Catharsis d'une absence

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Comme un homme engourdi par la chaleur d'un soir
Qui brusquement s'éveille après un doux repos
Mon cœur brûle sans cesse balloté dans le noir ;
Transpercé par les herses et noyé dans les flots !

Et cherchant à trouver une respiration
Au sein du brasier qui sans cesse me nois
Je vois mille visages, entends mille questions
Je sens en votre absence un abysse sans fond

Douce comme l'homme qui dort, je plonge dans ma mémoire
Apaisée par les chants de vos lointains murmures
Quand soudain ! Un éclair éclate dans l'air du soir
Et mon âme toute entière s'époumone : déchirure !

Et ne sachant jamais si la même douleur
Vous assiège vous aussi, ou si la solitude
Repose pleine sur moi, sur mon âme qui pleure
Dieu, la pire des souffrances est bien l'incertitude !

Alors si, inconstante, vous croisez mon regard
Et n'y trouvez plus rien que l'espoir du sublime
Laissez moi me complaire, m'assoupir dans le noir

Je dois vivre, triste et seule, et aux assauts du temps
Je réponds de l'oubli en sautant dans l'abîme
Et d'avoir tant aimé mon cœur se repend

Dérive nocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant