III - Chapter Three.

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Quelque peu encore réticente, je m'avançais doucement avec Horan - dont je ne connaissais toujours pas le prénom - vers le vieux terrain de foot.

« - C'est quoi ton prénom ?
- Pourquoi devrais-je te le dire, Holland ?
- Parce que tu connais le mien, sans que je ne te l'ai dit.
- Tu le sauras très rapidement, avances plus vite j'veux voir !
- Et d'abord, pourquoi t'es si interessé par ce terrain de foot ?
- Pour ça. »

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il me prit les bras et je vis quatre gars courir dans notre direction.

« - Mais tu fous quoi ? Lâches moi Horan ! J'vais te castrer lâches moi vite !
- Je ne crois pas que ce soit possible, donc moins tu gueules, plus lui sera indulgent avec toi.
- Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre que "lui" soit indulgent avec moi ? Et d'abord de qui tu parles ? Mais bordel lâches moi !
- C'est bon Niall, j'prends le relai.
- Mais vous me vou-
- Toi, Tu. Fermes. Ta. Gueule. »

Et j'arrêtai de bouger ou d'hurler. Sa voix et la façon dont il avait prononcé cette phrase - contre laquelle je me serais normalement révoltée - m'avait fait froid dans le dos.
Sa voix était froide, dure, et surtout dominante. J'aurais pu ajouter qu'elle était flippante et plein d'autres choses mais j'étais tellement pétrifiée que je ne bougeais plus.
"Mais tu vas quand même pas te laisser faire, Holland !" m'hurlait ma conscience.
Et c'était elle que j'allais suivre.

« - T'as cru t'étais qui toi ? Tu viens, tu fais l'malin en croyant sérieusement que j'allais t'obéir ? Tes ordres, tu peux t'les foutre où j'pense, ouais. Maintenant, vous allez gentiment me laisser partir avant que je vous castre tous, compris ?
- Je ne crois pas que ce soit possible, Roden.
- Eh bien, ça l'est, et puis tu la fermes Blondie, toi avec ta visite de tfou là.
- Écoute, chérie, je peux être indulgent-
- Écoute, chéri, je n'en ai rien à foutre de ton indulgence »

Je sais que j'étais sur la voie d'une bonne gifle et de la provocation, mais c'est dans mon sang, donc je continuais, jubilant intérieurement en voyant le présumé "gars indulgent" serrer les poings.

« - Et puis c'est pas comme si j'allais obéir à un gars comme toi, si ? Parce que honnêtement à part rien tu m'inspires pas grand chose. »

Moi, mentir ? Pas du tout...
C'est vrai, il m'inspire pas grand chose à part de la peur, et plein d'autres sentiments que personne n'aime...

« - T'as fini ? Parce que j'aimerais bien voir ce que le "gars comme moi" pourrait te faire suite à ton comportement que je ne pourrais qualifier.
- Ouais, j'ai fini, j'en ai fini avec vous plutôt. »

Et sans prévenir, je commençais à courir vers le lycée, même si il était dix-huit heures, il y avait encore quelqu'un qui y était.
Je les entendais derrière moi, et même si courir était vraiment quelque chose -
Je sentis, d'un coup, une forte pression sur mon cou et mes hanches, et une voix, non, cette voix chuchota dans mon oreille:

« Premier avertissement, chérie. Crois moi, tu vas le sentir passer, celui-là. Je vais instaurer quelques règles car je vois que tu en as besoin. Mais on fera ça après ta punition, babe. »

Et il me planta une seringue dans le cou.
Avant de complètement "m'endormir", je chuchotai quelque chose que lui seul comprit :

« - Ma punition..? »

Et je tombais de sommeil, et quelqu'un me rattrapa, mais pas lui.

Je n'allais pas me laisser faire.

I'll win, babe. [H.S]Where stories live. Discover now