Chapitre 2 Morts

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Maureen avait très mal à la tête. Son corps était courbaturé. Elle était allongée à même le sol.

Elle se releva lentement, cognant sa tête au passage contre quelque chose.

Tout autour d'elle était sombre.

Elle ne voyait rien.

« Merde », murmura-t-elle.

Que s'était-il passé ? Ses souvenirs étaient tellement vagues...

Elle sortit son téléphone de sa poche.

Elle regarda d'abord l'heure. 23h12. Elle était restée ici pendant près de six heures.

Elle projeta la faible lumière vers les murs de la pièce. Elle n'était jamais venue ici. On l'avait déplacée lorsqu'elle s'était évanouie.

Elle était seule dans cette pièce.

Elle frissonna.

C'était sans doute une mauvaise blague de quelqu'un. Elle pencha pour Lauren. Elle ne supportait pas la petite sœur de Ted. Celle-ci le lui rendait bien.

Maureen n'aimait pas être seule. Elle décida d'appeler Ted. Il aurait sans doute une explication, lui.

Elle constata, avec une peur grandissante, qu'elle n'avait plus de réseau. Pourtant, en entrant dans la maison, elle avait vérifié qu'il y en avait. Où était-elle donc ?

Une blague, ça allait trop loin.

Elle décida d'observer lentement la pièce.

Elle était dans une sorte de chambre. Il y avait un grand lit à baldaquin, soigneusement fait, soigné.

Un bureau de chêne occupait une partie du mur opposé. Maureen se rapprocha. Elle ouvrit le premier tiroir. Des lettres. Uniquement des lettres. Qui commençaient toutes par la même formule :

Mon Aimée

Presque frénétiquement, Maureen ouvrit le deuxième tiroir. Cette fois-ci, elle trouva des feuilles d'où se découpait une fine écriture, différente de celle des lettres, plus féminine. Certaines feuilles étaient reliées, d'autres non.

La jeune fille décida de commencer à lire.

Mais, brusquement, son portable s'éteignit. Elle n'avait plus de batterie. Elle était à nouveau dans le noir complet.

Elle se dirigea, en suivant le mur, vers la porte. Elle secoua la poignée de toutes ses forces. Elle était bloquée. Alors seulement, Maureen la forte, Maureen l'insolente, Maureen la provocante, commença à paniquer.

Elle tomba à genoux.

Des larmes coulaient sur ses joues d'albâtre.

Elle murmura :

« Ted... Ted, si tu es là, répond... Qui que vous soyez, libérez-moi... Si vous voulez quelque chose de moi, je ferais tout ce que vous voudrez... ouvrez-moi cette porte... Je vous en prie... J'ai peur du noir. Je... je n'ai jamais supporté le noir depuis que je suis toute petite... Je... »

Sa voix était entrecoupée de sanglots. Elle cria soudain :

« Ted ! TED !!! Réponds-moi ! »

Elle fit, dans un soupir, d'une voix presque enfantine :

« J'ai tellement peur du noir... »

***

Milo était assis sur une chaise, les jambes écartées. Il fut surpris de se réveiller ici.

La Danse MacabreWhere stories live. Discover now