Chapitre 18

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Cara

Je le déteste putain, je le déteste. 

Vous savez ce qu'on dit ? Que si les hommes cherchent désespérément leur âmes soeurs, c'est parce que à notre naissance, nous sommes tous nés avec 2 têtes, 4 bras, et 4 jambes, et le sort nous a coupé en deux, nous séparant de notre moitié à tout jamais. 

J'aimais beaucoup pensé à cette théorie, quand elle était encore vraie avec Harry. 

Aujourd'hui les choses sont si compliquées, tout est si différent. Comment j'ai pu en arriver là ? Les menaces de Zayn ? Peut-être. 

J'ai naïvement cru qu'en entrant dans son jeu, il me laisserai tranquille, mais c'est encore pire. 

Il se sert de moi, et je fais comme si je n'en savais rien. C'est un peu une sorte de deal entre lui et moi, c'est notre petite affaire. 

Je le laisse m'embrasser le soir, et il me laisse les rejoindre la journée. 

Mais c'est pour une bonne raison. Il sait que je suis leur point faible, et il pense m'avoir aux bouts de ses doigts, comme c'était le cas avec Sarah. Mais je ne suis pas une traitresse comme elle ! 

Je les aimes, et si je fais tout ça, je me dis que c'est pour leur bien, j'aimerais qu'ils aient un peu de répit, j'aimerai que Harry ai du moins un peu de répit. 

Je me sens coupable, terriblement. Tout cela est de ma faute, si mon père ne m'avait pas foutu ici, rien de tout cela ne serai arrivé. "Mais tu n'aurai jamais connu Harry..." me soufflait ma conscience. 

C'est vrai, je ne l'aurai jamais connu, et n'aurai-ce pas été bénéfique à nous deux ? On se serai épargné tellement de mal. Nos vies n'auraient pas été aussi endommagées, il ne serai pas aussi faible aujourd'hui...

Smith est devenu mon petit allié, évidemment qu'il est au courant de ce petit manège. Il m'aide régulièrement à sortir de la maison, et des tas de trucs envers Zayn. 

Dire que cet abruti pense que je suis amoureuse de lui... 

J'aime Harry. 

Je l'aime, mais je ne peux pas être avec lui avec cette situation, je ne veux plus lui faire de mal, après avoir autant veillé sur moi, c'est à moi de veiller sur lui. 

"Cara !" 

"Quoi ?!" m'écriais-je, 

"Oh calme toi, je te demandais juste de m'aider !", Liam se trouvait devant moi avec des sacs pleins les mains, il revenait des courses, et visiblement de la pharmacie aussi. 

"Tout ça.. c'est pour Harry?" lui demandais-je, c'était une montagne de médicaments...

"Oui, tout ça" soupirait-il, "il va mieux tu sais, enfin je crois", il observait à travers la fenêtre, et je voyais exactement où se dirigeait son regard. Harry.

"Je crois qu'il aime bien tes fleurs lui", riait-il doucement, en pensant clairement à Louis qui les détestent, "Il passe des heures dans le jardin, des fois à les observer, il dit qu'il veut en planter lui aussi, mais pas sans ton accord", 

"Oh.." le seul son qui est sorti de ma bouche, 

"Va le voir", m'ordonnait-il, 

"Quoi ? Mais je.." Liam me coupa net, 

"Vas le voir ! Il a besoin que d'une seule chose et c'est toi Cara !", hurlait-il les larmes aux yeux, je sais qu'il ne voulait pas, "Tu peux pas le laisser comme ça, tu peux pas nous laisser comme ça, alors si tu m'aimes, je t'en supplie va le voir, même trois mots, c'est tout ce que je demande..." me suppliait-il. 

Je me sentais encore plus coupable, et très égoïste. Il a raison. 

Tout en soupirant, nerveusement, je m'avançais vers la porte, et lui lançais un dernier regard, "Merci Cara". 

Je traversais le jardin, et j'avais la peur au ventre. Je suis tellement nulle. J'ai passé des mois avec lui et je ne suis meme pas capable de rester 30 secondes dans la meme pièce que lui. Quelle genre de lâche je suis ? 

Il était là, accroupi à regarder les fleurs, j'avais planté des petites pensées bleues, violettes, jaunes, oranges ici, et il avait l'air de bien les aimer. 

Je crois qu'il ne m'a pas entendu arriver, et je cherchais stupidement dans me tête comment engager la conversation avec lui. 

"Hey Harry" bravo Cara, encore plus pathétique ? 

Et c'est à ce moment là quand il s'est retourné surpris, que j'ai découvert un nouveau Harry, il avait repris du poil de la bête, oh ça oui, mais il y avait quelque chose de si vulnérable dans ses yeux. 

"Ca...Cara ?" me demandait-il incertain, 

Trouve quelque chose à dire bon dieu Cara !! 

"J'ai oublié de les arroser depuis un bon bout de temps..." soupirais-je en regardant le parterre de fleurs, 

"Oh, je l'ai fait, elles allaient mourir, tu sais.." m'avouait-il comme s'il avait fait une bêtise, 

"Ah, merci" dis-je toute gênée, je rougissais à vue d'oeil, et je voyais évidemment tout le petit troupeau à la fenêtre nous observer. 

Soudain, Harry se releva, il était bien plus en forme que ce que je pensais, et parlait avec une telle éloquence, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas intéressée à lui à en croire ma surprise, 

"Et oui j'ai repris des forces" riait-il doucement, 

Un petit sourire se dessinait sur mon visage à sa remarque, 

"J'aime bien tes fleurs" me dit-il en me regardant droit dans les yeux. 

Il était beau, mon dieu ce qu'il était beau. Ce regard, je n'avais qu'une envie, lui répondre "j'aime bien tes yeux", mais ça serai trop bizarre. 

"Eum, Merci.." eh merde, 

"J'ai pensé tout haut,  c'est ça ...?" demandais-je en me cachant le visage honteuse, 

"C'est rien" il me souriait faiblement, comme si je le blessais encore, 

"On dit qu'il faut arroser les fleurs une fois par jour quand elle est morte pour la faire revivre. Mais c'est faux", disais-je en croisant mes bras, "Si elle était morte réellement, tu crois vraiment que un peu d'eau pourrait la ramener à la vie ? C'est stupide" soupirais-je en roulant des yeux, 

"Alors l'eau serai un peu à la fleur ce que nous est l'oxygène ?" me demandait-il, 

"Je crois que oui" répondais-je sans vraiment y penser, 

"Alors c'est stupide" déclarait-il soudainement. 

Il se tourna vers moi, et planta son regard dans le miens, 

"Je vis avec pour seule source, de l'oxygène depuis des semaines, et je ne suis pas vivant. La seule chose dont j'ai besoin ici, c'est toi. J'ai besoin de ton amour, je m'en fou de cet oxygène. C'es toi, toi qui me maintient en vie. Alors oui, l'eau ne va pas réanimer une pauvre petite fleur, non, elle a besoin d'attention quotidienne elle aussi, mais ça, même à elle tu n'es pas capable de lui en donner, et je trouve ça bien triste."

touchée en plein coeur par ses mots, il avait raison. 

Une larme dévalant ma joue, et il était déjà entrain de me serrer dans ses bras, ses bras. 

L'endroit où je me sentais à la maison. 

L'endroit où je me sens enfin à la maison. 

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Empire II : ResetWhere stories live. Discover now