Chapitre 40

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For a better day ~ Avicii
+1 ~ Mating Solveig (et oui encore)
Attention! Lisez bien.


PDV Liliane


Je n'ai jamais vu quelqu'un parler de son passé aussi calmement, sans trembler de la voir, sans verser une larme, sans....rien. Il me ment ou alors il en me dit pas tout. Il ne me fait pas confiance.



Qu'est-ce que je dois faire? Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il me fasse confiance? Est-ce que tous ce qu'il cache est si dur à raconter? À confier?



- Ça a commencé au collège, commençais-je et je le vis froncer les sourcils.



- Quoi?




- Ça a commencé au collège, reprenais-je. Au début, c'était juste de temps en temps, ensuite c'est devenu comme une drogue qu'on peut pas arrêter de prendre.



Je soufflais et fixais un point sur l'horizon. Je pouvais sentir mon coeur battre, parfois ralentir. J'étais toujours dans cet état quand j'en parlais. Toujours comme si ça se passait devant mes yeux et que moi aussi je ne pouvais rien faire.



- Il existe plusieurs définitions de l'enfer, je les connais toutes. Je me demande si je devrais pas y appartenir pour avoir mérité ça.

Je serrai les dents et contractais mes poins pour m'empêcher de pleurer. Ils ne meritent pas que je pleure pour eux. Ils ne méritent aucune larme. Juste...aucune.


- Comment ça? Pourquoi tu parles de l'enfer? Demanda-t-il en m'observant.


Je pouvais sentir au son de sa voix qu'il était soucieux. Je décidais de l'ignorer et de continuer.


- Chaque en me rendant là-bas, je priais pour que la journée finisse au plus vite et qu'ils arrêtent de me prendre pour leur petit jouet, continuais-je. Mais non, ils continuaient, encore et encore.

Je ricanais. Il n'y a rien de drôle, mais c'est la seule chose qui me permet d'exprimer tous ce que je ressens sans verser une larme.


- Tu sais, j'ai rencontré pas mal de comédien depuis plusieurs années. Et une fois, lors d'une soirée, je me suis rapproché après le spectacle dans les coulisses, d'un en particulier que j'apprécie vraiment pour ses réponses franches et directes. Je lui demandé si parfois, en jouant à autant de rôle, on ne finissait pas, au bout d'un moment par oublier qui on est vraiment.

Je mordais ma lèvre même si j'avais le gout du sang sur la langue.


- Et tu sais ce qu'il ma répondu? Je lui demandais même si je sais que j'allais répondre moi-même à la question. Que si, des fois en se retrouvant chez lui, seul ou avec sa famille, il agissait comme s'il n'était plus lui même.

Je regardais toujours l'eau, m'imaginant sautant et me noyer pouvoir disparaître de ce monde.


- A cette époque là, j'étais et je suis encore à capable de comprend ce qu'il ressent. Encore pour lui, ce n'est rien. Mais pour moi, c'était un peu toute ma vie, ou plutôt toute mon adolescence.

Calum prit sa tête dans ses mains et j'avais envie de faire pareille, sauf je m'étranglerai avec les miennes.

- Pendant la journée, je devais me mettre dans la peau d'un soldat, me défendre de toute mes forces e-et le soir j-je, ma voix se brisa et je n'arrivais pas à étouffer le sanglot qui me secouait.

Interview, C.HWhere stories live. Discover now