Chapitre Bonus

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Cara 

J'assistais à ma propre mort. 

J'étais allongée sur le sol inconsciente, mais j'étais au fond consciente. 

J'entendais tout. Les tapements de la pluie contre la taule, le vent qui passait à travers les murs, les arbres qui se secouaient dans tous les sens. 

Mais surtout, je sentais l'eau sur mon visage.

Je voulais bouger, je voulais me lever, avoir la force de sortir d'ici, mais je n'avais pas une once de volonté. Je voulais simplement rester ici. Sans bouger. 

J'avais froid, ma tête me faisait horriblement mal, et l'eau près de mon corps devenait rougeâtre.  

Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, mais je voyais dans ma tête chaque étape de ma vie. 

Je me voyais enfant, le premier jour où j'ai appris à faire du vélo toute seule, avec papa et maman qui m'applaudissaient. On était si heureux. 

Mais les images qui suivaient ne l'étaient pas. Je me revoyais quand j'ai découvert que maman était parti, et qu'elle m'avait laissé toute seule dans notre grande maison, quand j'ai ouvert ses placards pour découvrir qu'ils étaient vides, quand j'ai entendu papa criait qu'il allait la tuer. Je me souviens des bruits de verres cassés, ils résonnent encore dans ma tête. 

Quand Papa m'a emmené chez son ami le tatoueur, j'étais toute excitée, mais j'avais aussi peur de la douleur, je n'avais que 15 ans, mais j'étais vraiment heureuse d'avoir le même tatouage que mon papa, notre famille, notre gang, Seven gravé à jamais.

 Je ne me souviens pas avoir manqué de rien durant mon enfance, si ce n'est que l'amour d'une mère, qui m'avait lâchement abandonné de famille d'accueil en famille d'accueil, avant que papa ne vient me récupérer des mois plus tard. 

Pendant cette année, j'étais alors âgée de 14 ans. J'étais avec un homme et sa femme, qui étaient vraiment gentils au début, mais je suis vite devenue un fardeau pour eux. L'homme devenait agressif avec moi, et sa femme me méprisait à chaque fois qu'elle me croisait. Je ne comprends pas pourquoi, j'étais pourtant une enfant très sage. 

Après mon tatouage, je voulais tout faire comme papa. Je ne voulais plus être un petit être fragile, alors je lui ai demandé de me rendre forte. Et c'est comme ça que nos liens se sont resserrés. Papa était fier de voir sa petite fille devenir une femme forte, il m'avait appris à me battre, et réfléchir comme un leader de gang. 

Mais le monde était devenu trop dangereux pour moi, alors à mes 18 ans, papa m'a envoyé ici, en Angleterre, pour me protéger des mauvais. 

Un jour, alors que je revenais de la fac, j'ai reçu un appel d'un homme, qui m'annonçait la mort de mon père, et le monde s'est écroulée sous mes pieds. 

Quelques semaines plus tard, j'ai reçu une lettre. C'était l'écriture de mon père. 

"Ma petite fille adorée, 

Je suis bien heureux que tu ai quitté cette ville, les choses ne sont plus au beau fixe. C'est probablement la meilleure décision que j'ai prise en t'envoyant ailleurs. Si tu reçois ces quelques mots, c'est que j'ai trouvé la mort, et David a été chargé de t'envoyer cette lettre. Je n'ai jamais été un bon père, mais sache que peu importe où je serai, tu seras toujours sous ma protection. 

Sache que tu n'es jamais seule. 

Je t'aime Cara, soit une grande fille comme je te l'ai appris, et réfléchis bien à ces derniers mots, je veillerai sur toi"

Évidemment je n'avais compris que le réel sens de cette phrase, lorsque Dereck m'avait séquestrée dans son sous-sol avec Zayn, en m'annonçant que Empire avait été engagé par mon père. 

Empire. 

Lorsque j'ai rencontré Harry pour la première fois, sous le nom de Alex, je ne me suis pas vraiment méfiée. Il me semblait vaguement familier avec ses nombreux tatouages, il appartenait à mon monde. Et c'était la plus grosse erreur. J'aurai du m'en douter. Mais il était si charmant, que lorsqu'il m'a proposé de l'accompagner fumé, je n'ai pas refusé. À vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi j'étais là, seule dans ce bar, c'était peut-être ça, le karma. 

Et ma vie à changé à partir de ce moment. 

Après les coups, le sang, les larmes, la haine, je suis tombée amoureuse. 

Oh, Harry, si tu savais combien tu me manques. 

J'ai appris à connaitre un homme que je jugeais de monstre sans coeur. Mais une fois la carapace brisée, c'est un autre monde. Harry est vulnérable, Harry a beaucoup souffert. Alors c'est vrai, on était peut-être pareils au fond, mais pourtant si différent. 

Notre amour n'était pas fait pour durer, du moins c'est ce que le temps me faisait croire. J'aurai aimé une fin heureuse, mais je n'avais plus la force de me battre. 

J'entendais le porte s'ouvrir à grand coup, et un homme en combinaison rouge se diriger vers moi, mais il était déjà trop tard. 

Je venais de rendre mon dernier souffle. 

C'est étrange vous savez, cette sensation, être morte, mais de voir ce qui se passe encore sous pieds. 

Je ne sais pas, si je rêvais encore, ou bien si je devais croire à une autre vie d'en l'au delà, mais je me voyais encore au côté de Harry. 

Quand mon enterrement à eu lieu, seul Harry était présent. 

Qu'était-il arrivé de Louis, Niall, Liam ? 

Mais je n'avais pas le temps de réfléchir plus amplement à cette question, je voyais Harry, avec une nouvelle femme, et une petite fille. 

Est-ce que j'étais en colère ? Non. Mais l'espace d'une seconde, mon coeur se brisait. C'est à ce moment que je me suis réellement rendu compte que je ne faisais plus parti de ce monde.

Mais ma plus grande surprise a été de voir Zayn débarqué aux côtés de Harry, calmement, je ne savais pas de quoi ils parlaient, mais je voyais Zayn sortir un bout de papier de sa poche, et Harry en pleurs. Je ne comprenais pas tout à fait ce qu'il se passait, mais je me suis souvenu de ce bout de papier. 

Je l'avais écrit un soir, quand j'étais obligée de rester avec Zayn et Smith chez lui, et de mener ma double vie auprès des garçons, dans ces quelques mots, j'expliquais toute la vérité à Harry, celle qu'il avait oublié durant son absence, et l'amour que je lui vouait. 

Harry n'a jamais lu cette lettre, et j'avais compris pourquoi. 

Je n'étais qu'un fantôme de son passé, et lire cette lettre maintenant n'aurai aucune importance.

C'est à ce moment là, je me sentais enfin en paix, enfin à ma place, 

Je ne t'oublierai jamais, Harry Styles, 

J'avais enfin lâcher prise. 



Si vous avez des questions, je me ferai un plaisir d'y répondre, que ça soit sur Empire ou Reset, ou tout à fait autre chose, 

merci encore de votre soutient, j'ai l'impression de lâcher mon petit bébé, et si j'avais encore pu écrire un tome, je l'aurai fais. 

<3

 


Empire II : ResetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant