui écrase mon mégot dans les cheveux. Je prends soin d'y mettre de la force.

- Quand je t'ordonne de faire quelque chose ou quand je te parle de quelque chose, tu le fais et tu écoutes attentivement. Tu exécutes sans prendre le temps de réfléchir.

J'enlève ma main de sa tête et part m'assoir sur un transat. J'ajoute avant qu'il ne parte :

- Va nous chercher des armes et quelques hommes. On attaque dans 72 h.

Il hoche la tête.





~





Je laisse tomber mon bras le long du transat et jette mon mégot de l'autre main. Qu'est-ce qu'il fait chaud aujourd'hui ? Plus les jours passent et plus le soleil tape.

Après un long soupir, je me lève de ce transat, je me retrouve seule ici avec elle.

Je traverse la cuisine en marbre blanc, cette villa est tellement vide comparé aux années passées, chaque semaine, j'organisais une fête, alors la villa était toujours remplie de monde. Et c'est grâce à ça que j'ai pu devenir ce que je suis. Ils étaient tous sous l'effet de l'hospitalité et du respect.

Un rictus s'échappe de mes lèvres, quand je pense que pendant des années, ils m'ont tous considéré comme un « associé ».

Je traverse les couloirs pour arriver à une porte en métal. Mon trésor se trouve juste derrière cette porte. Je tape le code et celle-ci s'ouvre, laissant un bruitage d'ouverture. Un souffle de soulagement traverse mes lèvres en voyant ma moto toujours au même endroit que je l'ai laissé la dernière fois. Elle est d'un noir matte, je m'approche admirant sa brillance malgré le fait qu'elle soit matte.

Bien maintenant, je peux passer au plan suivant.


 Bien maintenant, je peux passer au plan suivant

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