Chapitre 21

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Lundi 24 Novembre

Ce week-end avait été long. Harry était presque heureux que ça soit déjà le lundi matin. En effet, il avait avoué dans la soirée de vendredi soir qu'il s'était fait... légèrement emmerdé par des petits merdeux le jeudi soir alors que sa famille était à Chicago. Sa sœur l'avait alors soigné comme son professeur l'avait fait, félicitant la personne qui s'était occupé de lui. Elle avait été surprise de ne pas voir la voiture du bouclé quand ils étaient rentrés le soir et Harry avait du trouver une excuse crédible. Il avait alors dis que Niall l'avait ramené, pensant qu'il ne pouvait pas prendre le volant. Harry espérait de tout son cœur que Gemma ne voit pas le blond avant qu'il ne lui demande de le couvrir.

Gemma en avait évidemment parlé à sa mère pendant qu'Harry dormait dans sa couette imprégnée de Tomlinson. Le lendemain, Anne avait obligé Harry à se rendre chez leur médecin traitant qui avait engueulé Harry de n'être pas venu plus tôt. Il avait un truc à l'une de ses côtes et il n'avait donc plus le droit de bouger. Bien évidemment, sa côte lui avait fait mal le vendredi mais il n'avait rien dit pour alerter personne. D'après le médecin, il avait sans doute une petite fracture à l'une de ses côtes. Il avait du passer une radio le samedi midi et il s'avérait qu'il avait bien une fracture sur l'une de ses côtes. On lui avait donc posé une bande et il devait prendre des antidouleurs à fréquence régulière. Il avait aussi l'interdiction de faire du sport pendant plusieurs semaines et il devrait faire un check-up avec son médecin dans plus d'un mois. Si tout se passait bien, il n'aurait peut-être même plus besoin de bandes d'ici Noël.

Dès son retour chez lui, Anne s'était toujours assuré qu'Harry ne soit pas seul. Elle pensait peut-être que le lycéen ferait tout pour désobéir aux indications du médecin qui lui interdisait de trop bouger. Mais, ce qu'Anne n'avait peut-être pas pris en compte était la douleur que ressentait le jeune homme. Cette même douleur qu'il avait réussi à cacher jusqu'à présent à ses amis dont Tommo. Harry pouvait déjà imaginer son professeur rager parce que le bouclé avait eu besoin d'aller à l'hôpital mais qu'il n'avait pas assez insisté. Il s'y était préparé, Harry espérait juste ne pas voir trop de colère et de tristesse dans le regard bleuté.

Ainsi, le week-end avait été long. Il avait toujours était accompagné d'un membre de sa famille. Son seul échappatoire était les toilettes, mais Anne qui croyait qu'il fasse un malaise s'arrangeait pour qu'il y ait toujours quelqu'un proche de la pièce.

Le lundi matin fut une délivrance pour Harry. Il adorait sa famille, il n'y avait aucun doute là-dedans. Quand il sera l'heure de quitter la maison familiale que tenaient Robin et sa mère, Harry sait déjà que ça sera dur. Il sait déjà que le départ de Gemma allait changer les choses dans quelques semaines. Pourtant, ce lundi matin de novembre le libéra. Il le libéra de sa mère stressée et encombrante. Sachant que son fils était blessé, Anne décida de l'emmener en voiture le matin même. Harry la remercia plusieurs fois sur le chemin car il aimait sa famille.

Anne avait du mérite. Harry en avait parfaitement conscience. Pendant de longues années, elle avait du gérer ses deux enfants avec un mari absent jusqu'au jour où elle avait prit son courage à deux mains et avait demandé le divorce. Ça l'avait bien arrangé, le père d'Harry. Il était parti de la maison familiale depuis des mois avec une jolie et jeune blondasse, laissant sa femme s'occuper des enfants. Les premiers mois avaient été difficiles. Bien qu'Anne avait déjà l'habitude de s'occuper de Gemma et Harry sans Desmond, le divorce avait concrétisé les choses. Femme au foyer, elle avait du trouver un travail pour pouvoir nourrir ses enfants en plus de la faible pension alimentaire que leur remettait leur père.

Une pension qu'il semblait souvent oublié de reverser. Comme il oubliait de venir chercher ses enfants pendant ses week-ends. Anne était excédée. Harry n'avait que huit ans et ne comprenait toujours pas pourquoi il ne voyait plus son père. L'élément déclencheur avait été Harry qui lui avait demandé 'il va revenir un jour, papa ? il est pas mort, hein ?'. Anne avait rassuré son fils bien qu'elle ne savait elle-même pas la réponse. Une semaine plus tard, son employeur lui proposait un poste. Un poste aux Etats-Unis. Elle voulait refuser. Tout abandonner pour partir loin, c'était dur. Puis, elle avait vu son fils, son petit Harry qui attendait derrière la fenêtre, faisant semblant de lire un livre pour se donner une constance. Alors, elle avait accepté.

Mr Tomlinson [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant