VI - Chapter Six.

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Et, après m'avoir glacé le sang, il était sorti.
J'ai toujours été forte, confiante, insolente face aux gens, mais lui, il me fait vraiment flipper.
Parce que je sais que lui n'hésitera pas à appliquer ses lois, ses règles.

Il n'hésitera pas non plus à user de quelconque manières qui puissent me faire du mal pour arriver à ses fins.

Ses fins, synonymes de "bon comportement envers lui" et "d'une éducation qu'il contrôlera entièrement.".

Je ne sais plus si je dois lutter, ou me plier.
Je veux vraiment le pousser à bout au moins une fois, mais je mentirais si je disais que je n'avais pas peur de ce qu'il pourrait me faire en retour.
Mais me plier serait beaucoup trop simple pour lui, et je perdrais toute dignité.

Donc, oui, je vais me battre.
Certes, avec la boule au ventre.
Mais je vais gagner.

Plus tard, quelqu'un vint pour me donner le peu de nourriture qui m'aiderait à tenir.
J'imagine qu'il essaie de me garder faible, pour que je ne lutte pas trop, surtout aujourd'hui, jour de "sanction".

Ça me fait rire de voir à quel point il met de l'importance à deux, trois foutues règles que je ne respecterai probablement pas.

Revenons au garçon ; plus petit que lui, cheveux bruns, yeux bleus et une attitude vraiment froide.
Il s'avança vers moi et détacha mes bras -qui me faisaient vraiment souffrir- et allongea la chaîne qui retenait mes chevilles.

Quand il eût fini, il se plaça en face de moi et me toisa du regard, se tenant droit, les doigts entrelacés et parla enfin :

« - Tu as peur. »

J'ai failli m'étouffer.

« - Quoi? »
« - Tu as peur, je le vois dans tes yeux.
- Et quelle force surnaturelle te fait savoir ce que je ressens, Einstein ?
- Einstein c'est moi, Roden, tu t'en souviens ? »

Mais pourquoi il vient s'incruster celui-là ?

« - Horan tu vas quand même pas t'incruster dans chaque moment de ma captivité bordel !
- Tes conversations me font rire, surtout quand Styles n'est pas là. Tu sembles si confiante, et quand il apparaît, une grande partie de cette confiance disparaît.
- Tu essaies de te convaincre que tu n'as pas peur, qu'il faut pas se plier, que tu dois lutter, mais c'est tout le contraire. Tout le monde ici sait que tu finiras par te plier. Ce sont les seules issues ; soit tu te laisses faire, soit il te détruit. »

Après que Blondie et l'autre aient parlé, j'étais choquée.
Ils pensent savoir ce que je pense, que je vais me laisser faire ? Nope, vous foncez droit dans un mur.
Et puis, si c'était la vérité, de quel droit ils viennent m'en parler ?

« - Les gars, désolée de briser vos rêves de savants minables, mais vous vous trompez ; il ne me détruira pas, mais ne m'aura pas non plus.
Au cas où vous n'auriez toujours pas compris, je ne suis pas trop du genre à me laisser faire, donc vos prédictions, vous pouvez vous les foutre où je pense.
Merci bien. »

Après mon petit discours, ils m'avaient regardée de longues minutes, puis Horan -je devrais songer à l'appeler par son prénom- était sorti, me laissant seule avec l'autre gars.

Je ne connais pas leurs noms, à part Horan et Styles, que je présumais être mon ravisseur principal.

Pendant qu'il finissait de me rattacher, je le questionnai tout de même :

« - C'est quoi vos noms ? Parce que franchement dans ma tête, répéter "le gars" ça le fait pas trop.
- Le blond, comme tu l'as entendu, c'est Niall, moi, Louis, l'autre brun Liam, il y avait Zayn mais il est parti, encore un autre brun que tu n'as jamais vu qui s'appelle Dylan et ton gars-
- Mon gars ? Non merci.
- Bref, le dernier c'est Harry. »

Ayant fini, il se leva et partit, lâchant :

« - Je vais le prévenir qu'on a fini.
- Vous êtes vraiment ses chiens. »

Ouh, aurai-je touché un point sensible ?
Je crois bien, car en le voyant revenir vers moi, je sais que j'avais gagné cette partie contre lui.

« - Chérie, nous ne sommes pas ses chiens, mais ses amis. Et, étant son ami le plus proche, crois-moi, j'ai à peu près les mêmes droits sur toi que lui.
Donc ne me cherche pas, je pourrais faire de ton séjour un enfer.
- Oh, je t'en prie, chéri.
- Ah bon ? Je commencerai bien vite dans ce cas. »

Et il partit sur ces mots, un sourire accroché aux lèvres.

J'ai vraiment un don pour m'introduire dans des embrouilles.

Après quelques temps, Styles -non, je ne l'appellerai pas par son prénom- entra dans ma si chaleureuse chambre -notez le sarcasme- plus heureux que jamais.

« - Commençons directement ! »

Et il se frottait les mains ce bâtard !

« - Et c'est quoi le fameux programme ? »

En disant ça j'ai eu l'impression de parler d'un programme de sport, il a un sérieux problème avec ses expressions. "Sanctions" "programme" le gars il s'est cru je ne sais où.

[...]

Après ce qui m'a semblé une éternité, il s'arrêta.
Je sais qu'il n'avait pas été jusque ses limites, et c'était ça qui me faisait peur.

Il pouvait y aller encore plus fort, et cela me confirmait juste que je devais sortir d'ici au plus vite, à mes risques et périls.

Pour faire court, il m'avait frappée. Au début, j'avais essayé de me débattre, mais il m'a très vite fait comprendre qu'il valait mieux que je me laisse faire, je cite : "Je serai indulgent avec toi seulement si tu te laisses faire, sinon, je peux tout aussi bien te faire autre chose, qui sera sûrement pire. " .

Certes, je m'étais laissée faire, mais c'était pour mon bien. Je sais qu'il n'était pas à fond, et me débattre n'aurait fait qu'empirer. Donc, je l'ai laissé, obtenant de bons hématomes et de magnifiques coupures.

Je n'ai jamais dit qu'il y était allé doucement.
De plus, je devrais sûrement remercier le gars qui est arrivé. Quand il a essayé d'empêcher Styles de me frapper, ce dernier a gueulé "Dylan, laisses-moi faire, au plus vite elle comprendra, au plus vite je l'aurai sous contrôle."

Merci de l'attention, Styles.

I'll win, babe. [H.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant