Tu n'aurais jamais dû me sourire

💞S2Chapitre 15 : Je l'ai dérobé à cette part d'elle

Bonsoir Chers tous,
🥰🥰🥰
Je suis ravie de publier le Chapitre 15 de la Saison 2 (151 pages).

Merci de liker, de commenter et de partager.

Une correction ultérieure se fera. Je vous souhaite un bon moment

PS : Je dédie ce chapitre à mon fidèle compagnon, mon chat Ghost, perdu récemment.

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Samedi 10 mars -19H50-Village de Sanar

WAHAB

Je viens de sortir de ma chambre comme on sortirait d'un champ de bataille.

Je m'adosse à la porte. Mes paupières se rabattent.

Dans un soupir, je presse mes tempes, comme si ce geste pouvait bâillonner le chaos dans mon crâne, ce crâne encerclé par une braise intérieure qui ne cesse de couver. Les alentours sont silencieux, si l'on omet les chants discrets de quelques oiseaux, bien nichés dans les arbres.

-J'ai déconné, putain...

Les mots s'échappent dans un souffle rauque, presque sans air.

La brigande est à l'intérieur, en train de se débattre certainement. Elle ne peut pas filer à l'anglaise.

Ses mots me reviennent, secs, accusateurs :

«C'est toi qui leur as parlé pour te venger... J'en suis certaine.»

Ce n'est pas si simple.

En réalité, j'étais en colère après les avoir vus, elle et Jamil, dans cette piscine, à faire ce qu'ils faisaient...Je n'arrive pas à supporter qu'elle soit touchée par quelqu'un d'autre que moi... Mais je ne peux pas dire que j'ai voulu me venger. Je n'en avais pas de raison. Nous ne sortions même pas ensemble. Et je suis en train de respecter le fait de ne plus retourner avec elle.

En revanche, ce que j'ai mal digéré, c'est qu'Anta ait publié une fausse annonce sur un site de cougars, en balançant mon numéro et quelques photos de moi, même si mon visage était caché. C'était grave. Inadmissible. Et elle a eu le culot de m'appeler pour me l'annoncer sans le moindre regret. Tout ça parce que je l'avais traitée de fille en rut après l'avoir vue bécoter ce type.

Je voulais lui donner une leçon. Il le fallait.
Alors, le soir même, j'ai contacté Sanar-Potins par mail, sous anonymat. Je leur ai confié que Anta entretenait une relation avec le professeur Jamil Diop, et j'ai insisté sur le caractère malsain de cette situation : l'âge, l'autorité, les notes.

Ils m'ont répondu qu'ils allaient enquêter.

Neuf jours plus tard, c'est-à-dire hier matin, je reçois un mail de leur part. Ils m'annoncent qu'ils ont trouvé la preuve, que mes informations étaient bonnes, et qu'un post allait être publié très prochainement.

À ce moment-là, ça m'allait parfaitement. C'était de bonne guerre.

Mais le soir, tout a changé. Je suis tombé par hasard sur une conversation entre Myriam et mon cousin Souleymane. Myriam parlait d'un manuscrit. Un texte que Anta aurait écrit des années auparavant. Une fiction, paraît-il. Une histoire où un certain Wahab Fall vivait une romance avec une fille qui portait son prénom.

Et là... j'ai vacillé.

Face à cette situation étrange, presque irréelle, j'ai commencé à me dire que peut-être, Anta et moi étions liés d'une façon que je ne comprenais pas encore. Des âmes sœurs, ou un autre de ces délires sentimentaux auxquels mon cœur s'accroche, malgré moi. Malgré le fait que je sais que je ne retournerai plus jamais avec elle.