Fairy Tail - Nouvelle Génération

Chapitre 13 - Fusée de détresse

Mest détailla avec horreur la créature encapuchonnée qui se tenait face à eux, poussa des gargouillements à faire froid dans le dos. Plus les secondes passaient, plus la distance qui séparait les deux compagnons de la chose se réduisait et elle commençait à sérieusement se rapprocher. Les épaules du monstre étaient recouvertes d'une longue cape sombre, dont les bouts étaient en lambeaux et trainaient sur le sol. Elle recouvrait entièrement le visage de leur opposant et Mest préféra ne même pas savoir à quoi cette chose ressemblait. Il ne tenait pas à en faire des cauchemars toutes sa vie.

Soudain, le monstre s'arrêta et tendit une de ses deux mains en avant, le doigt dressé vers eux. C'était une main desséchée, toute fripé et au doigt maigre et long, ressemblant à des bâtons de bois qui auraient été privé d'eau pendant bien longtemps. C'était horrible à voir et Mest eut bien envie de rendre son dîner sur le sol. Soudain, une sphère obscure apparut au bout de son doigt et la lumière que produisait Refia fut aspirée d'un coup. Ils se retrouvèrent alors dans les ténèbres, éclairé que par la lumière des étoiles et de la lune. Malgré cela, Mest parvenait à distinguer leur agresseur ainsi que Refia, qui semblait tendue, les sourcils froncés et la mâchoire crispée. Sans prévenir, la sphère obscure du monstre augmenta de taille en un instant, avant de produire un immense rayon qui fonçait droit ... sur eux ! Mest hurla de toutes ses forces :

- Refia, cours loin d'ici !

Et il se téléporta hors de portée du tir. Un flash lumineux lui apprit que Refia faisait de même. Il eut soudain une idée et se téléporta une seconde, derrière le dos de la créature encapuchonnée cette fois. Alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres, et que la chose ne semblait pas l'avoir remarqué, il se lança à l'assaut.

- Ligne direct !

Et il se mit alors à atteindre une vitesse extrême, courant de toutes ses forces, fonçant droit sur son adversaire. Il n'était plus qu'à une longueur de bras de celui-ci et s'apprêtait à lui asséner une violente attaque, mais un cri à percer les tympans résonna aux oreilles du jeune mage aux cheveux noirs et il s'effondra au sol. La puissance de ce hurlement strident était telle que Mest ne pouvait même pas se relever. La douleur à sa jambe, dû à la blessure du démon des eaux se réveilla alors brusquement et sa vu se troubla. Le sang lui tambourinait aux tempes et il n'avait plus conscience de ce qui se passait autour de lui. Il ne voyait plus rien, n'entendait plus rien, le néant total. Il n'y avait plus que lui, sa blessure, et la créature ténébreuse qui poussait son hurlement. Il n'y avait aucune trace de Refia, et quelque part il espérait qu'elle l'ait écouté et quelle ce soit enfui loin d'ici, loin de ce monstre. Mourir pour laisser le temps à son amie de s'enfuir était une mort qui convenait parfaitement au jeune homme. Le cri cessa mais un bourdonnement continua de résonner aux oreilles du mage. Soudain, la cape du monstre se mit à frotter le sol, trahissant son déplacement. La bouche dissimulée de la chose émit un horrible ricanement et Mest ferma les yeux, prêt à recevoir le coup de grâce.

Refia s'était téléporté assez loin grâce à sa magie de lumière. Elle avait pensé que Mest l'aurait suivi, mais il n'y avait aucune trace du jeune homme aux yeux émeraude et elle avait tout de suite comprit qu'il était resté en compagnie du monstre, afin de lui laisser le temps à elle de s'enfuir. Mais il était hors de question qu'elle le laisse seul ! Comment avait-il pu penser un seul instant qu'elle prendrait la fuite ? Etait-il aussi idiot que ça pour avoir cru qu'elle le laisserait affronter cette chose sans qu'elle ne lui apporte de l'aide ? Elle courrait alors entre les haies du labyrinthe, se téléportant sur de plus petites distances, afin d'économiser son énergie pour combattre le monstre à la cape. Alors qu'elle s'approchait de l'endroit où elle se trouvait avant de prendre ses jambes à son cou, un hurlement aigu lui parvint aux oreilles et l'assourdit un temps soit peu. Mais elle tint bon et poursuivit sa course précipitée. Elle devait se dépêcher, ou sinon Mest aurait de gros ennuis.