Les gars, j'ai tout foiré.
Non sans blague, cette fois, j'ai vraiment déconné.
C'était pourtant un bon plan, enfin c'est qu'ils m'avaient dit.
Je tir dans le tas, je me fait exploser et à moi les Houris !
J'étais comme un robot,
Je me croyais dans un de ces jeux vidéo.
Tatatatata !
J'ai fait valser ma kalach' autour de moi,
Ils avaient beau se cacher, ils était fait comme des rats.
Leurs cris et leurs larmes ne m'atteignaient pas.
Là y a des gens qui ramasse mon corps à la petite cuillère,
Et dire qu'ils vont ramener tout ça à ma mère.
Pourtant y a comme un 'blème,
Je ne vois pas de Paradis, ni de jardin d'Eden.
Y a des anges qui me posent des tas de questions,
Qui est ton Dieu ? Ton prophète ? Ta religion ?
-Mon Dieu c'est la Mort, mon prophète Ben Laden,
J'ai pas vraiment de religion, mais si faut répondre j'dirais la Haine.
Comme j'aimerai revenir sur terre,
Juste une seconde revenir en arrière.
Je me suis fait avoir comme les autres,
Même si je ne nie pas que tout ça est de ma faute.
J'ai tué des innocents,
Sur mes mains coulent leurs sangs.
À cause de moi, c'est l'islam dans le box des accusés,
Et à cause de moi des sœurs vont se faire lyncher.
Je ne suis pas le premier, ni le dernier.
Mohammed Merah je l'ai adulé.
Pourtant lui aussi, il n'a pas l'air convaincu,
Les enfants qu'il a tué sont au Jenna et lui dans le barbecue.
Peut-être c'est trop tard, pour demander pardon,
Mais maintenant que je suis foutu autant que ça serve de leçon.
À mes frères qui veulent faire comme moi et mes camarades,
Je leur dirai d'apprendre à faire la prière avant le djihad.
À mes sœurs qui fantasmes sur les combattants,
Je leur dirai que leur place c'est avec leurs parents.
Et si vraiment je n'ai pas réussi à vous faire changer d'opinion,
Alors comptez sur moi pour vous faire visiter ma nouvelle maison.
Ici c'est pas un endroit pour les âmes sensibles,
Dans ce feu éternel, c'est nous les combustibles.
Le 15 novembre 2015 à 21h47
