Le vrai visage

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Il y a deux moments déterminants dans une rencontre . Celui de l'idéalisation, de l'attraction, puis le moment de la "révélation" . Ces phases durent plus ou moins longtemps, la révélation peut être plus ou moins bonne. Aujourd'hui, je remercie le ciel qu'il ne m'ait fallu qu'un jour cette fois-ci pour découvrir le vrai visage sous le masque de la séduction.

Le lendemain donc, un joli début de semaine automnale, un lundi banal ne s'avéra pas l'être autant que ça. Mon prétendant, devait rentrer chez lui, je devais retourner travailler. Bref, chacun devait reprendre le cours de sa vie, en essayant de construire un semblant de relation.  Il se trouva qu'à midi il m'appela à la sortie du travail car il n'avait pu avoir de train le matin, ma foi, me direz-vous, ça arrive. 

J'étais sur le coup , contente, surexcitée de pouvoir garder ma passion un peu plus longtemps, mais quand je revins le cherchais, j'ai commencé à déchanter légèrement. Il ne restait pas pour moi, mais parce qu'il s'était fait voler son portefeuille et ses 2000 balles ou euros, ou je ne saurais vous dire la somme exacte, mais elle était indécente. Je découvris au fur et à mesure de ses propos qu'il avait passé la matinée à fumer joint sur joint et tenter de se faire des affaires dans un squat. Avec le recul, je me demande s'il a réellement loupé le train ou si c'était une chose volontaire pour son business.Il était tellement énervé que je lui ai proposé de rester chez moi, erreur fatale.

Je passais une après-midi un peu anxieuse au travail par la suite , en attendant de le retrouver et espérant qu'il était un peu retomber un pression. Mais, au lieu d'être retomber en pression, il montait encore plus , élevait le ton, jusqu'à ce qu'après le dîner, il se saisissent d'une batte de base-ball pour aller démonter ceux qui l'avait volaient s'il les retrouver. 

J'aurais préféré qu'il ne me demande pas de l'accompagner,  mais je ne voyais pas comment refuser devant une telle violence dans le regard , j'ai suivi pour ne pas avoir d'ennuis. Il s'embrouilla d'abord avec un mec qu'il trouva sur son passage et menaça de planter s'il était dans le coup, puis nous allâmes de rue en rue, au bout de quelques unes, je m'effondrais en larmes.

 Il me coinça contre un mur en me demandant ce que j'avais. Je lui avouais à demi-mots qu'il me terrifiait. Ce qui l'énerva encore plus , "moi je tape pas les femmes, je les touche pas, toi je vais rien te faire" qu'il disait, pour le coup il ne m'a rien fait , physiquement, mais il me fit culpabiliser, " tu te rends compte de comment tu me traites" etc  , "c'est moi qui ait des problèmes" etc ...On finit tout de même par rentrer dans mon studio, il chercherait le lendemain , mais ce coup-ci , je soufflais juste car le lendemain "ouf je bossais". 

Au fur et à mesure que la soirée, les soirées,  il y en a peut-être eu deux ou trois, pardonnez moi, mais j'en ai perdu mes repères temporels, passaient, je me sentais de plus en plus dépossédée. La "musique" que j'écoutais étais nulle et pas digne de lui, je n'avais plus le "droit" d'écouter cela, je ne pouvais plus choisir le programme tv et l'apothéose était que ma première sodomie était non réellement voulu de ma part, je fus prise par surprise c'est le cas de le dire. 

Des potes l'appelèrent, jamais il ne décrochait devant moi, il se cachait sur ma terrasse, en tendant l'oreille, je découvris qu'il ne m'avait même pas donné son vrai prénom, j'avais vraiment idéaliser cette personne. A cause de la came? J'aimerais y croire mais je dirais plutôt que c'est le propre du coup de foudre, il y a l'excitation puis il y a la décharge électrique qui vous tue.

Il ne m'a pas tué, je ne dirais pas pourtant qu'il n'y a pas eu meurtre, meurtre symbolique certes mais c'est cette symbolique qui me fit demander de l'aide le lendemain. Dans son emportement, sa décadence, il avait décapiter mon bouddha devant lequel je m'apaisais en le faisant tomber. 

C'est la chute de cet objet, qui me poussa le lendemain à parler de ma situation à mes collègues et pour le coup j'avais fort bien fait, car le lendemain midi, je me retrouvais à la porte de mon propre appartement une première fois. Ma collègue a voulu se faire passer pour ma mère et quand la porte me serait de nouveau ouverte si j'avais besoin pour le virer d'aide elle viendrait , je n'avais qu'à l'appeler , il se trouva qu'une heure plus tard la porte m'était ouverte, et je vis à nouveau la haine que j'avais déjà entraperçu , le ténébreux, m'accusait de ne pas avoir été là à l'heure mais cette fois je répliquais , qu'il ne m'avait pas ouvert à clef, lui faisant croire qu'il devait partir parce que ma mère devait venir. Il sut que ce n'était pas la vérité, "si tu me fous dehors dis le, on me l'a fait pas à moi", je bombais le torse et renvoyait "oui je veux que tu partes, je ne veux pas te revoir, je te souhaite une bonne continuation", il détonnait "tu voulais juste tirer ton coup en fait", j'ajoutais "non, je voulais vivre une passion sans danger" et je refermais définitivement la porte sur lui.

Voilà l'histoire est finie, je vous l'avez bien dit que ce n'était pas un conte de fée, c'est une histoire brut, décousue, peut être même que l'on ne comprend plus trop, moi même j'ai du mal à refaire le fil de l'histoire dans ma tête car il est aujourd'hui bel et bien passé aux oubliettes et  mon cerveau a sûrement voulu occulter les détails. Est ce que je regrette de m'être mise en danger inconsciemment? Non, car plus tard, cela aura été la source, le déclic de ma guérison.


FIN


Il aimait l'argent mais moi j'aimais l'amourTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon