Chapitre 16

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[Rose]

Les jours et les semaines se ressemblent, je travaille beaucoup car les beaux jours arrivent donc nous affichons complet régulièrement à tel point que nous avons dû embaucher quelqu'un pour nous aider. Fabien m'aide principalement à la cuisine mais aussi au service, c'est un type d'une trentaine d'années, assez sympa.

Axel et moi nous nous envoyons des messages tous les jours ou du moins on essaie, il est lui aussi très occupé avec son déménagement, le truc chouette c'est que Mr Pignon a accepté de louer la maison de sa mère à Hugo donc Axel et lui vont être coloc.

La semaine prochaine ils arrivent, enfin dimanche dans la journée...,j'ai tellement hâte. Je suis en train de faire une fournée de brioches quand ma mère rentre dans la cuisine.

"Oh ma chérie, tu n'as pas oublié la visite du photographe à 17h00 ?" Me dit-elle.

Merde... Je l'avais complètement zappé et je ne me suis pas habillé correctement. Ma mère a décidé de faire de nouvelles photos pour le site internet, ça ne me plaît pas trop mais bon je dois avouer que les actuelles datent un peu.

"Heu... Non non maman, je finis ça et je vais me préparer."

"Très bien ma puce, Fabien et moi t'attendrons sur la terrasse."

Comment ça Fabien ? J'allais lui demander pourquoi il allait être sur les photos mais elle est déjà partie, je programme le minuteur et je range la cuisine. Je sens que l'on m'observe, je me retourne et Fabien est là tout sourire sur le pas de la porte.

"Tu as besoin d'aide ?" Demande-t-il.

"Non merci, j'ai quasiment terminé."

Il hoche la tête mais ne bouge pas, je suis tout à coup super mal à l'aise.

"Il te faut quelque chose ?" Je lui demande.

"Non non."

Je me dirige vers le four pour surveiller les brioches quand je sens qu'il se met derrière moi.

"Fabien qu'est-ce que tu fais ?"

"Tu me rends fou Rose..." Me dit-il en mettant ses mains sur mes épaules et en me faisant me retourner.

Je le regarde avec de grands yeux, il avance et essaie de m'embrasser mais je tourne la tête au dernier moment.

"Excuse-moi...je...je pensais que..."

"Que quoi ? Fabien tu es un type sympa mais j'ai quelqu'un dans ma vie."

Il recule et sourit.

"Et il est où hein ? Moi si j'avais une petite amie comme toi, je la laisserai pas toute seule pendant des mois."

Il se rapproche à nouveau de moi et pose sa main sur ma joue.

"De quel droit juges-tu ma relation ?"

"Je pourrais te rendre heureuse tu sais..."

Ça suffit maintenant, je le repousse et il se met à rire. Ma mère rentre à ce moment dans la cuisine et nous regarde bizarrement.

"Ça va tous les deux ?"

J'allais répondre mais il est plus rapide que moi.

"Oui Catherine, on discutait c'est tout."

Il me regarde une dernière fois et sort de la pièce, je pousse un soupir de soulagement et ma mère qui n'est pas dupe se précipite vers moi.

"Raconte-moi tout ma chérie."

Pendant que je sors les brioches du four, je lui raconte donc ce qu'il vient de se passer. Elle me prend dans ses bras et me promet de régler le problème. Vers 17h00, je suis prête pour les photos. A mon grand soulagement Fabien n'est pas présent, il n'avait pas à figurer dessus de toute façon.

Je me prête au jeu pendant quarante cinq minutes, j'en ai vraiment marre et ma mère le voit. Elle va voir le photographe et lui dit que c'est bon et il repart.

"Maman, je retourne vite me changer avant le repas."

Elle hoche la tête et je me dirige vers mon appartement, je suis à peine à mon escalier que Happy se met à grogner alors je me retourne. Fabien est devant moi l'air penaud.

"Qu'est-ce que tu veux encore ?" Je lui demande sur la défensive.

"Rose...je... Je suis désolé pour mon comportement de tout à l'heure, je ne sais pas ce qui m'a pris...enfin si, ça fait presque deux mois maintenant que j'ai des sentiments pour toi et je pensais que c'était réciproque..." Dit-il la tête basse.

Je calme Happy et je reporte mon attention sur Fabien.

"Je ne t'ai rien fait croire Fabien, je me suis juste contentée d'être sympa avec toi. Désolée que tu aies mal compris les choses." Je lui dit doucement.

"Il n'y a vraiment aucune chance que toi et moi..."

Je secoue la tête.

"Non aucune, l'homme dont je suis amoureuse revient s'installer ici dans une semaine et..."

"Ça ne m'empêchera pas d'essayer, je suis fou de toi et je compte bien te le prouver." Dit-il déterminé.

Il me regarde encore quelques secondes puis se dirige vers la maison, je soupire et monte les escaliers jusqu'à chez moi... comment vais-je me sortir de ce guêpier ?

À toi, à jamais...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant