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PDV de Lorenzo
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Putain, si elle continue à me regarder comme ça je ne vais pas réussir à résister.

Je me suis promis ce matin de rester professionnel au bureau. Mais là, maintenant, alors qu'elle me regarde, qu'elle me déshabille du regard, en se mordant si sensuellement cette lèvre, je vais pas réussir à tenir longtemps. Je déglutis. Je passe ma main sur ma nuque et tourne mon regard en direction de la baie vitrée. Pour ne pas m'imaginer la prendre, là, sur mon bureau. Je l'imagine nue allongée, son corps ce voûtant sous mes caresses... Non, putain ne pense pas à ça. Je secours la tête pour chasser mes pensées déplacées. Mais oh combien fascinante.

Elle a été claire, je dois prendre mon temps, je suis un homme patient lorsqu'il s'agit d'arriver à mes objectifs. Mais je sais pas pourquoi, avec qu'elle, tous est compliqués. Je sens que ça va être dur, vraiment dur, de résister, de ne pas me laisser tenter. Deux minutes avec elle, et je n'ai qu'une envie, la plaquer contre un mûr, et l'embrasser sauvagement.

Je me redresse, et me tourne de nouveau vers elle. Il faut qu'elle parte.

- À midi dans le hall alors.

Je la met à la porte, elle hoche la tête, elle ne me regarde pas. Peut-être est t' elle troublée ! Non, je me fait des films. Il n'y a que moi pour imaginer des trucs pareil de bon matin.

Elle quitte mon bureau et je me retrouve seul. Je me met donc au travail. Ben oui, t'es pas là pour te tourner les pouces même si t'es PDG.

Les minutes et les heures passent rapidement et c'est Johanna qui me sort de mon dossier :

- Monsieur, il est 11h50.
- Merci Johanna, je n'avais pas vu l'heure.

J'enregistre mes données sur mon ordinateur, me lève et récupére ma veste.
J'espère que Léa fera bonne impression aux Delorme, je ne peut pas me permettre de foutre ce contrat en l'air. J'ai réservé une table dans un bon restaurant, mon expérience m'a appris, que tout ce passait mieux autour d'un bon repas et d'un bon vin.

Je sort et salut Johanna au passage :

- Bon appétit, à tout à l'heure.
- Merci, à vous aussi. Oui à tout à l'heure monsieur.

J'appelle l'ascenseur, qui met trois plombes à arriver. Et demande le hall. Je jette un coup d'œil à ma montre, il est 11h56. Je suis dans les temps. Je sort mon portable pour consulter d'éventuelles messages, mais rien. Je sort de l'habitacle et lèvent les yeux. Elle est déjà là, c'est parfait.

Je dois rester professionnel. C'est important pour le contrat.

- Allons y.

Elle fronce les sourcils. Bon clairement, le ton de ma voix est trop froid. Je reprend donc plus doucement :

- Suis moi je t'en prie.
- Oui, bien sûr.

Ok, professionnel mais pas complètement détaché non plus.

- Ta matinée c'est bien passée ? Tu as pu étudier les plans?
- Oui, très bien merci. Les plans sont extraordinaire, j'ai vraiment hâte de découvrir les lieux pour de vrai. J'ai déjà quelques idées, mais je dois d'abord faire connaissance des propriétaires, pour savoir si ça leurs plairait. Et puis il me faut également le budget et....

Je la coupe:

- Le budget est illimité.
- Oh, bien sûr.

Elle est bouche bée. Elle écarquille les yeux. Bien sûr elle n'a jamais eu de budget illimité.
On lui a toujours imposé des limites, on lui a même demandé de bâcler le travail. Mais ce n'est pas ce que je lui demande, je veux du marbre et des dorures. Le prix n'a pas d'importance.

Je lui souris et pose ma main au bas de son dos pour la guider vers l'extérieur du bâtiment. Ma voiture nous attend déjà. Merci Johanna. Franchement je ferai quoi sans elle ?

J'ouvre la portière à Léa, je m'installe au volant et durant le trajet je lui explique, comment sont monsieur et madame Delorme et leurs envies d'étaler leurs richesse par le billet de cette demeure. Je la regarde du coin de l'œil prendre des notes.

Nous arrivons au restaurant, je jette les clés au voiturier et contourne ma Ferrari pour ouvrir à Léa. Mais elle est déjà sortie et réajuste sa tenue. Je la regarde faire ses gestes et je ne peut m'empêcher de m'imaginer, que ce sont mes mains qui frôle ainsi son corps.

Je déglutis.

C'est cruelle d'être aussi belle. Elle avait raison, elle est Cruella.

Je pose de nouveau ma main au bas de son dos pour la guider, mais cette fois je le lui caresse d'une rotation de pouce. Elle tressaille. Oui, je n'ai pas rêvé. Et c'est rassurant pour moi. Savoir que je lui fait de l'effet. Autant qu'elle m'en fait.

Nous arrivons devant le réceptionniste, et il me reconnais immédiatement. Je viens régulièrement ici pour mes repas d'affaires.

- Monsieur Louneca, bienvenue. Mademoiselle. Je vous prie de me suivre, vos invités sont déjà présent.

Nous le suivons jusqu'à notre table d'où les Delorme ce lèvent en nous apercevant. Mais également un homme que je ne connais pas. Je le détail rapidement, il doit avoir 28 ans à tout casser, 1m80 environ, brun et plutôt musclé. Qui c'est lui, je déteste les surprises.

Je souris malgré tout en leur serrant les mains :

- Véronique, Jean ! Ravi de vous revoir. Je vous présente Léa Lenor, ma nouvelle architecte d'intérieur.
- Lorenzo, merci pour cette invitation. Me répond Véronique.
- Et ravi de vous rencontrer Mademoiselle Lenor. Poursuit Jean.
- Moi de même, monsieur Delorme, madame. Répond la douce voix de Léa.
- Je vous présente notre fils Thomas.
- Enchanté. Dit il. Vraiment enchanté.

Il s'attarde un peu trop longtemps sur Léa à mon goût. Ses yeux la reluque de haut en bas. Et il lui sourit niaisement.

Ma mâchoire se crispe.

Pour qui il se prend? Elle est à moi connard. Bat les pattes.

Mes poings se serrent.

C'est mon ange, ma Cruella, ma déesse à moi. Je le fixe depuis un moment, il pose enfin son regard de pervers sur moi. Je lui lance un regard froid. Il en perd son sourire niais. Je veux lui faire comprendre.

Léa est à moi.

Toi seul(e)Where stories live. Discover now