L'Alpha et moi T1

Chapitre 10✔

(Média: Faded par Alan Walker)

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Je pousse un cri aigu alors que mon cœur loupe un battement en me sentant tomber. Alors que je m'apprêtais à sentir une surface dure et des douleurs sur tout mon corps, je tombe au sol mais je n'ai pas mal. Le froid parcours tout mon corps alors que j'ouvre difficilement les yeux regardant avec peur où je suis tombé. Je pousse un soupir de soulagement lorsque je remarque que je suis tombée dans un tas de poudreuse. Je lève les yeux et bien que mon cœur batte à toute vitesse à cause de cette frayeur, je me mis à rire. Mathieu accours vers moi et souffle lui aussi de soulagement en voyant que je ne suis pas vraiment blessée.

_ Qu'est-ce que j'ai eu peur, pouffais-je toujours allonger dans la neige.

_ Et moi donc, répond sèchement Mathieu en passant une main sur son visage. Ne recommence plus jamais ça ! Tu aurais pu tomber dans le vide et mourir ! Ou bien tomber sur le sol et être gravement blessée.

_ C'est bon n'en fait pas tout un plat, ce n'est rien je vais seulement avoir quelques bleus. _ Cela aurait pu être grave.
_ Oui, mais ça ne l'est pas, alors calme toi ! Répondis-je en levant les yeux au ciel.

Je me lève doucement en grimaçant, effectivement, je vais surement avoir quelques bleus. Mon ami s'approche alors de moi et me tend sa main pour m'aider. Je la prends doucement en grognant des mots incompréhensibles. Une fois sur mes pieds, je lâche rapidement la main de Mathieu qui lâche un grognement de frustration. Je lève de nouveau les yeux au ciel et retire la neige de mes vêtements. Mathieu me tourne alors le dos et commence à partir vers le camp surement. Je le rattrape alors en courant, je pose une main sur son épaule alors qu'il se tourne vers moi. Ces yeux bleus sont plus foncés que d'habitude, et je crus voir un reflet rouge. Mais c'est surement mon imagination qui me joue des tours.

_ Tu comptes m'ignorer juste pour ça ? Demandais-je incrédule.

Mathieu me lance un regard noir et me plaque ensuite contre un arbre juste derrière moi. Un petit hoquet de surprise m'échappe alors que je le regarde en fronçant les sourcils.

_ Tu ne comprends donc pas que je me suis inquiété ? Dit-il d'une voix sévère. _ Mais ce n'était rien, soufflais-je.
_ Je ne vais pas me répéter.
_ Tu exagère les choses !

_ Tu comprendras un jour...

Je pousse un soupir de frustration alors qu'il me répète de nouveau cette même phrase que tout le monde me dit depuis mon arrivée dans cette ville. Vont-ils un jour me dire la vérité, et cesser avec leur « tu comprendras un jour. » ? Je suis pourtant de nature patiente, mais cela commence vraiment à m'énerver. J'ai l'impression d'être la seule à ne rien comprendre. La seule à être dans le déni. J'ai l'impression de passer pour une idiote et je ne supporte pas ça.

Je me dégage alors de Mathieu et continue mon chemin. Enfin, je ne sais pas vraiment où je vais. Je ne sais plus d'où nous sommes venus, et on ne peut pas dire que j'ai un bon sens de l'orientation. Je commence alors à m'aventurer dans une direction inconnue.

_ Camille, ne va pas te perdre, Crie Mathieu un peu plus loin derrière moi.
Je me tourne, énervée vers lui. Il me scrute avec attention, puis s'approche de moi. _Viens, c'est par ici, continu-t-il en allant dans une direction opposer à la mienne.

Je le suis en soupirant. Il y a une légère tension palpable entre nous, et je mentirais si je disais que cela ne me faisait rien. Honnêtement, je n'aime pas ça, il compte assez pour moi, assez pour que cette petite dispute m'atteigne. Surtout que cette petite dispute est complètement absurde. Ce qui est étrange, c'est que je ne m'étais encore jamais rendu compte qu'il comptait un minimum pour moi. Je pensais juste qu'il était un simple ami, sûrement un de passage, comme beaucoup des personnes que rencontrent des personnes de mon âge. Cela m'étonne. Mais, il est tellement agaçant ! Il est vrai que j'aurais pu me faire vraiment mal, même mourir, mais cela n'est pas arrivé... Pas de quoi d'en faire tout un plat ! D'accord il s'est inquiété mais il n'a pas à réagir comme il l'a fait. Il n'a pas à me disputer comme si j'étais une petite fille.