Chapitre 23

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(Carter en image)

Un petit paquet à la main, Hanna sortit d'un magasin de prêt-à-porter accompagnée de Sacha.

- J'ai bien réfléchis, annonça Hanna, je ne peux vraiment pas venir à Paris avec vous.
- Mais Hanna, on en a déjà parlé hier !
- Je sais ! Mais je ne peux pas venir, je ne pourrai pas. A ton avis, tu crois que j'ai un passeport ou même une carte d'identité ! Je suis encore mineure !

Sacha ne sût quoi répondre, Hanna avait raison, c'était impossible pour elle de voyager sans passeport.

- Tu comprends, ce n'ai pas que je ne veux pas ou que j'ai peur, je ne peux tout simplement pas.

Elle était triste et déçue de ne pas aller à Paris avec ses amis, mais elle était résignée.

- On peut trouver une solution, essaya Sacha.
- Non, c'est impossible. Sans l'accord de mes parents, je ne peux pas sortir de ce pays. Et si tu ne l'avais pas encore remarqué, je n'ai plus de parents. Il n'y a pas de solution Sacha.

Puis, ils poursuivirent leur marche en silence, jusqu'à arriver devant l'immeuble dans lequel vit Hanna.

- Merci de m'avoir aider pour le cadeau de Louisa et merci pour hier, c'était le meilleur Noël que j'ai jamais fêté.

Elle passa la porte, et une fois dans le couloir elle entendit Sacha murmurer : "Et ça aurait pu être aussi ton meilleur nouvel an."

Sacha resta un moment immobile devant la porte de l'immeuble. Il pensa à Hanna. A la première fois qu'il lui avait parlé, au jour où elle leur avait raconter son passé, à la discussion qu'il venait d'avoir, et enfin, il se dit qu'Hanna avait changé, qu'elle était moins timide, qu'elle s'ouvrait à ses amis, au monde et à la vie petit à petit.
Et cette pensée le fit sourire.

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Une semaine plus tard les cours reprirent, et personne n'était allé à Paris.
Louisa était extrêmement déçue de ne pas avoir vu la plus belle ville du monde le jour du réveillon. A la place, elle avait dû aller dîner chez sa grand-mère avec des cousins vicieux et exécrables qui ne perdaient pas une occasion pour lui jouer un sale tour ou lui faire une blague puérile.
Mais Louisa s'était interdit, tout comme les trois garçons, de partir en France sans Hanna. Ainsi, la compagnie aérienne avait remboursé leur billet.

Hanna passa le portail du lycée, et alla dans la cours. Du regard, elle cherchait Louisa, lorsque celui-ci croisa les yeux gris de Sacha. Son amis lui fit un signe de la main et sourit. Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre la jeune fille, une petite blonde aux grands yeux pétillants l'interpella.

Hanna fronça les sourcils et repartit en sens inverse.
Perdue dans ses pensées, elle bouscula deux personnes, dont l'une était Carter.
Elle bafouilla des excuses et s'apprêta à passer son chemin quand il lui demanda :

- Tu vas bien, Hanna ?
- Oui ... Murmura t-elle en lui lançant un regard plein de reproche.
Carter parut déconcerté, il ne savait pas ce qu'il avait fait de mal. Mais son inquiétude laissa vite place à de l'amusement et un petit rire s'échappa de ses lèvres.

Soudain, la sonnerie retentit marquant le début des cours. Hanna soupira et entra dans la classe aux murs verts céladons.

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Sur une petite table de nuit en bois, un téléphone vibrait. L'homme qui était allongé dans le lit aux draps soyeux, jeta un coup d'œil à la jeune femme brune qui dormait à ses côtés, afin de jauger si elle dormait assez profondément pour pouvoir décrocher. Non pas parce qu'il ne voulait pas la réveiller, mais surtout parce qu'il ne fallait pas qu'elle entende la conversation qui allait suivre.

Conversation téléphonique

[ L'homme : Oui.
... : C'est à propos de la mission 6.
L'homme : Allez-y, j'écoute.
... : Je pense que c'est le bon moment.
L'homme : Vous en êtes sure ? si vous faites le mauvais choix, le projet sera grandement compromis.
... : Je sais. Et... je suis certain que c'est le bon moment. Elle est toujours brisée mais assez forte. Elle peut faire face. C'est maintenant qu'il faut agir.
L'homme : Très bien. Passez à la phase 2. ]

L'homme raccrocha. Tout se déroulait comme il le voulait : la belle brune était toujours endormie, le coup de fil présageait un bon déroulement pour la suite des opérations, son plan était parfaitement lancé et sur la bonne voie.

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Hanna commençait à avoir peur. Encore une fois on avait frappé à la porte de son petit studio et, en l'ouvrant, la jeune fille n'avait dénicher qu'une boîte posée sur le sol. Une simple boîte. Cela faisait quelques minutes maintenant qu'elle la fixait, réfléchissant à ce qu'elle devait faire : la jeter ou découvrir son contenu.
Elle la ramassa finalement et remarqua qu'il émanait de la boîte  une odeur de poussière et de parfum qui ne semblait pas inconnu à la jeune fille. Hanna retourna à l'intérieur en claquant la porte du pied derrière elle. L'ayant posée sur la petite table bancale, elle dépaqueta sa trouvaille.
Elle en sortit un petit lapin en peluche violet, une partition de musique d'un compositeur anonyme, un paquet d'une dizaine de feuilles agrafées qu'Hanna feuilleta quelques secondes. Apparement c'était un contrat de travail qui stipulait les conditions que devait respecter l'employé.
Hanna dénicha également un flacon de parfum, ce qui expliquait toutes les  senteurs qui embaumées à présent la pièce, ainsi qu'une clé à laquelle était accrochée deux scoubidous, un rose et orange et un jaune et violet.
Cependant, un dessin coloré, qui avait été réalisé par un enfant, retint l'attention d'Hanna. Il était chiffonnait et un peu déchiré sur le côté droit de la feuille. Il représentait deux petites filles blondes qui se tenaient la mains ; elles étaient entourées de fleurs et de cœurs multicolores ; dans le coin en haut à gauche, figurait un énorme soleil jaune fluo et à l'opposé étaient inscrits deux mots rédigés au feutre rouge d'une écriture irrégulière et de travers :
"POUR HANNA"

La jeune fille en fut troublée. Ce dessin réalisé par une enfant lui était réellement dédié ou était-ce une simple coïncidence ?

Le dernier objet que contenait la boîte lui apporta la réponse.
Non, ce n'était pas une coïncidence. Ça ne pouvait plus l'être désormais.
L'objet dans les mains, Hanna se laissa tomber sur le carrelage glacé, plus que perturbée et désorientée.

"Non, c'est impossible ..."

Les battements de son cœur s'accéléraient de plus en plus.

"Comment ? Pourquoi ?"

Elle peinait à respirer. Son souffle devenait bruyant et rauque.

"C'est impossible !"

Elle ne pouvait détourné le regard de cet objet, de ce qu'il représentait.
Elle perdait le contrôle, elle se perdait, ses pensées s'entremêlaient. Elle essaya de les réorganiser, de réfléchir ; mais elle n'y parvint pas.
Une petite voix l'en empêchait. Une petite voix dans sa tête qui résonnait tel un écho lointain.
Une petite voix, un chuchotement, un murmure ...
Une petite voix qui ne cessait de répéter :

"Impossible ..."

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Salut !
Enfin le chapitre 23 ! J'espère qu'il vous a plu.
Je suis désolée pour la longue attente.

N'hésitez pas à me donner votre avis en commentant.

Bye
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TheBookOfLiberty

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