Chapitre 2: Le début du danger (Chr. Sandra)

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"Tu vas le regretter...

- Je suis désolée.

- C'était mon dernier paquet..."

Oh non, c'est bien ce que je craignais. C'est de la cocaïne, la dernière qu'il lui restait, et maintenant, il est fâché...Je vais me faire tuer le lendemain de mon mariage.

"Ramasse.

- Q-quoi ?

- Prends le balai et la pelle, et balai-moi tout ça."

Il ne va pas me frapper, hein ?

"Et va me préparer un bain.

- O-oui.."

Je m'éloigne de lui et jette un regard un peu partout, à la recherche d'un balai. Lui me bouscule en sortant de la cuisine, et s'enferme d'emblée dans la salle-de-bain, tout en grognant des mots qui me sont inintelligibles. Je quitte la pièce à mon tour, et, alors que je fouille dans un grand placard à l'entrée, je me mets brusquement à pleurer. Les larmes ne cessent de couler et je ne parviens pas à les stopper.

"Hé, cesses de te larmoyer sur ton sort.

- Ah !

- On t'entend jusqu'à l'autre bout de la ville."

Je ne l'ai même vu venir. Il porte toujours sa chemise remplie de "farine" sur lui mais il n'a plus sa cravate. Et il m'a vu...il m'a vu pleurer. Il n'y a pas plus humiliant pour moi que cela. Je n'ai jamais laissé personne me voir le visage en larmes, même pas mes parents, et encore moins mes frères et sœurs. Je suis toujours restée indifférente devant eux, même dans les situations les plus mortifiantes. Pour me vider, j'attendais d'être la plus loin possible d'eux, quelque part où personne, ni même un étranger, ne risquait de me voir.

"Reprends-toi.

- Je suis dés...

- Et arrêtes de t'excuser, c'est énervant, à la fin."

- Je suis..."

Il donne alors un coup de poing dans le mur, et change de regard.

"Tu le fais exprès, ou quoi ?

- N-non..."

Je suis tellement effrayée que je ne peux cesser de sangloter. J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur...

"Putain, mais pourquoi tu pleure comme ça ?!

- Nnng...

- Merde, alors ! Qu'est-ce qui m'a pris d'épouser une geignarde comme toi !!

- Je suis désolée...

- Arrêtes ça, putain !"

Il donne un autre coup dans le mur, plus fort cette fois, et m'attrape d'aussitôt par le bras, pour m'entraîner avec lui dans la chambre, dans laquelle il me jette sur le lit.

"Tu veux pleurer, alors je vais te faire pleurer."

Il se met alors à déboutonner sa chemise, lentement, mais rudement. La noirceur de ses yeux témoigne de sa furie et sa rancœur.

"Qu'est-ce que...

- Je vais te montrer ce que c'est que d'avoir mal."

Déshabille-toi. Et vite."

Ne me dite pas qu'il compte...non...non, je ne veux pas...je ne veux pas..

"Hâte-toi !

- Non...

Une Fille AmoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant