CHAPITRE 5 : DOMINANCE

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London Rivkin - Prison - Los Angeles - 6:44 A.M.

Le jour n'était pas encore levé quand nous nous retrouvions à trois détenus dans la cellule. Justin, un jeune dealer et moi. J'avais encore du mal à réaliser que c'était bien Justin qui était entré, j'étais persuadée que ce n'était pas un simple hasard. Il devait y avoir quelque chose, il n'était pas ici pour rien, je le sentais. Je fus sortie de mes pensées par le bruit que fit un policier en entrant dans le couloir.

- On ferme, dit-il en faisant taper sa matraque contre la grille.

- Pardon ? 

- On viendra vous interroger dans deux heures en attendant, on ferme les interrogatoires, les heures supp' ça va deux secondes.

- Mais vous n'avez pas le droit de faire ça ! M'écriai-je.

- Bien sûr que si. Et au pire, à qui vas-tu te plaindre, à la police ? Ricana-t-il. Aller, dors chérie.

Chérie ? Il se moquait de moi ? Je m'approchai très vite de la grille, l'attrapai violemment par le col et le collai à la grille.

- Appelle-moi chérie encore une fois et je te jure que ce sont tes parents qui viendront pleurer à la police.

Ses yeux étaient paniqués par le ton que j'employais. Je le relâchai et il partit presque en courant hors d'ici. Alors c'était ça ? Nous étions condamnés à passer le reste de la nuit ici ?

- Bon, fit Justin en se levant. On se tire.

- Quoi ?

- En gros, j'ai fait exprès de me faire arrêter pour venir te sortir de là, c'est Jonathan qui m'envoie.

Je m'arrêtai dans mes mouvements, j'étais plus qu'abasourdie. Justin avait l'air sûr de lui, mais je doutais fortement de ses propos. Ce mec était tellement dingue, il pouvait dire n'importe quoi, sans cillier.

- Tu mens, Jonathan ne s'allierait jamais avec un ennemi.

- Pour toi si, t'es comme sa fille. Il m'a payé une grosse somme, alors dépêche toi, dit-il, impatient.

- Et tu comptes sortir d'ici comment ? Demandai-je, peu convaincue.

- C'est là qu'intervient mon génie.

J'allai répliquer mais Justin ôta son sweat-shirt rouge bien épais, me laissant la liberté d'admirer un torse très bien entretenu et dessiné. Je constatais également qu'il était tatoué, deux lettres se croisaient, un T et un M, de police gothique, sur son omoplate gauche. 

Le reste était difficile à voir, il bougeait sans cesse. Je compris finalement qu'il tentait de déchirer l'intérieur de son pull. Lorsqu'il eut réussi, il l'ouvrit en deux, la couture était ouverte. J'eus presque un mouvement de recul quand je le vis en sortir une arme.

- T'es malade au point de te balader avec une arme à l'intérieur même de ton pull ? M'exclamai-je.

- Prévoyant, corrigea-t-il. Quand ils te fouillent, ils le sentent jamais. Au pire je dis juste que j'ai juste vu une jolie fille.

Il éclata de rire, fier de sa blague. Il m'énervait à sourire constamment, rien qu'avec son sourire, vous compreniez qu'il vous prenait pour quelqu'un d'inférieur.

- Je vais tirer sur la serrure et elle va sauter. On fonce à droite, là, il y a une porte, je l'enfonce sans problème. Les gardiens risquent de nous courir après, j'espère que t'es rapide. Ensuite la sortie est protégée par des gros chiens, il faudra y faire attention.

Hidden Light  [feat. J.D.B.]Where stories live. Discover now