Éternel (Tome 1) [EN RÉÉCRITURE COMPLÈTE]

74- Maman

- Prête ?

Je regarde mon reflet dans mon petit miroir et remet mon rouge à lèvres. Je respire un grand coup, le regarde et hoche de la tête.

Nous sortons de la voiture en même temps et je prends la brioche que j'ai achetée à la boulangerie dans mon sac. Il fermer à clé la voiture et nous traversons la grande rue qui nous sépare de la prison.

Deux policiers se postent devant la porte et nous disent poliment bonjour. L'un d'eux toque trois fois sur la porte à un rythme particulier et une petite trappe s'ouvre.

- Pour une visite ?

- Oui, affirme-t-on en hochant de la tête.

Un cliquetis se fait entendre et la porte s'ouvre quelques secondes plus tard. Le policier nous fait entrer et ferme la porte avant de nous diriger devant un bureau avec un autre agent.

- Bonjour, c'est pour ?

- Une visite, réponds le policier à nos côtés.

- Votre demande de visite s'il vous plaît, dit-il en tendant sa main.

L'autre policier repart pour son travail et Benny annonce que c'est pour la première fois.

- Ok, le prisonnier s'appelle comment ?

- Lily Crawford.

Une policière se met à côté de l'homme qui cherche sur son ordinateur mais lorsqu'elle nous voit, elle ouvre grand la bouche.

- Qu'est-ce que... Vous êtes...

- Oui et ça serait pour voir ma mère, la coupais-je.

- Votre mère ?! S'exclament-t-ils surpris.

Je sors mon livret de famille et leurs mâchoires se décrochent complètement.

- La fille de Daniel June ? Qui l'aurait cru ? Votre mère ? Oh mon dieu !

- Les armes dans votre famille ça marche bon train ! Tonne un agent pas loin.

Je me retiens de soupirer et la femme fronce les sourcils.

- Mais elle n'a jamais eu de visite auparavant et pourtant vous êtes sa...

- Et ? S'impatiente Benny.

- Non, non mais on aurait jamais cru ça, excusez-nous. Vous voulez une demande d'autorisation de visite pour combien de temps ?

- Whouoh heu...

- Mets lui n'importe quand et pour le nombre de visite par semaine 4 pour le moment. Qui va l'a voir entre vous deux ?

- Marie, réponds Benny.

- Vous pouvez poser votre sac à côté ? On va procéder à la fouille générale.

Une fois la fouille finie et les règles que je dois respecter dîtes, le policier me fait signe de le suivre ans un couloir et je regarde une dernière fois Benny pour qu'il me donne encore plus de courage. J'en ai besoin. Il sourit en hochant la tête et je tourne dans un autre couloir.

Les murs ne sont pas gais. Il n'y a aucune lumière extérieure. C'est horrible.

Nous nous arrêtons devant une porte en barreaux et l'homme chargé de me conduire jusqu'à ma mère déverrouille la porte. Un paysage impressionnant s'ouvre alors à moi. Je n'aurais jamais cru un jour aller dans un parloir pour de vrai.

Il n'y a que deux ou trois personnes pour l'instant et il me montre où est ma mère. J'hoche une énième fois de la tête et me reprend. Je garde la tête haute et m'avance à l'endroit indiqué. Je n'ai même pas le temps de m'assoir que ma mère est là, devant moi, ébahie. Elle pose ses deux mains sur sa bouche en ayant les larmes aux yeux.